Elíano
Durant le trajet vers l'hôpital le plus proche, j'essayais tant bien que mal de garder éveillée Neréa, celle-ci avait ne parvenait pas à rester consciente et parmi nous, son corps tremblait et ses yeux papillonnaient, elle était au bord de l'évanouissement alors je faisais de mon mieux pour ne pas qu'elle s'évanouisse.
N'allez pas croire que c'est un geste qui prouve une quelque conque amabilité ou bienveillance envers elle, c'est purement égoïste. Je veux mes informations, elle les a, et si elle crève je suis dans la merde donc bon.
Un toussotement, ou plutôt une quinte de toux incontrôlée me fait émerger de mes pensées, et je remarque que Neréa se remet à cracher du sang en s'étouffant elle-même. Directement, je la pivote sur le côté dans le but qu'elle crache sur le sol de la voiture et non sur elle, et moi au passage.
Je vais mettre ça sur sa note et elle va le payer chère, parce que là, elle est entrain de repeindre ma voiture d'une autre couleur et je dois dire que ça m'importune légèrement.
Malgré ça, je pense que nous tous allons avoir un souci encore plus dérangeant, puisqu'elle ne stoppe plus, et au contraire cela empire, alors je remarque que certaines de ses plaies infectées se sont ré-ouvertes et franchement, ce n'est pas ravissant à voir si vous voyez ce que je veux dire. Sauf que brusquement, j'aperçois qu'elle s'arrête et que sa poitrine ne se soulève plus.
- Cazzo, cazzo, Cassío l'ospedale è oggi o domani. (Putain, putain, Cassío l'hôpital c'est pour aujourd'hui ou pour demain.)
- Sto facendo del mio meglio, stronzo, quindi rilassati, sembra che ci siano fottuti idioti ovunque in questi giorni. (Je fais de mon mieux connard, alors détend-toi, il y a des putains d'imbéciles partout ces jours-ci on dirait.)
- Parlami meglio, stronzo, non è colpa mia se guidi come la mia bisnonna. (Parle-moi mieux connard, ce n'est pas de ma putain de faute si tu roules comme mon arrière-grand-mère.)
- Ti faccio iniziare io, bastardo. (Je vais te démarrer enculé.)
- Basta, avete finito, branco di idioti, non è il momento per le vostre stronzate. (C'est bon, vous avez finis bandes d'abrutis, ce n'est pas le moment pour vos conneries.), lâcha Niccolò d'un ton blasé.
- Siamo arrivati. (On est arrivé.), grogna froidement Cassío l'instant suivant.
Je n'en attendis pas plus et ouvris la portière en me dirigeant rapidement vers l'entrée de l'hôpital, Neréa dans les bras et suivis des autres.
- Cosa sta succedendo? (Que se passe-t-il ?), fit la femme à l'accueil, légèrement affolée en nous voyant débarqués.
- Non si capisce? Siamo venuti a prendere i suoi organi e a cucinarli. (Ça ne se voit pas peut-être ? On est venues prendre ses organes pour les cuisinés.), dis-je avec une pointe d'agacement dans la voix.
En voyant sa tête se décomposée à une rapidité fulgurante, je m'exclamais d'un ton exaspéré :
- Sta morendo tra le mie braccia e mi sta rovinando la camicia, quindi se potessi prenderla e assicurarti che non abbia sporcato la macchina per niente, sarebbe fantastico. (Elle est train de crever dans mes bras et d'abîmer ma chemise alors si vous pouviez la prendre et vous assurez que je n'ai pas salis ma voiture pour rien sa m'arrangerais.)
D'emblée, elle interpella les médecins et infirmiers aux alentours, puis un brancard apparu et on la transporta vers la salle d'opération pour une durée indéterminée.
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L'Héritière {PUBLICATION IRRÉGULIÈRE}
Roman d'amour"Je ne joue pas avec des pions blancs et noirs, privés de vie. Je joue avec des êtres humains, de chair et de sang", Emanuel Lasker. ... Neréa De Milani et Elíano Di Vitelli. D'un côté, la fille d'un parrain de la mafia mexicaine. De l'autre, le C...