les nouveaux mariés.

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Une heure plus tard, Vivian sortit du bureau des affaires civiles avec un certificat de mariage entre les mains. Elle avait l'impression d'avoir rêvé tout ce qui s'était passé.

Jamais auparavant, elle n'aurait imaginé qu'elle finirait par épouser un parfait inconnu, rencontré par hasard. Est-ce possible que tout cela soit l'œuvre du destin ?

Elle baissa les yeux pour regarder la photo qu'elle tenait, et sur laquelle ils étaient assis côte à côte. L'homme paraissait impassible, alors qu'elle semblait mal à l'aise et peu sûre de ce qu'elle faisait.

Leurs deux noms figuraient sous la photo. C'est quand même incroyable que j'apprenne le nom de mon mari seulement maintenant, alors que je lis le certificat de mariage ! Finnick Norton. Un nom simple, mais qui lui va très bien.

— Vivian William ?

L'homme, Finnick, regardait lui aussi son certificat de mariage. Il prononça son nom d'une voix grave et cela la fit frissonner.

Alors qu'elle tentait de se remettre du choc que lui causait son changement d'état civil, elle remarqua une main devant elle. La main tenait une carte, entre deux doigts.

— Je sais que tout ce qui concerne le mariage et tout ce qui va avec est très important dans la vie d'une femme, madame William. Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de m'occuper de tout cela. Mais si tu veux une bague, tu peux aller l'acheter.

Vivian plongea son regard dans celui de Finnick.

— Pas la peine , refusa-t-elle en agitant les mains.

— Ce genre de choses ne m'intéresse pas.

Elle avait passé l'âge de tous ces trucs romantiques. En outre, elle ne voulait pas lui devoir quoi que ce soit, même s'il était légalement son mari.

— Achète au moins une bague , dit-il en lui mettant sa carte de force dans la main.

Vivian sentit une légère décharge la parcourir, quand la main de l'homme frôla la sienne, la chaleur qui s'en dégageait la surprit.

— Si tu insistes, alors d'accord. Ils venaient de se marier, et elle n'avait pas envie de commencer déjà à se disputer avec lui, alors que ses intentions étaient bonnes. C'est pourquoi elle prit la carte et la rangea dans son sac.

— Malheureusement, je ne vais pas pouvoir te raccompagner, car j'ai un rendez-vous cet après-midi , dit Finnick d'un ton neutre.

— D'accord . Cela ne la décevait pas qu'il s'en aille en la laissant là, car elle n'attendait pas de lui qu'il la traite avec tous les égards d'une épouse chérie par son mari.

Semblant soudain se rappeler de quelque chose, Finnick reprit la parole :

— Au fait, je vais t'envoyer mon adresse plus tard, tu pourras emménager quand tu voudras.

Ils s'étaient échangé leurs numéros, après avoir reçu leurs certificats de mariage.

— Rien ne presse , répliqua rapidement Vivian.

C'était normal, maintenant qu'ils étaient mariés, qu'ils vivent ensemble, mais pour l'instant elle n'était pas prête à partager le même toit avec un étranger.

Devant son empressement à décliner l'offre, Finnick lui lança un regard étrange, et elle ne put s'empêcher de rougir d'embarras.

Toutefois, l'homme garda le silence et appuya sur un bouton de son fauteuil roulant, pour se détourner, avant de dire :

— Si ça ne te dérange pas, je vais y aller maintenant.

— D'accord.

Vivian attendit que Finnick soit installé dans une voiture noire, avant de s'éloigner.

Elle appela ensuite le service des ressources humaines pour les informer du fait qu'elle s'installerait bientôt à Sunshine City.

Quand on lui confirma qu'une assurance maladie serait souscrite pour sa famille et elle, elle soupira de soulagement.

Même si cela avait été très audacieux de sa part de se marier avec un inconnu, elle avait au moins réussi à régler ce problème qui la tourmentait depuis un moment déjà. Maintenant, elle n'avait plus à se soucier des factures médicales de sa mère.

Une fois arrivée au Glamour Magazine, son lieu de travail, Vivian se rendit compte que l'heure de leur interview de l'après-midi approchait.

Comme il lui restait encore un peu de temps libre, elle se rendit au centre commercial le plus proche pour acheter une paire d'alliances avec la carte que lui avait donnée Finnick.

Ensuite, elle retourna à son bureau avec l'intention de consulter une dernière fois les informations concernant l'interview de l'après-midi. Mais à ce moment-là, Sarah fit glisser sa chaise de bureau vers elle et demanda, le regard brillant :

— C'est quoi cette bague, Vivian ?
— Tu es très observatrice. Vivian ne comptait pas cacher qu'elle venait de se marier. D'ailleurs, elle avait déjà informé le service des ressources humaines de son nouveau statut. Toute l'entreprise serait bientôt au courant. Elle ajouta donc :

— Je viens de me marier.

— Toutes mes félicitations ! , s'exclama Sarah avant d'examiner la bague et de demander :

— Est-ce un cadeau de ton mari ? Combien vaut-elle ?

— Un peu plus d'un millier.

Ne connaissant pas la situation financière de Finnick, Vivian avait opté pour les bagues les plus simples et les moins chères qu'elle avait pu trouver.

Les sourcils froncés, Sarah déclara solennellement :

— Ce n'est pas normal, Vivian ! L'alliance est le symbole de votre mariage, quel genre d'homme est-ce, pour t'offrir une bague sans aucune valeur ?

— Il en a juste acheté une à la hauteur de ses moyens, c'est tout , répliqua Vivian. Elle remarqua ensuite une lueur de compassion briller dans le regard de Sarah et comprit que la femme devait penser que son mari était pauvre.

— Ça suffit maintenant, changeons de sujet , dit-elle avant de demander :

— Tu es prête pour l'interview de cet après-midi ?

— Hahaha, bien sûr ! C'est ainsi que Vivian réussit à détourner l'attention de Sarah vers un autre sujet, car la femme la montra du doigt en demandant :

— Comment me trouves-tu, Vivian ?

C'est à ce moment-là que Vivian remarqua que sa collègue portait un ensemble rose et blanc et avait les cheveux soigneusement coiffés.

— Tu es très belle ! , dit-elle.

Flattée par le compliment, Sarah eut le regard brillant de plaisir et demanda :

— Tu penses donc que je pourrais avoir une chance avec le riche et célibataire président du Groupe Finnor ?

MON MARI HANDICAPÉ EST PRÉSIDENT.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant