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? : Syara ?

? : Pitié, réveille toi.

La tête encore embrumée, je perçois vaguement des voix m'appeler dans l'obscurité. Lentement, j'ouvre les yeux, et une explosion de lumières éblouissantes me pique les yeux. Les murmures indistincts semblent danser autour de moi, tandis que la réalité s'éclaire brusquement. Mes yeux s'ajustent à la lumière, et je me trouve dans une salle inconnue. Madame Alqamar me fixe avec une expression préoccupée, et Idriss est à mon chevet, tous deux semblant inquiets de mon état.

Moi : Qu'est-ce qu'il m'est arrivée ?

Me relevant presque trop vite, une vive douleur éclate dans ma tête, et un cri involontaire m'échappe. Madame Alqamar s'empresse de me soutenir, ses mains délicates maintenant ma tête douloureuse. Elle demande à Idriss de m'apporter un verre, probablement rempli d'un médicament pour apaiser ma douleur.

Moi : Merci.

Aïsha : Oh ma pauvre Syara, je te demande pardon je m'en veux énormément, je n'aurais  jamais cru qu'il puisse être capable d'être si agressif ! Je t'en prie, pardonne moi !

Moi : Madame Alqamar, s'il vous plaît évitez de vous en vouloir, vous ne m'avez absolument rien fait ! Je ne vous en veux pas.

Idriss : C'est un con, il est parano et s'en prend à tout le monde.

Aïsha : Idriss, ce n'est pas le moment.

Moi : Il est quel heure s'il vous plaît ?

Idriss : 17h00.

Moi : 17h00 ?!

En entendant l'heure, je m'empresse de me relever malgré la douleur lancinante dans ma tête. La réalisation brutale que j'ai manqué le travail me frappe, et ce soir, c'est l'anniversaire de Nassir. Rien n'est préparé, ni acheté, et je sens déjà les larmes monter.

Moi : Oh non !

Idriss : Attend doucement Syara !

Moi : Merci pour tout, et désolée ! Je dois y aller j'ai beaucoup à faire, c'est l'anniversaire de Nassir, merci et pardon encore !

Idriss : Mais Syara !

M'abaissant plusieurs fois en signe de respect, je rejoins rapidement mes chaussures. Je me précipite dans les escaliers, courant aussi vite que possible pour me hâter de tout préparer avant que Nassir ne rentre des cours. L'urgence pousse mes pas, laissant derrière moi la douleur persistante, alors que je m'efforce de rattraper le temps perdu.

Aisha : Doucement Syara fait attention !

Une fois en bas, une voix familière attire mon attention, m'obligeant à me tourner.

? : AHAHAHA MAIS IL A CRAQUER CE TROU DE BALLE ?!

Mes yeux presque sortent de leurs orbites en découvrant Nassir, paisiblement installé dans l'un des fauteuils du salon de Madame Alqamar, se goinfrant de chips et de boisson devant son téléphone. Dès qu'il capte mon regard, un sourire taquin se dessine sur son visage, il me fait signe de sa main m'invitant à m'approcher. Incapable de dissimuler ma surprise, je reste abasourdie pendant une bonne minute, tentant de comprendre ce tableau inattendu. Le contraste entre ma course effrénée pour tout préparer et sa tranquillité déconcertante crée une atmosphère étrange dans la pièce.