HIDDEN LOVERS

2. Choc.

SAINT

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La baraque ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de mes souvenirs. Pleines de touches de couleurs absolument partout. Elle est parfaitement similaire à toutes les autres qu'il possédait pourtant elles ont toutes quelques choses qui les rendent différentes, c'est fascinant.

J'ai déjà pu trouver des rangement cachés, je suis bien placé pour savoir combien il passait son temps à créer des endroits pour dissimuler ses objets partout dans l'entièreté de la maison, sa l'amusait.

Il m'a raconté qu'il avait fabriqué une petite boîte qu'il avait installé dans le paquet des médicaments de sa femme. A l'intérieur de la boîte il avait écrit un poème, et s'en servait lorsqu'ils s'étaient disputés.

Ma grand-mère me racontait que la créativité dont il faisait preuve afin que lui concocter la plus belle des poésies lui faisait tant rire qu'ils ne restaient jamais très longtemps l'un séparé de l'autre.

Je trouve que tomber amoureux ne sert strictement à rien, pour moi c'est comme un extra, un truc en plus qui n'est pas forcément nécessaire. Mon grand père n'en avait clairement pas besoin, pourtant c'est une des meilleures choses qui lui soient arrivés

Son propre bureau était caché dans une pièce derrière une bibliothèque remplie de bouquins plus précieux les un que les autres, qui s'ouvrait avec une poignée, elle-même en-dessous d'un livre.

Il se sentait bien dans un coin caché derrière un autre, et il m'a transmis ce hobby, je m'amuse moi aussi à créer de nombreuses planques.

Je suis assis sur le canapé d'un mini salon que j'ai pu atteindre en traversant un étroit couloir lui même proprement creuser et aménager dans le fond d'un des placards de la cuisine.

En temps normal je m'y serais senti on ne peux plus détendu et apaisé par la distance entre le personnel de maison et moi-même. Mais là tout de suite, absolument pas. Mon stress est à son plus haut point et mes pensées n'arrêtent pas d'exploser dans ma tête, me donnant un mal de crâne atroce. Il faudrait que je prenne un médicament ou directement la boîte...

J'attends impatiemment Grace.

Un chauffeur est censé la récupérer après que le jet de son père l'a déposé et la ramener ici, où je devrais malheureusement tout lui expliquer. Enfin, je prendrais évidemment soin d'omettre les plusieurs milliards qui me seront attribués.

Trois mois seront plus que longs, sauf si madame  décide pour une fois, de coopérer avec moi et de faire en sorte de ne pas me casser les couilles, de rester dans sa zone.

Je sursaute au son d'un moteur de voiture qui s'intensifie de plus en plus, m'indiquant qu'il se rapproche.

Je sors de ma cachette d'un pas pressé pour me rendre dans l'immense hall dont est doté cette villa.

Une petite brune passe la porte accompagné d'un homme habillé tel qu'on le ferait pour se rendre à un mariage. Il la suit en portant ses affaires et je laisse mes yeux grands ouverts face aux nombres de sac et de valises.

Je mets ma main à couper que les trois quarts sont totalement remplis de ses millions de livres.

— Mon Dieu ! S'extasie-elle. C'est sublime ! Tout cela est à mon grand-père ?

La question semble avoir été posée au chauffeur qui la regarde puis s'apprête à répondre avant que je ne me décolle du large pilier qui me maintenait hors de sa vue.