The Shack

CHAPITRE 8 : LE PLAN

SOIR DU JOUR 5, Résidence des Summers.

-        Chris mais où étais-tu donc passé ?! On commençait à s'inquiéter avec les enfants.

Et c'est à ce moment précis que Chris raconta toute l'histoire et toute la conversation qu'il avait eu avec Judy. En partant de l'histoire de la scolarité de Michael aux menaces de Judy.

-        Papa !! Il faut partir tout de suite !!!!!

Elena était paniquée, tout comme son frère et sa mère d'ailleurs. Elle commençait à s'affoler en marchant nerveusement à travers la pièce, les mains sur son visage dégoulinant de sueur.

-        N'as-tu rien entendu à l'histoire Elena ?! Je te l'ai dit on ne peut pas partir, sinon, il nous retrouvera toujours ! Non, il va falloir se battre pour gagner notre liberté !

-        Mais comment veux-tu qu'on se batte contre cette chose ???

-        C'est de la folie !

-        Nous n'avons pas le choix, Sammy... ça va aller ne t'inquiète pas. Tout ira bien du moment que l'on reste toujours ensemble.

C'est alors que les Summers mirent en place leur plan d'attaque, chacun chargé d'une mission bien précise. Il fallait que ce plan marche, sinon leur vie en serait terminée.

-        Vous avez tous bien compris votre rôle ? Nous n'avons qu'une seule et unique chance.

Chris ne voulait pas plus affoler sa famille qu'elle ne l'était déjà mais malheureusement il se devait de dire les choses comme elles l'étaient.

Elena voulait prendre ses précautions avant d'entreprendre toute chose.

-        Elena où vas-tu ma chérie ??

Sa délicate disparition n'avait guère pu échapper à la surveillance d'Abi.

-        Euuuh, je reviens, il y a quelque chose que je dois prendre dans ma chambre, juste au cas où ça tournerait mal...

Elena savait qu'elle n'avait pas été convaincante mais elle n'avait plus rien à perdre désormais. Elle se précipita de monter à l'étage pour rejoindre sa chambre tout en attrapant son téléphone portable rangé dans la poche arrière de son jean.

-        Vite, décroches, décroches, décroches.

-        Allo ?

-        WADE !! Il faut absolument que tu m'écoutes et surtout ne poses pas de questions, juste, écoute-moi !

-        Tu es sûre que tu vas bien Elena ? Tu as l'air paniquée !

-        Je veux que tu me promettes une chose. Si ça tourne mal pour ma famille et moi je veux que tu ailles voir la police, tu leurs donne ma nouvelle adresse et tu leurs dit juste que c'était Michael et qu'il faut aller voir Judy Miller.

-        Elena je ne comprends pas qu'est ce...

Wade n'eut pas le temps de finir sa phrase que Elena avait déjà raccroché afin de redescendre et rejoindre au plus vite sa famille.

Ils étaient tous positionnés à leur place. Chris attendait devant la porte d'entrée, carabine en main. Abi était accroupie dans la cuisine de l'eau bouillante dans des bouteilles et des casseroles pour jeter au visage de leur agresseur lors de l'attaque. Quant à Sammy il était près de la porte vitrée qui menait vers le jardin, son père lui avait confié un petit revolver afin qu'il puisse se défendre à son tour en cas d'attaque.

Elena rejoignit donc son poste, dans le couloir principal menant aux différentes chambres et à la salle de bain. Elle avait prit avec elle de quoi se protéger et se défendre contre leur ennemi.

Les Summers étaient tous en place, attendant pour attaquer ou pour se défendre, l'attaque n'était pas leur but premier.

Les minutes passèrent, dans un silence pesant. Quand soudain, des bruits de pas commencèrent à se faire entendre sur les côtés de la maison. Ils s'intensifiaient de plus en plus jusqu'à ne plus rien entendre. Les membres de la famille se regardèrent dans les yeux, le souffle bruyant dans cet espace pourtant si calme.

La poignée de la porte commença doucement à bouger toute seule, démontrant que quelqu'un essayait de rentrer dans la demeure familiale. Le mouvement de la poignée commençait à accélérer quand tout à coup quelqu'un ou quelque chose s'acharna sur la porte d'entrée, donnant des grands coups de pieds et de poings contre le bois dur.

La porte se cassa dans un fracas assourdissant. Un homme gigantesque à la carrure d'un gorille portant un masque fait de vieux tissus et portant des habits tellement sales que la couleur avait disparue faisait face à Chris.

Il le voyait enfin de ses propres yeux, cet homme qui condamnait ses nuits à l'obscurité et aux cauchemars et cet homme qui l'empêchait de vivre depuis qu'il avait emménagé ici : Michael.