Hadès n'était pas le seul à être intrigué par la signification de Ily, mais contrairement au dieu qui, au final s'en fichait, Cyril alliait la curiosité à l'entêtement... Et dire qu'il commençait à ne plus penser à Seika. Ce qui en fait, intriguait Hadès, c'était la réaction de la jeune fille quand elle le lui avait donné. Il avait fini par se dire que c'était sans doute le nom d'un ancien petit ami. Après tout, à part pour défier les dieux, les humains n'avaient guère d'imagination. Seulement voilà ! Le crampon ne lâchait pas l'affaire. Il lui avait suggéré de chercher sur internet, s'étant même étonné qu'Ily n'y ait pas songé vu que c'était maintenant un réflexe chez les jeunes. Pire encore, le vieillard avait glissé dans son bloc de dessin une enveloppe contenant un billet de 50€ et une lettre où il pu lire :
"C'est pour le cybercafé, je ne sais pas combien ça coûte et il y a sûrement trop. Mais comme ça vous ne serez pas obligé de toucher à vos économies et vous pourrez vous achetez à manger ce midi. Parce que contrairement à ce que vous affirmez, sans doute par pudeur, je ne crois pas que vous mangiez tous les midis. Et surtout pas de merci, c'est normal, je sais ce que c'est, et ça me fait plaisir."
Le cœur d'Hadès rata un battement, il devint rouge de honte et de colère. Ce vieillard sénile le prenait encore pour un adolescent miséreux et menteur de surcroît ! Bon d'accord, sur ce dernier point il n'avait pas tord, mais le dieu ne s'était jamais senti aussi humilié et insulté.... Et la petite voix sournoise vint lui rappeler que le vieil homme ignorait avoir affaire à un dieu et qu'il faisait preuve de générosité. Hadès soupira, vaincu par la voix de sa conscience.
oooOOOooo
Assis devant l'ordinateur, le dieu ne pu s'empêcher de soupirer à nouveau. Depuis quand faisait-il ce que lui disaient les humains ? Se scandalisa-t-il mentalement. Et bien, en fait... Depuis que sa tranquillité et sa santé mentale en dépendait. Mais comment sa nièce faisait-elle pour les supporter ? Hadès eu presque un élan de compassion pour Athéna. Non, se gifla-t-il c'était une idiote qui s'était mise dedans toute seule !
Il regarda l'ordinateur en soupirant encore. Déjà, ça avait mal commencé. Lorsqu'il avait demandé internet pour 30 min, estimant que cela suffirait, l'employé lui alors avait collé une fiche sous le nez sans même dénier lever la tête de son magazine.
- C'est quoi ? Demanda froidement Hadès.
- Fiche d'inscription marmonna l'employé guère plus aimable.
En effet, il pût lire : nom, prénom, adresse, téléphone, mail, date de naissance, puis deux cases à cocher, recherche, mail.
- Date de naissance ! S'exclama le dieu qui n'en savait fichetrement rien, vu que ça remontait à...
... Pas mal de temps songea Hadès qui se sentit d'un seul coup prendre un sacré coup de vieux.
- C'est pour vérifier que vous êtes majeur, bougonna l'employé toujours plongé dans sa lecture.
- Pourquoi ? Cela ne se voit pas ?! Répliqua Hadès excédé.
L'employé leva la tête vers le dieu d'un air suspicieux, mais au regard noir de celui-ci, il renonça à toutes remarques. Quand à Hadès, il préféra s'abstenir de demander ce qu'était un ou une mail. L'employé retourna à sa lecture en disant d'un ton neutre :
- Faudra une pièce d'identité et un justificatif de domicile.
Le seigneur des enfers fronça les sourcils, il n'avait pas de papiers d'identité ! Mince ! Bon se dit-il, d'abord l'identité et il verrait ensuite pour les papiers.
Prénom : ça facile songea le dieu. Ily.
Nom : quoi mettre ? Il ferma les yeux un instant pour réfléchir. Voyons, quel nom m'irait bien ? Il entendit la voix de Seika résonner en lui "je sais ! Meiô" Hadès eu pincement au cœur et un léger sourire en pensant à la jeune fille. Non !... Se dit-il pour ressaisir, refusant d'admettre qu'elle lui manquait. Pourtant, il inscrivit Meiô sur la fiche.
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Rédemption ou le triomphe de l'amour
Fanfictionchroniques du sanctuaire 5 : "L'amour n'existe pas, c'est une utopie à laquelle personne ne croit" clame Hadès en réponse aux tentatives d'Athéna. Le dieu n'y croit pas... Ou plutôt il n'y croit plus, entraînant de nouveau sa défaite. Mais alors qu...