"Et Après..."

1.

JADA.

3 jours sont passées depuis que Samir est partit, et entre maman et papa rien ne semble s'améliorer, les jumeaux ne le voient sûrement pas, mais moi si.

Quand je descends ce matin dans la cuisine, maman débarrasse la table, là où les jumeaux viennent de manger. Elle ne sort plus de la maison, je pense que même le travail, elle a stoppé pour le moment.

Moi : Salut, maman

Ses yeux se lèves vers moi, elle a des cernes incroyables, je ne l'ai jamais vu dans cette état.

Elle : Bonjour mon ange, je te prépare quelque chose ?
Moi : Non te fatigue pas, je n'ai pas faim
Elle : Tu es sûre ? Je peux t...
Moi : Maman
Elle : Mmh ? elle se retourne pour me faire face
Moi : Pourquoi tu ne dors pas ?
Elle : Mon fils ne réponds à aucun de mes appels, je ne sais pas comment il va, alors non querida, je ne peux pas dormir
Moi : Il va bien maman, il est chez papy et mamie
Elle : Je sais

Je soupire et m'approche d'elle pour lui prendre la tasse des mains alors qu'elle comptait l'a laver.

Elle : Je m'en occupe, laisse

Elle ne dis rien, et se recule de quelque centimètres avant de s'assoir sur une de chaise de la cuisine.

Elle : Il ne mérite même pas que tu t'inquiète autant
Moi : Ne dis pas ça Dada, c'est ton frère et c'est mon fils alors c'est normal
Elle : Il a voulu frapper papa !
Moi : Il n'allait pas le faire, il a juste voulu... elle marque un temps de pause avant de reprendre, tu sais ton frère, a vécu tellement de chose étant petit, je veux que tu sois toujours pour lui ma chérie, c'est ton frère, je vous veux soudée, vous tous.
Elle : Je le suis maman, mais je trouve ça tellement injuste que ça soit toi qui t'inquiète plus que papa

Maman sourit légèrement.

Elle : Crois moi, il s'inquiète autant que moi. Il veut le voir aussi, c'est juste que ton père ne va j-
Moi : Jamais l'admettre ouais
Elle : Il est comme ça
Moi : C'est surtout sa fierté de marocain ouais
Maman : rigole Insolente

Je finis de sécher la dernière assiette que j'ai en main, avant de complètement me retourner face à ma mère.

Moi : Toi et papa, je vois bien que ça ne va plus...
Elle : Jada...
Moi : Je ne suis plus une petite fille maman, tu peux me confier des choses

Elle rigole à nouveau avant de se lever et de prendre ma tête entre ses mains.

Moi : Le mariage n'est pas un fleuve tranquille, j'en ai encaissé des choses avec ton père, mais crois-moi si il y'a bien une chose que je n'accepterais pas c'est de perdre l'un de mes enfants par sa faute, ça Jada, je ne pourrais pas l'accepter, et là alors tu pourras te faire du soucis nous concernant, amor

Elle finit en m'embrassant le front, et me laisse seule dans la pièce.

Maman, j'admire tellement le femme que tu es.

Je prends mon téléphone pour envoyer un message à mon frère.

10:14 « Tu pourrais au moins envoyer un message à maman pour lui dire que tu vas bien, elle ne dors pas » envoyé.