Les 7 ténébreux

Le réveil

"ahh, j'ai mal à la tête... je suis où? Il fait tout noir et je suis attaché...J'ai l'impression que je suis dans le pétrin. Tout ce dont je me souviens c'est...oh non! J'étais chez moi et j'ai entendu un bruit , je suis allé voir et la dernière chose que j'ai vu c'est des hommes en noir et l'un d'eux qui s'avance vers moi puis plus rien... j'ai été kidnappé !"

A ce moment-là, une porte claqua et des hommes s'avancèrent dans la pièce.

J'essaye de me redresser mais un homme me pousse au sol. Je hurle aux hommes :

- Mais bordel , qu'est ce que vous me voulez ?! 

L'un d'eux s'avance et ricane:

- pff...tiens toi tranquille...et ne nous parle pas sur ce ton!

- On commence par quoi? Demande un homme prénommé Azazel

- L'interrogatoire.

La réponse a fusé , sans hésitation , cinglante et terrifiante.

L'homme qui a répondu et qui était en retrait jusqu'à maintenant , avança alors avec assurance. Il a une démarche souple et détendue mais je sens une aura terrifiante tout autour de lui...

Je suis comme hypnotisé, je ne peux détacher mon regard de cet homme et je suis paralysé sur place , totalement tétanisé !

L'homme s'accroupit devant moi. Il me regarde avec amusement et fascination mais je sens aussi de la froideur.

Après m'avoir longuement observé l'homme dit enfin:

- hum...au moins tu ne pleures pas, je déteste les mauviettes.

- pardon? ne pus-je m'empêcher de dire

Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il dise ça. Alors avant même qu'il réponde j'explose de rire en réalisant l'ironie de la situation:

- pardon dis je encore une fois , écroulé de rire et par saccade , mais...je viens de me faire kidnapper par une bande d'hommes super effrayants... et qui me veulent je ne sais quoi, et vous... et vous, vous me dites qu'heureusement je ne pleure pas..ahhh hahaha je dois rêver...c'est pas possible...

- Tu délires complètement mais bon, je dois avouer que c'est intéressant, c'est la première fois que je vois une de nos victimes rigoler...

L'homme se releva et s'adressa à ses compagnons:

- Sadix , Psycho et Furax préparez la salle!

Je frissonne, je ne rigolais plus...

- euh...vous allez me faire quoi?

L'homme me regarda avec un grand sourire

- Tu le découvriras bientôt.

Il se tourna vers les autres hommes:

- Krâne et Azazel emmenez le à la salle , Mirage suis moi .

Les hommes me détachèrent puis m'amenèrent dans un couloir. J'entends alors le son d'une cascade. "Une cascade? On est dans la nature alors...peut être dans une montagne?"

Après avoir traversé des couloirs et descendu des escaliers, on arrive à la "salle".

Lorsqu'ils ouvrent la porte et que je vois l'intérieur , je me fige: il y a une table et une chaise avec des sangles , des outils de torture et les prénommés Psycho, Sadix et Furax me regardent bizarrement...Ils veulent me torturer !

Mirage et l'homme de tout à l'heure sont aussi là:

- ben alors , tu ne sais plus marcher ou quoi? Allez avance ! Me dit-il

Azazel me pousse dans la pièce.

- Bien , tu sais pourquoi je m'appelle Demon* ? Reprend l'homme

* La fin du prénom "Demon" se prononce en "onne"

Je secoue la tête

- Parce qu' on me dit souvent que je suis vraiment démoniaque .

- Vous allez me torturer c'est ça ? Je chuchote

- Oh , tu piges vite , oui c'est ça , on va te torturer . Me répond t'-il en aiguisant un couteau .

Deux hommes m'attrapent et m'attachent à la chaise.

- Mais POURQUOI ? Je ne vous ai rien fait et je détiens aucune information importante. Je crie.

- Oh, en es tu sûr ?

- Quoi? Euh...oui...fin je crois . Je bégaie

Pour toute réponse , l'homme ordonne aux autres de commencer la préparation de "l'interrogatoire" .

Pendant qu'ils préparent les instruments je me revoie , enfant , en train d'observer l'étoile polaire depuis ma chambre, puis je me remémore toutes les aventures avec mes amis..."Alors c'est la fin? Je vais abandonner maintenant après tout ce que j'ai vécu? Je vais mourir ici , dans ce lieu sinistre , sous la torture de ces tarés? " Je retiens une larme de couler et je me concentre.

Ils ont presque fini, il faut que je trouve un moyen d'arrêter ça! 

Mon cerveau réfléchit à cent à l'heure mais je ne trouve rien, il n'y a aucune issue! 

Soudain, Demon dit à Sadix : "met lui la marque" 

Sadix avance alors vers moi avec un étrange  petit objet noir  à la main .

- Non...Nonnnnnn ! Arrêtez!  je rugis

Sadix sourit, il prenait un malin plaisir à voir la terreur dans mes yeux et à m'entendre le supplier d'arrêter, quel sadique! 

Il prit un couteau , m'attrapa le bras et commença à me faire une entaille. Je me retiens de crier , je ne veux  pas montrer de signes de faiblesses! 

Il approcha l'objet de ma peau , je pouvais maintenant voir ce que c'était : une structure en métal représentant un logo que je ne connais pas , on dirait que le fond est un triangle , un serpent est enroulé autour d'une épée et une chaîne en croix le traverse...

Alors il se passa quelque chose que j'aurais jamais cru possible si je ne l'avais pas vu de mes propre yeux: lorsque l'objet fut en contact avec ma peau ensanglantée, Sadix murmura  un mot incompréhensible et il se liquéfia avant de s'incruster dans ma peau et de bouger dans tous les sens !

Mon bras me brûlait énormément , je serrais les dents et fermais les yeux  pour ne pas crier de douleur . Mais, ne le supportant plus, je finis pas hurler de toute mes forces. Quand je rouvris les yeux , je vis que le liquide noir qui dansait sur ma peau c'était mélangé avec mon sang avant de se stabilisé. Je n'en revenais pas ! Ce mélange formait maintenant le dessin du logo représenté sur l'objet avant la transformation, comme un tatouage!

La douleur s'atténua enfin et je pus parler:

- C'était quoi ça ? Qui êtes vous bon sang ?Leur demandai je  , profondément surpris et hors d'haleine.

Ils avaient observé toutes la scène et me regardaient avec intérêt ... Il régnait un lourd silence depuis quelques minutes : je grimaçais de douleur et eux me regardaient toujours, l'air pensif , lorsque Demon prit enfin la parole.

Il ignora mes questions et dit:

- Comme on le pensait , tu es bien quelqu'un de spécial...Normalement , ceux qui subissent la pose  de "la marque" s'évanouissent sur le champ tellement la douleur est insupportable! Mais toi,  toi tu es resté éveillé ! 

Il s'approcha avec un sourire enthousiaste.

- Je sens qu'on va bien s'amuser ! S'exclame t'-il joyeusement 

Les autres sourirent. Mais je n'étais pas dupe , même si ils avaient tous l'air de bonne humeur , je savais qu'ils ne la partageraient qu'entre eux et qu'avec moi ils seraient durs et cruels... "Après tout, je suis leur prisonnier, une de leurs victimes..."

Sur cette dernière pensée , je m'endormis car Krâne venait de m'injecter un somnifère.