Là où tout se complique

Oufff...

Rappel chapitre précédent: Au moment où j'ouvris la porte il démarra et commença à avancer dans l'allée pour partir...
Au dernier moment je vis qu'il m'avait aperçu. Il stoppa net la voiture, je devais avoir les cheveux en bataille tellement j'avais couru vite, mais je m'en fichais tellement! J'avais juste eu vraiment peur de manquer ma première sortie de couple avec lui. Pour une fois, on dirait que la vie me sourit. *** Comme à l'habitude nous roulons dans un silence parfait qui ne nous dérangeait ni l'un ni l'autre. Il avait ouvert les vitres du vêtis et je sentais la douce brise marine de l'océan me sortant tout mes doutes de la tête. C'est fou comme une si petite chose peut nous relaxer et nous donner plus confiance en nous.
***
Une fois au restaurant nous nous asseyons sur une banquette dans un coin isolé et plus intime pour discuter calmement. Nous mangions seulement en nous regardent et en souriant le temps de grignoter l'entrée de notre repas. C'était un restaurant simple, mais qui ne l'était pas grâce à la présence d'Éloi qui me ravit plus que tout.
Il n'y avait qu'une assiette sur la table, rempli de bâtonnets de fromage et avec une sauce à la tomate, ce que j'adore et il le sait. Nous sommes maladroits en essayant de manger et à chaque fois que je touchais ses doigts, je ressentais des frissons dans tout le corps. Aussitôt, il retirait ses doigts et retournait dans ses pensées, sans me dire ce qui semblait lui démanger de dire.
***
Nous étions assis sur un petit banc dans un petit parc pas trop loins de chez moi. Il n'y avait qu'une mini espace qui nous séparait. Aucun de nous n'osait la franchir. Sans le remarquer nos deux corps ne rapprochaient. Nous étions assez proche pour que je poses enfin ma tête sur son épaule. Je fermais les yeux et humait son odeur délicieusement attirante. Je me relevais et nous nous regardons dans les yeux et je rapprochais mon visage du sien, je voyais qu'il réfléchissait à s'il devait combler l'espace qui nous séparait. Nos bouches ne touchèrent enfin. Il déposa un simple baiser sur mes lèvres. J'en voulais plus, mais malgré moi je me détachais de lui. Il me regardait et nous ne nous disions rien. Comme toujours, nous ne disons rien de plus et je reposais ma tête là elle y était avant. Plusieurs minutes s'étaient écoulées, je voulais rester là, avec lui, mais il se leva soudainement comme s'il était pressé de s'en aller d'ici. Avec la précipitation de son mouvement, un petit cahier, noir et simple avec un titre en lettre blanche tombe de sa poche de pantalon. Il le remarque et il affiche un air grave... Je me dépêche de le rendre pour le lui rendre, mais pour je ne sais pas quelle raison, mes yeux sont aimanté vers le titre que je n'avais même pas pris le temps de lire. Ce que je vois d'écrit me brise instantanément le cœur en milles morceaux. " Défi de sortir avec le plus de filles possible cette année" Il me regarde avec des yes vides d'émotions.
-T'ai un vrai abruti! Je t'ai fais confiance depuis le début, tu as rencontré ma mère, je t'ai dis tellement de choses sur moi et tu viens juste de m'embrasser! Et tu n'a même pas l'audace de me dire que je ne suis qu'un défi pour toi!
-Éva...
Je le coupe tout de suite
-Ne t'approche plus de moi. Ne dis rien de plus.
Je lui jette un dernier regard et me précipite vers chez moi sans même me retourner.
***
Alerté par le claquement sourd de la porte, Anna descend l'énorme escalier de colimaçon en moins de deux. Elle a deviné en me voyant que je n'allais pas bien et se précipite vers moi pour me faire une de ses énormes câlins réconfortants.
Je me sentais tellement vide et seule malgré la présence de mon amie à mes côtés. La seule personne que j'aimerais voir, même si c'est difficile de l'avouer, c'est ma mère. Tout le monde me parle de leurs moments avec leurs familles et moi ma seule famille c'est elle, et elle ne se soucie pas de moi. J'aimerais tellement être normal parfois, d'avoir une famille aimante, avec un père qui ne m'aurait pas abandonné à ma naissance. Je ferai tout pour; Pour ne plus me sentir seule. Pour être comme les autres. Pour retourner dans mon ancienne ville et ravoir une vie simple. Pour trouver une personne qui m'aime pour de vrai et qui ne me blessera pas. Pour que tout ne se complique pas. Là où tout se complique, c'est là que je suis. À ce moment où je ne peux plus revenir en arrière. Là... tout se complique vraiment, pour toujours, juste à cause d'un si simple choix fait par ma mère.