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-Ça va ma chérie? me questionna ma mère.

J'acquiesce et lui sort mon plus beau sourire. J'ouvre la portière de la voiture et descend. Je respire un grand coup et j'observe ce paysage que j'ai contemplé durant toute mon adolescence. Je soupire en pensant que le temps passe à une allure folle. J'ouvre le coffre de la voiture pour en sortir 2 bagages. Une grosse valise qui comporte mes vêtements, puis une autre valise mais en version réduite qui contient mes affaires de toilettes et chaussures. Ce n'est pas très hygiénique, même pas du tout. D'ailleurs si mon père aurait été là, il m'aurait dit de prendre un autre valise ou même un poche. je pris la plus grosse et ma mère insista pour prendre l'autre.

Je marche dans l'allée en béton qui borde les chambres des lycéens pensionnaires accompagnés de ma mère, qui se plaint d'assister à une scène d'embrassades et de retrouvailles des couples. Je levais les yeux au ciel, je n'avais que faire des histoires de ma mère à propos des couples. Je baissais les yeux sur un petit papier et une clé accrochée à celui-ci ou été marque le nombre de mes chambres, et la classe où j'étais rapatrié. J'arrivais devant le numéro de ma chambre qui était le 52. J'étais plutôt éloignée du lycée, mais je m'en fichais. J'ouvris la porte à l'aide de la clé. Une nouvelle chambre était face à moi, mais pourtant elle était identique à celle des ans passés. Elle comportait un lit superposé, 2 bureaux et une bibliothèque, petite mais qui pouvaient servir. En rangent mes vêtements dans deux tiroirs d'une commode, je pensais que cette encore j'allais subir les commentaires de mes "camarades" de classe. Les commentaires du genre: Sale intello, pas d'amie, ou suicide toi tu sers à rien. Mais j'avais réussi à surmonter ça depuis petite, alors cette année ça aller être un jeu d'enfant, du moins je l'espère.

Une fois finit mon installation, je pris possession du lit du bas. Je n'étais pas une grande fan des lits du haut, enfin j'en avais mauvais souvenir. Dans mon enfance j'en avais un, et chaque matin je me cognais au plafond, sûrement trop bas.

-Maman, tu peux y allez je me débrouille pour le reste. Elle était près de la porte et moi sur mon lit, regardant les lattes du lit du dessus.

J'entendis des pleures. Je me levais précipitamment, comme interpellée par les pleurnichements de ma mère. Je la pris dans mes bras. Ma mère avait une cinquantaine d'années et commençait à se tasser, tandis que moi je grandissais toujours. Je la dépassais de quelques centimètres, à peu près 10. Elle avait donc sa tête sur mon épaule.

-Cameron... laissa-t-elle échappé. Tu as tellement grandi. Te voilà maintenant au lycée... Tu es tellement belle, et si intelligente. Fais attention à toi... Je t'aime de tout mon cœur ma fille. N'oublie jamais ça... sanglota-t-elle.

Ça peut paraître bête mais je n'aime pas ma mère. En fait elle n'a jamais été réellement là. Physiquement, oui. Mais elle n'a pas été une bonne mère. Je sais que je ne devrais pas dire ça, parce qu'elle a souffert à me mettre au monde mais pourtant c'est vrai. Quand elle a su que j'avais beaucoup de potentiel intelligemment parlant, elle voulait que j'étudie tout le temps. Elle voulait que j'ai une chance d'être médecin ou avocate, tout ce qu'elle n'a pas pu être. Je ne lui en veux pas plus que ça, mais c'est vrai que j'aurais préféré qu'elle me traite comme une enfant, et pas une adulte dès 8 ans.

-Je t'aime. soufflais-je au-dessus de son oreille. Même si je mens, j'ai un pincement au cœur.

Je relâche mon étreinte et elle s'essuie les yeux. Elle redevient sérieuse, comme à son habitude. Elle prend son sac à main et en partant elle me sort: travaille bien. Je ne put m'empêcher dépenser: comme si j'avais le choix.
Ma mère partit pour de bon, je laissai la porte ouverte pour laisser rentrer le peu de chaleur en un mois de septembre. Je me couchai une nouvelle fois sur mon lit, un genou relevé et les mains derrière la tête. J'aimerais tellement avoir une amie avec qui parle. À part ma mère, je n'ai jamais eu d'amis. Et puis même, notre mère n'est pas notre amie. Pour certaines personnes, oui leur mère est leur meilleure amie. Mais pas moi. Disons que je pense différemment des autres personnes.

Quelques minutes plus tard, j'entendis des injures près de la porte de ma chambre. Je me dirigeai vers le bruit et remarquai qu'il y avait une fille de mon âge surement, qui venait de faire tomber sa valise.

-J-Je peut t'aider? demandé-je prudemment. Elle tourna la tête vers moi.

-Ah oui s'te plaît! Foutue valise. elle souffla d'épuisement. Dépose la chambre 52 s'te plaît.

-Je crois que nous y sommes déjà. dis-je en déposant la valise dans notre chambre.

Elle rigola et je ne pus m'empêcher de la suivre. Elle avait un rire tellement communicatif. Elle se posa un instant sur mon lit, pour reprendre son souffle. Moi j'étais toujours proche de l'entrée. Elle se leva et commença à ranger ces affaires. Je m'assis sur mon lit, ne sachant quoi faire d'autres.

-Bon alors, tu t'appelles comment? me demanda-t-elle.

-Cameron Willow. dis-je prudemment.

-A ce que j'vois tu causes pas beaucoup, hein? Enfin, c'pas grave. Moi c'est Avannah Drew. Ava, pour les intimes. Elle mit ça mains à côté de sa bouche, comme pour me faire croire que c'était un secret, puis elle partit en éclat de rire.

Avannah était un peu plus grande que moi (4cm). Elle avait les cheveux court, blanc avec quelques mèches bleu. Ça lui donné un côté hystérique mais pas trop. J'aimais beaucoup la façon dont elle s'habillait, rock et classe.

-Sinon.. dit-elle en reprenant son sérieux. Racontes moi ta vie. Je ne savais pas si je pouvais déjà lui faire confiance, après tout cela ne faisait que quelques minutes que nous nous connaissions. Mais elle avait ce petit plus qui me montrais que je pouvais lui faire confiance. Qu'elle ne révélera pas mes secrets. Mais je préféré tout de même me méfié.

-Eh bien, je ne sais pas par où commencez malgré le fait que ma vie ne soit pas très intéressante, voir ennuyeuse.

Elle fit une pause dans son rangement de valises pour me regardez d'un œil dur me forçant à continué. Je souffle mais je repris, malgré moi.

-Alors, à mes 8 ans ma mère c'est rendu compte que j'avais un Q.I plus important que la moyenne des élèves de mon écoles de primaire, elle me changea alors d'établissement. Je fus admise dans une école de surdoués, en suite vient mon passage ici. Depuis toujours je suis ici. Je rentre pour les vacances chez ma mère mais le seul décor que je n'ai jamais quittée, c'est celui-ci. je laissa apparaître un sourire.

-Woah! Toi on peut dire qu'ta connu des trucs. et elle rigola, je la suivis dans un petit rire étouffé.

-Et toi? demandé-je.

-Au prochain épisode. et elle rigola, un fois de plus.

J'étais assez surprise par Avannah. Elle avait cette facilité à s'intégré, où qu'elle aillent je suis sûre qu'elle se fait des tonnes d'amis. Comparé à moi, bien entendu. J'adorais la façons dont elle écorchait les mots. Disons qu j'aime ça façon d'être. On dirait le genre de fille qui se fous de tout, ce genre de fille que se disent: "C'pas grave, ça va s'arranger." ou encore "On s'en fout! On a qu'une seule et unique vie!". Le genre de personnes qui se foutent du regard des autres.

Avannah m'intrigué.

Juste normalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant