Le vent t'a mené jusqu'à ma porte
J'ai ouvert ta lettre, dans le froid
Passant toute la journée à me trouver aussi naïve qu'une proie
Jusqu'à ce que cette émotion devienne trop forteJ'ai passé la nuit à t'écrire dans l'obscurité
Quand tu me répondais, je sentais mon coeur m'animer
J'ai compris que quelqu'un pouvait m'aimer
Alors tes lettres devenaient pour mon coeur une sécuritéC'est sur ce banc que nous nous sommes embrassés
Et c'est sous la neige que nous nous sommes réchauffés
Nous étions fusionnels mais pourtant nous étions embarrassés
Je me suis blottie jusqu'à ce que mon coeur commence à surchaufferLes flammes ont continué de brûler
Je me trouvais sur ton lit, dans tes bras
Ce moment était si calme que je pouvais entendre ton sang circuler
Notre promesse sacrée était que nous arrêterons de nous aimer quand le monde tomberaEt nous avons continué sur ce chemin
Quand je dormais à tes côtés, je pouvais sentir ce parfum
Invisible et inodore, pourtant, quand je sentais cette odeur, le temps prenait fin
Notre union fleurissait tel le printemps après l'hiver, nous nous tenions la mainMais après la floraison, le monde revient à l'automne
J'ai essayé de me remémorer ces moments
Mais les flammes brulaient depuis trop longtemps
Et le poids de mon coeur a commencé à se compter en tonnesJe me suis forcée à aimer mes illusions
Ce n'est qu'après des mois que j'ai fait face au miroir
Et j'ai pleuré en voyant ce reflet qui n'était pas le jour mais le soir
Alors j'ai préféré perdre du sang pour m'accrocher à cette perfectionMais le vent a soufflé trop fort sur les flammes
Et ce reflet s'est brisé, capturant mon coeur à jamais dans ce miroir
Quand les feuilles se détachaient, je voulais me raccrocher à l'espoir
Fracassant la mélodie, ces sentiments se sont heurtés à ma lameEt la neige est revenue, éteignant ces flammes devenues trop fortes
L'obscurité est revenue, réduisant au néant cette seule source de lumière
Les arbres ont commencé à s'éteindre, et j'ai gravé sur une pierre :
« Car aucune flamme n'est froide, si tu n'éteins pas le feu, la neige t'aidera jusqu'à ce que tu en sortes »