Chapitre 2 secours

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J'ouvris les yeux quand je sentis une douce odeur de cuisine. J'étais dans une chambre, dans un lit avec des draps blancs. Il n'y avait pas beaucoup de lumière, mes bras et mon ventre étaient recouverts d'un bandage blanc. Je décidai de descendre au rez-de-chaussée.

J'entrais dans la cuisine, c'était un très bel appartement. Je vis un homme de dos, les cheveux châtains clairs un peu longs, un col roulé beige, un pantalon noir, et un tablier noir. Je compris que c'était Aaron, puis il se tourna vers moi et me sourit de ses yeux bleu-gris

-Oh, tu es réveillée, dit-il alors qu'une mèche lui tombait sur le front.

-Aaron? Dis je surprise.

-Oui, c'est moi, tu n'as pas perdu la mémoire, c'est déjà ça de bien.

-Mais je suis où ?

-Chez moi ! dit-il en souriant.

Je lui souris, et il fit de même.

-J'ai fait des pancakes, j'espère que tu aimes.

-Oui, j'aime beaucoup.

On s'installa et on mangea. Il me racontait son travail, puis il me posa une question.

-Pourquoi tu étais seule dehors hier ? Tu fuyais quelque chose ?

-Oui, je fuyais mon petit copain en réalité.

-Pourquoi il t'a fait du mal ?

-Oui, cela va faire 1 an qu'il me maltraite, il me frappe et me viole...

Il me regarda bouche bée.

-Pourquoi tu ne nous l'as pas dit ? On aurait pu t'aider.

-Tu as déjà fait beaucoup, tu sais, mais je dois retourner chez moi.

-Non, jamais, j'ai vu sur tes bras ce qu'il t'avait fait. Reste ici, on va tout faire pour qu'il arrête.

-Ça ne sert à rien, Aaron ! Il recommencera.

Il me regarda pendant qu'il finissait de boire son café. Il posa sa tasse sur la table et se leva.

-Agathe, tu ne peux pas y retourner, il va te tuer pour de bon.

-Oui, mais si je ne rentre pas maintenant, c'est sûr que là, il va me tuer.

Il me regarda confus. Il saisit son téléphone, puis il appela quelqu'un.

-Oui, Victor, je ne viens pas aujourd'hui, j'ai un empêchement... Merci.

Il raccrocha puis me regarda avant de reprendre la parole.

-Tu peux te changer, je t'ai laissé des habits et la trousse de soin, je t'attends là.

-On va où ? Lui demandai-je

-Chez toi, on va récupérer tes affaires, et avec la police, on va l'arrêter.

-Non, je rentre chez moi, et toi, tu t'occupes de tes affaires !

-Non, je vais t'aider. Je n'ai pas envie de te voir dans un cercueil !

-Je ne veux pas de ton aide, Aaron, je veux juste que ça s'arrête.

Il s'approcha de moi et prit ma main.

-Agathe, je vais t'aider, je te le promets, dit-il d'une voix douce. Il me prit dans ses bras, puis me caressa les cheveux. Il était doux. Pourquoi faisait-il ça ? Il me calmait.

-Agathe, va te préparer, je t'ai laissé des affaires et une trousse de soin.

-Oui, Aaron.

Je monta dans la salle de bain, puis je me changeai, je mis les habits qu'il m'avait prêtés, puis je soignais mes blessures. Je descendis, et je le vis en train de lire sur le canapé du salon.

-Merci pour les habits.

-De rien, ça te va mieux qu'à moi en plus, dit-il en rigolant.

-On y va, Agathe.

-Oui.

On descendit jusqu'au garage de l'immeuble, puis on prit la route vers le commissariat de police. On arriva, et Aaron sortit de la voiture.

-Agathe, attends-moi là, d'accord.

J'hochai de la tête, puis il ferma la portière et partit dans le commissariat. Il revint après 5 minutes, et je vis de la police sortir avec lui. Il entra dans la voiture et alluma le moteur.

-Donne-moi l'adresse de ton appartement.

-C'est 12 rue d'Avegant.

-Ça va aller ? me demanda-t-il inquiet.

-Oui, enfin, j'espère.

-William va venir avec nous.

-Mais William travaille dans la mafia.

Il respira lentement, et je compris.

-Tu travailles avec lui ! Lui dis-je.

-Oui, mais chut !Me dit 'il.

-Comment ça chut, personne le sait !?

-Oui, à part toi.

Il me regarda, l'air sérieux, puis démarra la voiture.

On rejoignit William devant sa maison, puis on sortit pour s'y rendre. On toqua, et il vint nous ouvrir.

-Salut, Gagathe et Roron !

-Ne m'appelle plus comme ça, William ! Dit Aaron.

Il rigola et nous laissa entrer, mais je ne savais pas que le pire était à venir.

-Oh non...

Tout le monde était là, Maella, Mila, et Hanna.

-Bon, qu'est-ce qui se passe, Agathe, dit William.

-Oh, rien du tout.

-Elle se fait battre par Carl. Dit Aaron en buvant un verre de wisky. Tout le monde me regardait l'air surpris. Hanna commença à pleurer, et Maella la prit dans ses bras.

-Je suis désolée, dis-je la tête baissée.

-Agathe, pourquoi tu ne nous l'as pas dit ? Dit William qui commençai a s'énerver .

-J'avais peur, Willy, peur. Je commençai à pleurer, mais Mila vint me prendre dans ses bras.

-Agathe, on va t'aider, ça va s'arrêter, je te le promets. Je commençai à m'effondrer, je pleurais comme je voulais pleurer à chaque fois qu'il me frappait. Mila me lâcha, et Aaron me prit la main.

-Agathe, on est là, ça va s'arrêter, c'est fini, plus jamais tu vivras ça, on te le promet. Il me prit dans ses bras et posa son menton sur le haut de ma tête. Il caressait mes cheveux, ce qui me calmait. Hanna s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

-Promis, c'est fini.

-Il m'a violée aussi.

-Je vais lui faire bouffer le sol à ce fils de... !

-Maella, pas de gros mots, on sait que tu vas le niquer.

-Oui, c'est vrai. Je rigolai, ce qui fit sourire Aaron.

-Bon, on y va, tout chez Agathe !

Ils se précipitèrent à l'extérieur, puis on partit en direction de chez moi.

Espérons que ça mette fin à cette terreur...

Escaping the shadows of loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant