J'étais assise là. Dans les vestiaires, à la place du numéro 24, mon numéro d'aujourd'hui.
Dans quelques minutes, nous irons nous entraîner sur le terrain du Vélodrome.
J'enfile ma chaussette gauche puis je mets un de mes crampons et le lace.Après, la jambe droite. C'est un rituel pour moi, à chaque match.
J'attache ma veste et le dirige vers les autres qui allaient sur le terrain.
Aujourd'hui, je n'étais pas sereine en tout cas pas comme d'habitude. Je sentais que j'avais une légère pression sur mes épaules. Même si j'étais sur le banc ! C'est un honneur pour moi d'avoir le maillot bleu et de porter le coq, fièrement.
Je débute l'entraînement en faisant des passes avec Thomas, on essaie de varier l'amplitude, la vitesse où on l'envoie, la hauteur ...
On continue avec des passes au pied, c'est mon point fort. J'ai aidé à de nombreux essais en tirant au pied.
On échange juste après, on se schématise une action pendant le match.
On est 3. Thomas démarre, il sprinte. Bien avant que quelqu'un le plaque, il feinte de me faire la passe au pied sachant que je ne suis pas loin de la ligne d'en but. Au dernier moment, il se tourne vers Romain pour lui faire la passe.
Mais contre toutes attentes, il me fait la passe au pied.
Nous avions quand même des défenseurs qui arrivaient pour nous plaquer.
J'ai juste à faire le crochet que je répète encore et encore, à chaque entraînement, à chaque match.
Je m'appuie sur mon pied droit pour montrer la direction dans laquelle je vais aller.
Le défenseur va à droite. Je cours et aplatit.- C'était bien joué, intervient Fabien qui avait l'air fan de l'action que nous venions de faire
Je décide après avoir répété le mouvement plusieurs fois. D'entraîner mon pied à tirer des pénalités même si je ne pense pas que sur ce match, j'en aurai pas forcément besoin.
Je commence à 10 mètres. Je m'éloigne de mon ballon, je le fixe. Je marche tout en fixant le ballon, je cours et tape dans le ballon.
Il part au début sur le côté pour au final arriver au milieu des poteaux.Thomas m'a donné des conseils pour mieux tirer, de ne pas lâcher le ballon des yeux jusqu'à qu'il ne soit pas loin des poteaux. Et ses conseils sont rares mais utiles, c'est pour ça que j'écoute bien et que je les applique assez vite quand je peux.
L'entraînement est bientôt fini, on décide de sprinter sur un terrain entier. Dès que j'ai le ballon, je pars en vitesse. Feintes, crochets, esquives, tout est au rendez vous. C'est fait aussi exprès que les défenseurs ne soient pas trop agressifs pour essayer de s'adpater à courir de longues distances.
L'entraînement touche bientôt à sa fin, tout le monde est entraîné comme il faut, les titulaires et les remplaçants. On retourne dans les vestiaires une dernière fois pour mettre le maillot du match.
Après que tout aient à peu près fini de se changer, Antoine fait son discours d'avant match.- Bon les gars, je sais que c'est les Fidji mais quand même, on y va. On tape, dans les rucks, dans les mêlées, les touches, les passes. On se met à fond pendant 80 minutes. À fond, quitte à partir à la mi temps et à laisser les autres qui ont observé rentrer et donner leurs sangs frais.
D'ACCORD ?- Oui
Son discours est toujours assez encourageant et adéquat. Ça donne réellement envie de se donner à fond. Après les dernières préparations, nous arrivons dans le couloir. Ce couloir que nous traversons pendant le coup d'envoi.
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Rugby un jour, rugby toujours
Teen FictionUgo Mola et sa fille se rendent à Toulouse pour une nouvelle saison au Stade Toulousain. Et cette saison risque d'être très mouvementée. ( ⚠️Ceci est une fiction⚠️)