Tyler
Le silence enveloppe la chambre, la chaleur de nos ébats de cette nuit se font encore sentir. Le temps me semble suspendu depuis hier soir, comme-ci l'heure avait arrêté de tourner dès la seconde où je l'ai retrouvé. Mes doigts lui caressent délicatement la peau du bras créant des petites caresses légères, quelque frisson parcourait le haut de son corps, mes yeux se retrouvaient à nouveau plongés dans les siens, son sourire lui n'a jamais quitté son visage depuis la veille. Aucun mot n'a besoin d'être prononcé pour qu'on se comprenne: le simple fait de le regarder me fait comprendre chaque petite chose dont elle a besoin.
On se retrouve dans notre bulle d'intimité, une bulle qui baigne dans l'amour et uniquement dans de l'amour. Mes lèvres se déposent doucement sur les siennes pour les seller aux siennes le temps de quelques instants. J'atteins mon moment de pur bonheur quand sa main se pose sur mon torse.
— Une nouveauté se réveil ?
La plus belle des nouveautés et qui va durer encore très longtemps je l'espère.
— Oui, elle te plait ? la nouveauté
— Énormément
— Si ta classe n'arrivait pas dans deux heures, je te garantis que cette journée se passerais ici
— On peut toujours trouver un autre jour pour le faire
Oh cela qu'elle ne s'en inquiète pas, on va la trouver cette journée pour la passer au lit et nulle part d'autre. On passe le déjeuner et ensuite on casse le moment très rapidement. Je dois lui parler surtout, j'ai énormément de choses à lui dire et il faut qu'elle le sache.
— Ne t'inquiète pas, on va trouver cette journée pour la passer au lit
Elle acquiesce avec un sourire avant de me laisser un baiser, si elle ne s'arrête pas on va vraiment finir au lit quand ses amis vont débarquer. Le petit-déjeuner est la meilleure solution pour commencer la journée sans avoir envie de lui sauter dessus dès le réveil. Je passe dans la salle de bain me débarbouiller un peu avant de la rejoindre dans la cuisine, les cafés sont déjà prêts à finir dans nos estomacs pour survivre à cette journée qui promet d'être joyeuse dans tous les sens du terme. Cette femme de vingt ans me déstabilise à chaque fois que son regard se pose sur moi et ce n'est pas à cela que je m'attendais quand je l'aie rencontré il y a quelques mois. Je bois la première gorgée de mon café et je crois avoir un bol de sel dedans, tu m'étonne qu'elle me fixe depuis que je suis arrivé dans la cuisine. Hors de question, qu'elle pense avoir réussi son coup, je me retiens autant que je le peux mais le sel brûle mes amygdales et je ne peux pas retenir la toux plus longtemps, son sourire heureux quand elle me regarde mourir avec ma toux je lui enlèverai d'ici peu.
— Un problème avec mon café ?
Elle est très fière de sa connerie en plus, c'est qu'il lui en faut peu pour rire à elle.
— Du sel pourquoi pas
— Je n'avais pas dit que j'abandonné hier soir
C'est exact, mais ça veut aussi dire que c'est mon tour maintenant et qu'elle risque de manger quelques piments d'ici peu. Enfin, on va attendre le déjeuner qu'elle devienne bien rouge devant tout le monde et qu'elle se brûle un peu les cordes vocales, si moi je me bouche les reins avec son sel alors elle se brûlera un peu. Les instants que je partage avec elle restent néanmoins les meilleures que j'ai partagé avec une femme. Je me prépare à ouvrir mon cœur à une de mes étudiantes, je crois que je me ferais tuer par pas mal de personne.
Son rire continue de raisonner la pièce alors qu'elle se félicite elle-même pour sa connerie.
On n'a pas vraiment le temps de détailler cette vengeance maintenant, tout le monde arrive d'ici peu de temps et il y a encore pas mal à faire alors on s'active, elle monte se préparer tranquillement pendant que je dresse la table, ils ramènent tous un petit quelques choses alors niveau repas je n'ai pas eu grand-chose à faire ce qui m'allait très bien après la nuit que je viens de passer. Je suis monté me préparer à mon tour et c'était le timing parfait ils sont arrivés tous ensemble et pile à l'heure, aucun d'eux n'avait vraiment l'air surpris que Marion soit déjà là, ni même qu'elle descende de l'étage de ma maison. Une ambiance festive fit très vite son apparition, les rires, les éclats de voix qui résonnent dans la maison au fur et à mesure que chacun parle, je suis en en bout de table et Marion se retrouve entre Odile et Léandre à quelques chaises de moi.
Est-ce que j'exagère ? très certainement, mais plus le temps passe moins j'aime l'avoir loin de moi.
— Vous avez donc tenu votre pari
— Je tiens toujours mes paris
— On nous a dit que vous aviez démissionner, oui les nouvelles vont vite à l'université
Ah oui, elles vont vite les nouvelles et je suis quasiment sûr que je le dois à la proviseure qui n'a pas dû apprécier que je ne m'envoie pas en l'air avec elle.
— Oui, j'ai démissionné
— On peut savoir pourquoi ? après tout on n'est plus vraiment vos étudiants maintenant
Le regard de Marion et son sourire me laisse presque penser que c'est elle qui leur à demander de me questionner mais je la connais un peu plus donc je sais que rien ne vient d'elle enfin normalement.
— Votre chère proviseure m'a laissé le choix, soit elle me vire, soit je couche avec elle. J'ai démissionné
— Oh, c'est une petite cochonne elle
Ah ça ! Personne ne va dire le contraire.
— Et, vous allez faire quoi maintenant ?
— Une université de New York me propose une place de prof titulaire, mais je ne sais pas encore si je vais accepter
Évidemment que je sais déjà ce que je compte faire, mais pour le moment personne ne sera, je vais attendre que ma famille soit au courant, que je trouve ma place ou je le veux et surtout d'abord je veux parler à Marion et ensuite tout le monde pourra le savoir. Je la cherche du regard quelques instants avant de le croiser, son sourire léger je le connais. J'aurais dû lui en parler bien avant mais je ne pensais pas qu'on me poserait cette question aujourd'hui.
Le sujet s'estompa rapidement, laissant place aux autres sujets de conversation, j'ai appris à tous les connaitre un peu plus que ce que je pouvais déjà savoir. J'en ai même appris un peu plus sur Marion et les conneries qu'elle a pu faire avec ses amis quelques années auparavant.
Dans ma discussion avec Julien, je sens que quelqu'un m'observe, du coin de l'œil je remarque que ses Marion avec son petit sourire aussi délicieux soit-il. Ma tête se tourne pour partager ce sourire complice avec elle, un langage silencieux qui n'avait besoin d'aucun mot et que personne d'autre que nous ne peut comprendre.
La journée passe rapidement, le soir est arrivé la musique, les rires ne cessent depuis leur arrivée. La nuit promet d'être longue mais j'espère pouvoir trouver un petit moment pour partager un moment seul avec Marion, loin de tout le monde.
La nuit avance, plus les heures s'écoulent, plus la fatigue commence à se faire ressentir, ils sont tous en forme et je ne compte pas les mettre à la porte loin de là.
La soirée a duré jusqu'à deux heures du matin et ils sont tous partis pour continuer en after en soirée avec d'autres étudiants de l'université, enfin, tous sauf Marion. Elle n'a pas voulu partir avec eux et je ne peux pas cacher mon plaisir en sachant qu'elle passera la nuit près de moi.
On a débarrassé la table, tout ranger et on est monté se coucher, j'ai passé une heure à la regarder dormir en pensant comme lui dire tout ce que j'ai à dire, et surtout, pour la première fois, je me suis imaginé un avenir près d'elle.

VOUS LISEZ
Just my Teacher
RomansaEt si l'âme sœur d'un prof était son étudiante ? Deux caractères opposés, deux passés compliqués, mais une seule histoire d'amour entre eux. Les opposés s'attirent, non ? C'est la rentrée pour Marion, qui se rend en cours, mais sur le chemin, elle e...