Mathew
Après m'être réveillé par la résonance de mon réveil que j'entend tout les matins depuis plusieurs années déjà m'empêchant de dormir un peu plus longtemps chaque jours, je me rendis dans la salle de bain et pris un douche qui réveilla mon corps encore endormi l'eau froide ruisselait sur ma peau. Après 30 minutes d'attente ma colocataire n'avait fait encore aucun signe de vie depuis que je m'étais réveillé. La question est: est-elle encore en vie depuis hier soir. Mon hésitation et ma patience pris le dessus, me demandant si je devrais prendre la peine de la réveiller, mais connaissant les filles, je risquerais de me prendre un coup pour aucune raison. Au bout de quelques minutes je soupira et décida de prendre le risque d'aller vérifier. Je ne veux pas non plus être en retard.
J'ai ouvert la porte de sa chambre en face de la mienne, quand je suis entrer j'ai vu son corps encore sous ses draps, elle était entrain de dormir paisiblement. On aurai pus la confondre avec un enfant. Je me suis installé devant la porte, dos contre le mur, et j'ai pris mon téléphone pour mettre une sonnerie d'un réveil qu'elle oublierait sûrement pas. J'ai hésité à lancer ce bruit horrible, mais je me souvenais du plaisir que je ressentais quand je la taquinais. j'ai lancé ce bruit horrible et je l'ai réveillée en sursaut. Quand elle a réalisé enfin ce qui se passait, j'ai décidé de prendre la parole.
-Les françaises sont toutes des marmottes comme toi ou c'est juste toi ? La belle au bois dormant, ai-je raillé avant d'éviter un de ses coussins qu'elle m'avait envoyé. -Apparemment elles sont aussi très colériques le matin. Réveille-toi, je te laisse 10 minutes sinon je pars sans toi.
-Dégage, a-t-elle râlé en se rallongeant dans son lit sur le dos.
-Comme tu voudras, la française, ai-je dit en m'inclinant pour faire une révérence.
Content de ma magnifique connerie, je l'ai attendue dans le salon en me demandant comment elle allait riposter après l'avoir réveillée en sursaut ; elle pourrait changer la nourriture dans le frigo et ne mettre que du périmé, ou elle pourrait éteindre l'eau chaude de la douche, ou encore mettre trop de sel dans mon plat, ou me réveiller à 3 heures du matin comme je lui avais fait, ou pire. Je rigolais à l'idée de ce qu'elle pourrait faire, je n'avais aucune idée de là où elle pourrait aller. Je ne connaissais pas les Français et encore moins elle en particulier. Je me croyais trop dans une série Netflix.
-C'est bon, je suis là, on peut y aller, soupire-t-elle encore endormie.
Dis, je ne t'ai pas demandé ton prénom en fait. Bon après ça me va très bien, la Française, mais c'est plus poli pour un gentleman comme moi.
-Elora, Elora Valentina. répond-elle simplement, un léger sourire aux lèvres.
-Ce n'est pas banal pour une Française ?
-Qu'est-ce que t'en sais des prénoms français, déjà l'Américain ? râle-t-elle.
-Ok, ok, excuse-moi, je ne voulais pas te vexer. Là, Française, moi c'est Mathew Earl. je réplique en tentant de détendre l'atmosphère pour éviter toute dispute vus son caractère bien trempé.
-Je préfère l'américain dans tous les cas.
-Comme tu voudras, Elora Valentina, dis-je d'un sourire narquois.Le moment était empreint d'une atmosphère matinale calme et douce alors que je la contemplais, plongeant mon regard dans le sien pendant un court instant, comme pour chercher une connexion silencieuse entre nous. Lentement, nous nous sommes dirigés vers la sortie de l'appartement, là où ma voiture était soigneusement garée, attendant notre départ. Chaque pas résonnait dans le couloir, évoquant une certaine solennité dans ce silence partagé.
Sans échanger un mot, nous avons marché côte à côte, nos pas résonnant légèrement sur le bitume, notre souffle se mêlant à l'air matinal. Elora semblait encore plongée dans un état de demi-sommeil, ses paupières à demi fermées témoignant de sa lente transition vers la pleine conscience. Je ressentais un léger pincement de culpabilité d'avoir perturbé son sommeil de façon si abrupte, mais en même temps, c'était devenu une sorte de rituel tacite entre nous depuis son emménagement.
Une fois à bord de la voiture, alors que nous nous installions, je sentis le besoin impérieux de rompre le silence qui enveloppait l'habitacle depuis que nous avions quitté l'appartement.
-Tu sais, Elora, je suis désolé si je t'ai réveillée de manière un peu... abrupte ce matin. C'était juste pour être sûr que tu ne sois pas en retard, dis-je d'un ton sincère.
Elle tourna légèrement la tête vers moi, semblant un peu surprise par mes paroles. Puis, après un moment de réflexion, elle répondit d'une voix légèrement moins froide : « C'est bon, ne t'en fais pas. Je suppose que je devrais m'habituer à tes façons uniques de me réveiller. »
Un sourire se dessina sur mon visage, soulagé par sa réaction.
Au lycée, Elora se révéla être une élève brillante et passionnée, que ce soit en France ou même aux États-Unis. Elle s'investit dans divers clubs et activités culturelles, surtout en art, où elle passait ses heures libres. Elle était plutôt douée pour la peinture et aussi les croquis. Quant à moi, j'étais plutôt axé sur les sciences et les mathématiques, mon point fort. La plupart du temps, je venais lui tenir compagnie vu qu'elle était seule. Ce n'était pas facile pour elle de s'intégrer dans un lycée étranger, surtout en étant elle-même étrangère parmi les autres étudiants.
Le lycée était vraiment calme en fin d'après-midi, la plupart des élèves étaient déjà partis vaquer à leurs occupations extrascolaires ou étaient dans des salles réservées aux clubs. Je regardai tour à tour le magnifique couché de soleil par la fenêtre de la salle d'art et les coups de pinceau donnés par Elora sur son œuvre qui prenait vie au fil du temps passé dans cette salle. Elle était si calme quand elle peignait par rapport à nos chamailleries, ça me faisait rire. À certains moments, le vent traversait la pièce, faisant voler les cheveux d'Elora, ajoutant de la magie dans cette salle.
Enfin, elle recula, jetant un regard critique sur son œuvre. Un sourire satisfait étira ses lèvres, ses yeux pétillant d'une lueur de fierté. Je pouvais sentir l'énergie créative qui émanait d'elle, et cela me remplit d'admiration. Nous restâmes là un instant, contemplant ensemble le chef-d'œuvre qu'elle avait créé. Puis, le soleil commença lentement à disparaître à l'horizon, laissant place à l'obscurité qui envahissait peu à peu la salle d'art.-Il est temps de rentrer, déclara Elora, brisant le silence qui avait enveloppé la pièce.
Je hochai la tête en signe d'acquiescement, me dirigeant vers elle pour l'aider à ranger et nettoyer les pinceaux pleins de peinture. Une fois rentrés dans notre appartement, Elora se dirigea directement vers la table du salon où l'attendait une pile de livres et de feuilles. Je la suivis pour déposer mon sac de cours sur le canapé ainsi que mon manteau.
-Tu m'as l'air d'être chargée de devoirs, tu vas en avoir pour des heures, la taquinai-je.
-Malheureusement. Tu ne veux pas m'aider ?, me demanda-t-elle.
-Non merci, j'en ai déjà fait toute la journée.
-Je t'en supplie, en plus j'ai des devoirs en maths et en SVT, tu m'as dit que tu étais super fort dans ces matières, me supplia-t-elle.
-D'accord, dis-je en soupirant.Je m'approchai, prenant place à côté d'elle. Ensemble, nous résolvâmes le problème étape par étape en expliquant chaque petit détail pour l'aider à mieux comprendre. Je sentis son attention se concentrer alors qu'elle absorbait chaque explication avec soin. Ensemble, nous continuâmes à travailler sur ses devoirs, surmontant chaque obstacle avec patience et persévérance. C'est ce que j'aime le plus chez Elora, je ne voulais pas l'admettre mais j'aimais sa persévérance, même si elle était fatiguée, elle continuait à avancer. Ses parents devaient être fiers d'elle comparé aux miens...
Alors que le film touchait à sa fin, la pièce baignait dans une douce lueur tamisée, éclairée seulement par la lueur du téléviseur. Les dernières images s'estompaient lentement à l'écran, laissant place à un silence apaisant, interrompu seulement par le son régulier de la respiration d'Elora.
D'un geste presque automatique, j'ai éteint la télécommande, plongeant la pièce dans une semi-obscurité réconfortante. C'est alors que mes yeux se sont posés sur Elora, affalée sur le canapé dans un sommeil profond et paisible. Son visage rayonnait d'une tranquillité sereine, ses traits détendus par le repos bien mérité après une journée chargée.
Le calme ambiant contrastait avec l'agitation du film qui venait de s'achever, créant une atmosphère presque . Un léger sourire s'est dessiné sur mes lèvres alors que je contemplais cette scène, me sentant presque envahi par une douce quiétude.-Les Françaises, soupirai-je.
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Destins croisés à NYC
RomanceUn jour on rencontre une personne sans le vouloir ne sachant pas que se serait une ne de nos plus belle histoire. C'est mon cas j'ai déménagé de Paris pour habiter à New York. Le rêve de la plus part des étudiantes françaises. Et je me retrouve à d...