à la dérive des pensées du soir

Mélancolie

Mélancolie est "je". Je suis mélancolie. J'ai le besoin immense de ressentir les choses, de les toucher, de les sentir, de les entendre, ça me fait sentir vivante. 

"Tu es mélancolie, a dit ma mère." Elle l'a lu dans mes yeux.

Mes yeux remplis d'une tristesse douce et entraînante dansante sur les vagues de l'océan, tout en se mêlant au vent. Un jour elle s'échoura sur le sable fin quand mon souffle sera court. "Je suis mélancolie et je ne l'ai pas choisi. Me croyez-vous si je vous le dis?". Mes yeux brillent à la lumière comme dans l'obscurité, je suis souvent démunie de mon être cherchant un remède contre cette mélancolie. A croire que c'est une maladie ! Non. Mais elle me rend dingue. Je l'aime à en mourir. Je la hais à en creuver.

La vie est poétique, douce, apaisante avec elle tout aussi bien que morne, cruelle, affreuse. L'entre-deux n'a jamais exister et je ne le connaîtrais certainement jamais. La mélancolie vit en moi, elle est "je".

Je l'aime de toutes mes larmes laissées sur l'oreiller dans l'obscurité.