Passé

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Cette fois-ci, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, les yeux dorées de Tyler deviennent rouge et il voulut mettre un claque à Linea mais celle-ci intercepte son geste du bras droit, cette fois ci faisant couler son sang plus abondamment, il tente de réitérer son acte quand une voix sourde et rauque se fait entendre.

"Tyler, ça suffit !!!" Lui dit son père qui vient d'arriver en déployant son aura et se plaçant devant lui.

Le jeune homme secoue la tête et ses yeux reprennent leur couleur d'origine. Il regarde alors son âme sœur qui se tient le bras droite et son sang qui tâche le sol du garage et panique comprenant que c'était son œuvre. Il s'approche d'elle et celle-ci recule de deux pas, le regardant avec peur et colère, il s'avance et elle s'éloigne de nouveau mais ce n'est que de la peur qu'il lit dans ses yeux.

"Je ne voulais pas te faire de mal", dit-il doucement en s'approchant.

Sous le coup de l'instinct, elle va se cacher derrière Éric, elle pense être plus en sécurité avec lui qu'avec Tyler.

"Je suis désolée, lui dit-il les yeux humides mais en s'empêchant de pleurer. Cela fait des semaines que j'attends ton retour et apprendre tout cela m'a fait un mal fou et je me suis laissé aller à la colère.

-Tout comme l'abruti qui m'a tabassé. Les loups-garous, vous êtes tous les mêmes. Je préfère mille fois être avec une simple moto comme tu dis qu'avec toi. À présent, je te demande de sortir de chez moi."

Ses mots firent l'effet d'un coup de poignard dans le cœur de Ty mais il obéit. Son père reste un peu avec Linea pour l'aider à se soigner.

"Tu sais, il n'est pas méchant. Toute cette histoire le déboussole et il est complètement perdu, commence Éric

-Parce que moi, je ne suis pas perdue peut-être. Je me suis fait tabasser quelques minutes après sa réaction, c'est quand même un comble sachant que je ne voulais déjà pas de ce lien pourri, répond la jeune femme énervée.

-Ce n'est pas ce que j'ai dit. Comment selon toi, on pourrait atteindre un alpha sachant qu'on ne peut le faire en combat ? Lui demande-t-il doucement.

-Je ne sais pas moi, par la fourberie et la tromperie ou en tapant là où ça fait mal. Elle finit sa phrase dans un souffle comprenant où il veut en venir. Comme s'en prendre à son âme sœur. Mais cela n'explique pas son comportement.

-Nous sommes toujours épiés, peu importe où nous allons et ils ont vu l'ouverture de pouvoir l'atteindre. La dessus, je te rejoins. Je ne comprends pas non plus sa manière de réagir. Peut-être est-ce l'odeur de ton sang et de voir ta douleur ou le fait qu'il dort peu. Je n'en sais rien.

-Pensez-vous qu'ils s'en reprendront à moi ?

-C'est fort probable, c'est l'une des raisons pour lesquelles il ne veut pas que tu reste ici seule.

-Comment faire dans ce cas ? Je ne viendrais pas avec vous, je ne suis pas un loup et j'aime mon indépendance.

-Pas un loup ? Au vu de ton aura ainsi que ton odeur, permets-moi d'en douter.

-Je n'en suis pas une par choix mais par contrainte. Mon ancien maître a pensé que ce serait plus amusant d'avoir un loup pour jouer.

-Ton ancien maître ??? Demande Tyler qui vient de pénétrer dans la grande salle de bain.

-Eh oui, tout le monde n'est pas naît avec une cuillère en argent dans la bouche.

-Tu voudrais bien nous raconter", demande Éric.

Étrangement, Linea a envie de partager cela avec eux. Elle ne comprend pas pourquoi ni ce que cela leur donnerait de le savoir. Elle leur propose alors de rester dîner avec elle. De tout façon, elle se doute bien qu'elle ne peut se faire à manger dans cet état. C'est donc Tyler qui s'y colle, il fait un poulet rôti aux pommes de terre rissolées. Le plat préféré de Linea et de Tyler également. Ils mangent tous deux comme des goinfres, une fois repus, ils s'installent sur la terrasse principale dans le salon de jardin cosy installé pour de tels occasions. L'air est tiède en ce mois de juillet et fait voler doucement les cheveux de la jeune femme lui faisant fermer les yeux et profiter du moment.

"Peux-tu nous raconter ton histoire à présent ? insiste doucement l'alpha.

-Vous semblez pressé. Quelque chose ne va pas ?

-Je suis simplement curieux. Elle fronce les sourcils et commence son histoire.

-Lorsque j'étais plus jeune, je vivais avec mes parents dans un petit village non loin d'un lac. La ville Mineton se trouvait dans les montagnes, loin de tout et calme. À l'âge de 7 ans, ce calme fût brisé quand un groupe de loup-garous débarquèrent en ville. Ils étaient brutaux avec les villageois et s'amusaient à les tourmenter sans jamais leur faire de mal. Puis tout bascula, le groupe aux yeux rouges hurla au milieu du village ameutant tous les villageois et le massacre commença. Je n'étais pas aller sur la place du village car ma mère m'avait envoyée chercher du bois pour notre cheminée mais j'avais été interpellé par le hurlements des loups..." Alors qu'elle dit ça de vrais hurlements se font entendre, la coupant dans son histoire et la faisant se lever d'un bond.

Le loup et la motarde Où les histoires vivent. Découvrez maintenant