The Shack

CHAPITRE 6 : VERITATES REVELATA

JOUR 5, Castletown High School.

Cela faisait maintenant quelques jours que Sammy et Elena étaient rentrés dans leur nouveau lycée. Ils avaient tous les deux réussi à prendre leurs marques. Elena avait son fameux nouveau groupe d'amis et Sammy quant à lui, fidèle à lui-même, errait dans les couloirs, seul.

Ce fut une journée quand bien même tout à fait basique. Les cours, la pause de dix heures, les cours, la pause repas, les cours, la pause de l'après-midi et encore une fois les cours.

Le cours préféré de Sammy c'était le cours de latin. Quand des personnes trouvaient cette matière tout à fait inutile, Sammy voyait en elle une matière intéressante et incroyable. Il avait pris cet enseignement depuis son entrée au collège et ne le regrettait toujours pas. En plus d'aimer cette matière, il y excellait. Elena avait pris l'habitude de lui répéter que cette matière était parfaitement inutile et dénuée de sens et qu'il finirait « aussi inutile que tous ces professeurs de latin ». Heureusement, elle ne le disait juste que lorsqu'elle était vraiment en colère et malgré tout Sammy savait que ce que disait sa sœur sous les coups de l'énervement elle ne le pensait pas du tout.

Justement, ce jour-là Sammy allait finir sa journée avec sa matière préférée. Rien ne pouvait plus l'enchanter.

Son professeur Monsieur Walters était d'une gentillesse inestimable. Même si, Sammy le disait lui-même, sa personne et son style vestimentaire était le parfait cliché d'un professeur de latin. Un peu comme les professeurs d'espagnols qui ne jurent que par Desigual*. Du moins c'est ce que les clichés aiment en témoigner.

Il y avait un devoir sur table, et Sammy allait exceller. C'était le meilleur élève de sa classe et l'a toujours été dans cette matière.

Même le professeur Walters lui avait déjà dit dès la première heure de cours « qu'il n'avait jamais eu de toute sa carrière un élève aussi prometteur dans cette matière et qu'il devrait à son tour penser à devenir professeur de latin ». Cela avait beaucoup flatté Sammy mais il avait d'autres projets pour son avenir. Tout d'abord il espérait entreprendre de grandes et longues études en vue de devenir chirurgien. Il voulait aider les gens et cela est sa meilleure vision d'aider les personnes. Il savait que le chemin allait être long et périlleux mais cela ne l'effrayait guère, il a toujours eu d'excellents résultats scolaires et avait toutes les capacités intellectuelles pour entreprendre ce projet. Elena a toujours été jalouse de son frère de ce côté-là. Tandis qu'elle était populaire et aimée de tous, Sammy le grand solitaire était le génie.

La fin du cours sonnait pour Sammy qui avait fini le devoir en moins de quarante-cinq minutes sur l'heure réglementaire. Même si c'était un petit génie de latin extrêmement en avance sur ses autres camarades Sammy ne connaissait pas tout de cette langue morte. C'est pourquoi il allait avoir besoin de Monsieur Walters pour une traduction d'un autre ordre. En effet, le veille au soir, Sammy avait surpris son père dans la salle de bain avec un bout de papier entre les mains et qui faisait face au grand miroir. Son père avait un air choqué et surpris. Il se fit discret jusqu'à temps que son père ramène cette fameuse feuille tout droit dans le tiroir où elle avait été à l'origine. Chris prit le temps d'écrire quelque chose sur la feuille. Une fois certain que son père fut reparti dans sa chambre, il se faufila aussitôt dans le bureau de Chris afin de lui voler le bout de papier. Il put y voir quelques inscriptions griffonnées sans trop s'être appliqué.

Chris avait rajouté au stylo rouge sa découverte de la veille et avait donc écrit « Michael » à côté de son identique écrit à l'envers. Le même prénom qu'avait l'enfant qui habitait dans cette maison avant lui.

Alors, Sammy se concentra plus sur les mots qui étaient écrit en latin. Il reconnut la langue latine sans pour autant savoir la déchiffrer. C'est pourquoi il voulait le demander directement au meilleur traducteur de latin qu'il pouvait connaître, son professeur.