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▬ [ « Aimer vraiment, c'est aimer en silence, avec des actes et non des mots. » ] ▬ Carlos Ruiz Zafón
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~ 2429 mots ~
═════════╕ Itami ╘═════════
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- Allez Shūtoku, vous pouvez le faire ! Foncez, foncez, foncez !
Sous les cris hystériques et les sifflements incessants du public, ma voix paraît bien médiocre et fluette. Pourtant, malgré cette cacophonie toujours plus bruyante et infernale, je suis persuadée que les garçons m'ont entendu. Je ne saurais dire comment ni pourquoi, mais je sais que c'est le cas.
Ayant fait une égalité parfaite contre Seirin lors du match précédent, notre équipe a par chance été qualifiée pour la suite de la compétition. Nous voici donc à présent en demi-finale de la Winter Cup face à la grande et puissante équipe de Rakuzan, dirigée par l'imposant numéro 4. Le capitaine Seijurou Akashi.
Lorsque nous avons appris il y a de cela quelques jours qui étaient nos prochains adversaires, un silence de plomb avait longuement hanté le gymnase. Même Takao, qui n'a habituellement pas sa langue dans sa poche, avait ce jour-là le visage sombre et plus bas que terre. À voir leurs expressions, c'est comme s'ils avaient déjà perdu d'avance.
La nouvelle a été très difficile à encaisser. Les garçons n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes, comme des zombies se déplaçant sans réel objectif. J'ai même pensé un court instant qu'ils allaient tous laisser tomber cette compétition et reprendre leur vie comme si de rien n'était. Pourtant, ça n'a pas été le cas.
Amie depuis peu avec des membres de l'ancienne équipe de pom-pom girls de Shizuka, nous avons organisé un petit spectacle improvisé pour les garçons, dans lequel nous leurs accordions toutes nos forces et tous nos espoirs. Nous espérions que cela les fasse un minimum réagir. Et le résultat s'est avéré bien plus positif que nous ne l'aurions pensé.
Reboostés et de nouveau motivés, ils se sont entraînés d'arrache-pied pour mettre au point de nouvelles techniques pour bloquer leurs adversaires. Leur motivation n'a jamais été aussi présente qu'à ce moment précis, durant lequel toutes leurs pensées n'étaient tournées que vers une seule chose : la victoire.
Et c'est ce qu'ils sont venus chercher en cette journée de demi-finale. La réussite. La victoire. Celle qui remplit de joie de part son simple toucher, de part sa simple présence. Celle que l'on obtient suite à un combat difficile, après de durs labeurs, de longs acharnements. Celle dont on peut être fier.
Assise sur le banc de l'équipe aux côtés du coach Nakatani, mon regard observe avec attention le moindre mouvement des deux équipes, essayant de repérer des failles pour permettre à nos joueurs de marquer de nouveaux points. Mais cela s'avère difficile quand seule l'équipe de Rakuzan se retrouve être en possession du ballon.
