one year

confession tardive

La nuit était tombée, plongeant la maison dans une obscurité apaisante. Après avoir envoyé ce message à Jenna, j'avais éteint mon téléphone, décidant de ne pas affronter immédiatement les réponses qui pourraient arriver. Mon cœur battait à tout rompre, marqué par le simple fait d'avoir exprimé mes sentiments. Il était hors de question d'en parler tout de suite.

Le besoin pressant de me rendre aux toilettes me fit sortir dans le couloir silencieux. Mais au retour, une mélodie déchirante de sanglots s'élevait de la chambre d'Emma. Inquiète, je m'approchai doucement et, en entrouvrant la porte, je vis Emma recroquevillée sur son lit, visiblement submergée les larmes. Mon inquiétude se transforma vite en action.

TP - Emma, tu es sûr que ça va ? demandai-je, tentant de prendre la voix la plus douce possible.

Sa réponse, cependant, fut un murmure implorant de la laisser tranquille. Respectant son souhait, je me retirai, laissant la porte se refermer derrière moi. Repliée sur elle-même, Emma traversait visiblement une période difficile.

De retour dans ma chambre, l'esprit en ébullition, je tentai de m'apaiser pour trouver le sommeil. Pourtant, à peine quelques dizaines de minutes plus tard, un léger toc se fit entendre à ma porte. Intriguée, je m'approchai pour l'ouvrir et découvris Emma à l'extérieur, la voix tremblante et les yeux irrités, demandant l'autorisation de rentrer.

TP - Oui, bien sûr. Répondis-je aussitôt, ouvrant la porte pour la laisser entrer.

Emma franchit le seuil de ma chambre avec une hésitation palpable, comme si le simple fait de franchir le seuil pouvait provoquer une rupture encore plus grande. L'atmosphère était tendue, une mer d'émotions invisibles flottant entre nous. La pénombre de la chambre laissait deviner l'éclat humide de ses yeux.

TP – Emma… commençai-je doucement.

Elle me regarda délicatement, ses yeux cherchant un réconfort qu'elle ne trouvait peut-être pas encore. Elle s'excusa presque en murmurant :

Emma - Je ne voulais pas te déranger avec ça, mais c’est plus fort que moi, j’ai besoin de parler.

TP - Ne t'inquiète pas ! tu ne me dérange absolument pas Emma. Qu'est-ce qui se passe ?

Elle soupira avant de partager le nœud qui serrait son cœur.

Emma - C'est compliqué, TP. Brady... Commença-t-elle.

TP – Oui ton père l’a adoré c’est une bonne chose non ?

Emma – Non c’est justement ça le problème !

Je la fixai, perplexe, ne saisissant pas encore où elle voulait en venir. Emma, visiblement sur le point de craquer, continua.

Emma - Je n'ai jamais voulu présenter Brady à ma famille, mais les circonstances ont fait que je n'avais pas vraiment le choix.

La confusion grandissait en moi, et je posai naturellement plus de questions, essayant de comprendre cette situation sans queue ni tête.

TP - Attends, tu veux dire que tu ne veux rien de sérieux avec lui ?

Emma secoua la tête, négant cette idée.

Emma - Non, ce n'est pas ça. Il n'y a jamais rien eu, TP, absolument rien. Mon père me harcelait pour que je sorte avec quelqu'un, alors j'ai pris Brady. Mais je ne l'ai jamais aimé, ne serait-ce qu'un peu.

Ma surprise était manifeste. TP - Mais... tu es avec lui depuis un mois, j'ai entendu l'appel avec Brady la dernière fois.

Un léger rire amer lui échappa. Emma - C'était du cinéma, TP. Je devais faire croire à mon père que tout allait bien, mais la réalité, c'est que je ne veux pas de tout ça.