Neréa
Quelques heures plus tard.
Doucement, je papillonnais des yeux, essayant d'ouvrir ceux-ci avec difficulté, j'avais la sensation que ma tête était passée sous les roues d'un bus à de nombreuses reprises tant celle-ci était oppressante. Je tentais de remuer mes bras et jambes en partie engourdis, mais je fus rapidement stoppé par la circulation d'une désagréable sensation quelque peu irritante sur ceux-ci, ne m'autorisant pas à bouger mon corps au gré de mes envies.
Hein ? Mais c'est quoi ce foutoir ? Je suis en train de rêver là ?
Toujours dans les vapes, je mis quelques secondes à me souvenir des désagréments de la veille avant de réaliser et de brusquement ouvrir les yeux. Me permettant d'analyser la pièce dans laquelle je me trouve ainsi que ma position. Regardant alors autour de moi je me rendis compte que je me trouvais dans une pièce sans fenêtre ni source de lumière, totalement plongée dans le noir, m'enlevant toute notion du temps. Les murs étaient en béton de couleur gris d'après ce que je pus discerner.
En même temps je doute qu'il les ait peints en rose fuchsia, sérieux, on n'est pas dans un Disney non plus, me dis-je inconsciemment.
Je continuais d'examiner la pièce de mes yeux en faisant preuve d'une concentration, qui jusque-là m'était totalement inconnue. Je remarquais qu'à ma droite se trouvait un chariot à plateaux en acier où trônait toute sorte d'objets qui servait à je me doute, torturer. Pile en face de moi se situait une porte blindée menant sans incertitude à un sous-sol où devait probablement se trouver d'autres pièces similaires à la mienne. Pour terminer, je me trouvais moi-même au centre de la pièce, sur une chaise dans un état aussi miséreux que cette pièce selon ce que j'avais pu apercevoir, mes membres eux, étaient maintenus à l'aide de corde de chanvre contre celle-ci.
Ils ne vont pas oser me torturer quand même ? Bon, j'avoue que j'ai voulu le tuer mais il n'est pas mort, on ne va pas en faire toute une histoire non ?
- Ci riproverò l'anno prossimo, solo se non morirò prima, (Je retenterai ma chance l'année prochaine, seulement si je ne meurs pas avant.), me murmurais-je.
Soudainement, j'entendis de nombreux bruits de pas s'avançant dans ma direction et des clés s'insérant dans la serrure de la porte de la pièce où je séjournais.
Bon, c'est l'heure, je n'ai plus qu'à prier que l'on me vienne en aide. Priez aussi, pour moi s'il vous plaît.
La porte s'ouvrit, lentement, pour au bout du compte le laissée apparaître lui et ses quatre autres hommes de confiance. Ils s'avancèrent tous dans la pièce se postant chacun silencieusement à un recoin de celle-ci, lui, se positionna juste en face de moi, me surplombant de toute sa personne.
Je paraissais minable à côté.
Il m'examina quelques minutes dans un silence pesant englobant toute la pièce avant de finalement prendre la parole d'un ton méprisant qui pouvait traduire toute sa haine envers moi :
- Neréa De Milani.
J'arquai un sourcil avant de lui répondre de mon côté d'un ton emplit de dégoût :
- Elíano Di Vitelli.
Il fronça les sourcils, puis lâcha un léger rire, répliquant :
- Ho la sensazione che ci divertiremo molto insieme. (Je sens qu'on va bien s'amuser tous les deux.)
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L'Héritière {PUBLICATION IRRÉGULIÈRE}
Romance"Je ne joue pas avec des pions blancs et noirs, privés de vie. Je joue avec des êtres humains, de chair et de sang", Emanuel Lasker. ... Neréa De Milani et Elíano Di Vitelli. D'un côté, la fille d'un parrain de la mafia mexicaine. De l'autre, le C...