Un an avec lui

Prologue

 Me voilà dans l'avion pour le Texas ! Ma mère qui a trouvé un boulot à l'autre bout du monde n'a pas le choix que de me confier à ma tante le temps que je termine ma dernière année de lycée.

Une chose est sûre, je ne pensais pas que cela allait m'arriver un jour. Je n'ai pas eu le choix d'accepter étant donné que je ne pouvais pas rester à Chicago toute seule. J'ai tout perdu en venant ici, mes amis, mon lycée... Je ne sais pas comment je vais faire pour m'en sortir. Je crois que j'ai dû voir ma tante et mon cousin deux fois dans toute ma vie. Ma mère dit que ce sera génial et que j'ai enfin l'occasion de changer de vie, mais je ne suis pas certaine de ce qu'elle avance. Je dois valider mon dossier pour la fac, j'ai des notes bien au-dessus des autres, je me donne à fond pour rentrer à Stanford. C'est mon rêve depuis que je suis petite. La plupart des membres de ma famille ont étudiés là-bas et je veux y aller moi aussi. Mon père et ma mère se sont rencontrés dans cette université.

        - Arrête de t'inquiéter ma puce.

Je me tourne vers ma mère. Il nous reste un peu moins d'une heure de vol avant d'atterrir.

       - Et puis, je vais rester avec toi quelques semaines avant de partir.

Je souffle de frustration. Ce n'est pas elle qui va devoir se refaire des amis et entrer dans un nouveau lycée. Je ne sais même pas si je vais avoir le cœur à ça. Après tout, si je reste seule pendant un an, je pourrai travailler d'arrache-pied sur mes cours et enfin valider mon dossier à Stanford. Je sens les larmes me monter aux yeux. Ma mère le remarque, elle me prend aussitôt dans ses bras.

        - Ne t'en fait pas Sam, tout va bien se passer. Tu es forte et tellement intelligente, je suis certaine que tu vas te faire des amis et assurer dans tous les cours dès le premier jour.

Je ne sais pas si elle à tort ou raison, mais pour le moment je me dirige vers l'inconnu et j'ai une trouille bleue de ce genre de situation. J'aime tellement mon confort d'habitude. J'espère juste que je ne vais pas me planter. Il faut que je me remette une contenance. Ma mère a raison et puis, après tout, c'est juste un an.