La Princesse Inconnue

Chapitre 11

  Samuel et Avery s’assirent par terre, sur le peu d’herbe qui se trouvait dans ce petit champs éloigné par quelques mètres du village des ogres. Ils avaient finit de monter les tentes et aucun des deux ne parlait, par conséquent ils pouvaient entendre l’agitation habituelle du village. L’ambiance était pesante, comme si quelqu’un les surveillait. Avery fixait le ciel sombre, les étoiles se faisaient de plus en plus rares car le soleil se lèverait dans quelques heures. Elle se tourna vers Samuel lorsqu’il se leva. Il ne dit rien, mais il fixait la maison la plus proche en plissant les yeux. Avery suivit son regard, et réussit à voir une silouhette humaine qui se cachait derrière le mur de la maison. Qui était cette personne ? Quelqu’un les avait vraiment surveillés ? Avant qu’elle ne puisse dire quelque chose, Samuel déclara :

—Reste ici, je vais voir qui c’est.

   Il se dirigea vers la maison calmement, sans faire de bruit pour ne pas se faire repérer. Avery le suivit du regard, inquiète, jusqu’à ce qu’il disparu derrière le mur comme l’individu mystérieux. Il ne réapparu que quelques minutes plus tard sur le chemin du village. Lorsqu’il fût suffisamment près, Avery vit que la manche gauche de son pull était déchirée et son avant bras taché de sang. Il s’assit à ses côtés et examina sa blessure sans lui accorder l’importance nécessaire. Avery sortit immédiatement la trousse de premiers secours de son sac pour le soigner. Samuel avait une entaille près du coude qui saignait énormément. Elle appuya sur la plaie pour stopper le saignement avec une compresse et il se plaignit.

—Mais qu’est ce que t’as fait ?

—J’étais en train de poursuivre le mec qui nous regardait et je.. Laisse tomber, ç’est très stupide. Il m’a semé après ça.

—C’était un humain ? demanda-t-elle en appuyant un peu plus sur la blessure.

   Samuel fit la moue mais ne se plaignit plus. Lorsque le tissu était complètement tâché de sang Avery l’enleva et commença à nettoyer le sang et la plaie avec une nouvelle compresse.

—Oui j’en suis sûr, Avery ne répondit pas car elle était concentrée sur la plaie mais sa ne dérangea pas Samuel. T’as des frères ou soeurs ?

—Non. Et j’ai pas trop envie d’en avoir quand je vous vois, Rio et toi. Vous êtes comme chien et chat, elle prit le désinfectant et l’applica sur la blessure, Samuel murmura une insulte. Désolée.

—C’est pas grave. Mais moi et Rio on s’aime quand même. Je fais juste exprès de le sortir de ses gons.

—Pourquoi ?

—C’est drôle, mais c’est aussi ma façon de le protéger. Si un des deux devait mourir, je veux que ce soit moi. Lui voudrait se sacrifier à ma place, mais je préfère qu’il soit énervé contre moi et qu’il ne meurt pas. Les grands protègent les petits.

—Je trouve ça bête. Tu peux le protéger sans devoir l’énerver. C’est mieux de profiter des moments ensemble, il la fixa alors elle rajouta gênée, c’est juste mon point de vue.

—T’as raison.

—Vraiment ?

—Oui, Avery lui couvrit la plaie avec un bandage et il lui sourit. Je t’avais déjà dit que cette coupe de cheuveux te va trop bien ?

—Euh non, ses joues deviennent rouges et elle lui sourit, merci.

   Finalement Ambre et Rio étaient revenus avec plusieurs sacs en plastique. La rousse avait acheté une trousse de premiers secours, des vêtements pour tous, de la nourriture et de l’eau et des armes avec de la munition.

—Pour Rio j’ai pris des flèches parce qu’il m’a dit qu’il est fort au tire à l’arc. J’ai pris deux revolvers undercover calibre 38. Quelqu’un sait utiliser un fusil ?