the secret

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Je me souviens, c'était un jour d'automne, comme tous les jours. Moi, c'est Elena, mais je préfère qu'on m'appelle Jane. Les gens trouvent qu'Elena est un prénom étrange, sauf ma tante. Elle pourrait en faire l'éloge. Mon nom n'a pas d'importance à mes yeux. Depuis ma naissance, les gens me reprochent d'être différente. Ma tante, elle, est une personne formidable. C'est elle qui m'a élevée, car mes parents sont morts dans un accident. Tante Mary n'a jamais voulu m'en dire plus, mais je n'ai jamais vraiment eu besoin d'en savoir davantage. Je vis dans un quartier de travailleurs, dans le centre de Londres. J'étudie à Winter High, un collège privé, mais personnellement, j'aurais préféré l'école communale. Les gens là-bas me jugent inférieure à la moyenne, surtout M. Griffin

.​Avouons-le, nous nous détestons mutuellement, lui et moi. Il me reproche d'être étrange parce que je suis passionnée par les études avancées, et il n'apprécie guère qu'une fille puisse enseigner mieux que lui. Mais que voulez-vous, le monde évolue. D'ailleurs, la sonnerie vient de retentir. Je rentre discrètement dans la salle, et il me lance son habituel regard de reproche. Je m'installe quand soudain, une douleur abominable me serre le cœur. Je sens mes pulsations s'accélérer de manière anormale. Je me lève brusquement, et tout devient flou. Les murs bougent lorsque sa voix grave et froide m'interpelle :

"Miss Bones, je ne crois pas vous avoir autorisée à sortir."

Agacée, je réponds péniblement :

"Monsieur, s'il vous plaît, puis-je aller à l'infirmerie ?"

"Vous n'étiez pas en train de mourir. Cela attendra donc, encore un de vos simagrées."

Et je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je lui ai répondu : "Non."​

Pouvez-vous répéter, mademoiselle ?" insista-t-il.

"Je vous ai dit non !" répliquai-je en me redressant brusquement. Soudain, il saisit le col de mon chemisier et se mit à me menacer :

"Vous n'êtes qu'une moins que rien, insolente !"

"Lâchez-moi, vous me faites mal !" m'écriai-je, tandis qu'une étrange teinte semblable à celle d'une mûre envahissait mes sens.

Puis là, il se produisit la chose la moins banale de ma vie. J'ai senti quelque chose apparaître dans mon dos, mes ongles poussèrent subitement, et en une fraction de seconde, je ne pus plus contrôler ce qui se passait.​

Puis, mes esprits revenus, je vis que M. Griffin était couvert de griffures, son nez balafré et son visage meurtri, à moitié inconscient.

Soudain, l'un de mes chers camarades s'exclama :

"C'est un monstre ! Elle a attaqué Monsieur Griffin !"

En quelques secondes, je réalisai ce que j'étais devenue : une créature horrible. Sans réfléchir, je m'enfuis précipitamment par-dessus la barrière. Soudain, ma forme inhabituelle disparut, et des pensées qui n'étaient pas miennes résonnèrent dans mon subconscient. Par inadvertance, je bousculai un vieillard assez étrange et l'aidai à se relever.

"Allez-vous bien, mademoiselle ?" demanda-t-il.

"Oui," répondis-je dans la plus grande hypocrisie.

"Où allez-vous ?" insista-t-il.

"Je ne suis pas autorisée à parler aux inconnus," dis-je en ramassant précipitamment mon sac.

Ce ne fut que le début de l'histoire. Tante Mary arriva, visiblement confuse de voir l'homme qui se tenait derrière moi.

"Elena ? Que se passe-t-il ?"

Elle fut encore plus déconcertée en le reconnaissant.

"Vous ?"​

Il rentra dans la maison.

"Elena, s'il te plaît, va dans ta chambre," dis-je en fermant la porte, essayant d'entendre la conversation.

(En bas)

"Vous savez qui elle est. On m'a demandé de ne pas la mêler à tout ça."

"Miss Bones, son destin est tracé. Elle doit aller à Poudlard."

"Elle n'ira pas. Imaginez qu'il n'est pas disparu."

"Miss Bones, vous ne pouvez pas la faire fuir de sa destinée."

"Bien, si elle doit tant apprendre la magie, elle ira à Beauxbâtons. Sa cousine y est."

"Bien, je vois que vous ne changerez pas grand-chose à votre décision, mais sachez qu'une place lui sera toujours accordée à Poudlard."​

"Tante Mary, qui était cet homme ?" demandai-je.

"Cela ne te regarde pas," répliqua-t-elle en prenant un air sévère de reproche. "Ton collège m'a appelée."

"Et ?"

"Tu oses me demander ? Et Elena, je t'ai élevée de mon plein gré. J'ai tout fait pour que tu aies une vie à peu près normale, et tu me remercies en négligeant tes études."

"Tante Mary, Griffin me déteste. Si je sèche ses cours, c'est uniquement pour éviter qu'il arrive des dommages collatéraux."

"Dommages collatéraux, Elena ? Te rends-tu compte des mots que tu emploies ?"

Si M. Griffin te déteste, c'est tout simplement parce que tu négliges sa matière.

"Il a une haine contre moi, et il me l'a encore prouvé aujourd'hui. Il a failli me tuer."

"Elena, ton comportement est insensé. Tes mensonges ne changeront rien à ta punition."

"ÉCOUTE-MOI !" criai-je en reprenant cette forme hideuse de harpie. "Je suis tout sauf normale, et je ne le serai jamais. Griffin me déteste pour je ne sais quelle raison, et tu dois me croire."

Elle me regarda encore choquée par ma forme inhabituel 

Ho Jane... Depuis quand, enfin, te transformes-tu en vélane ? J'ignorais que ta mère t'avait transmis ça.

Comment ça ? Tu veux dire que je... enfin, que cette chose s'appelle être une vélane ? Et comment maman pouvait en être une ?

Elena, calme-toi. Tes parents étaient tout sauf normaux, eux aussi, mais dans le bon sens. Ils ont été assassinés par Voldemort.

Et tu comptais me le dire quand ?

Jane, comprends-moi. Tu n'étais pas prête à entendre ça. Tu n'es qu'une enfant

Une enfant... Je suis un monstre, et tu comptais me le cacher encore longtemps ?

Elena, écoute-moi. Tu vas aller dans une nouvelle école avec des gens comme toi. Tout ira bien.

Et toi ? dis-je en reprenant une forme normale.

Ne t'inquiète pas. Tu vas rencontrer ta nouvelle famille, mais ce voyage, toi seul peux l'accomplir.

Tu m'abandonnes ?

Elena, je ne t'abandonne pas. Je fais ça pour ton bien. On se reverra à un moment ou à un autre, mais ce qui se passe là maintenant, je ne suis pas la mieux placée pour te l'expliquer.

Et qui serait mieux placé ? Tu es lâche, comme tous les gens que je connais.

"Elena, je t'aime, et je t'aimerai toujours. Mais tu es arrivée aussi soudainement qu'un éclair dans ma vie, et j'ai déjà accompli un grand bout de chemin avec toi, Elena. Tu as bientôt 20 ans, il est temps pour toi de découvrir tes origines. Maintenant, prépare ta valise. Nous partons demain à l'aube pour Paris."

"Non, écoute-moi, regarde-moi. Je n'irai pas. Qu'est-ce qu'ils vont me faire ?" Elle attrapa son épaule. "Ne me touche pas !" Des objets se mirent à voler.​

Après tous ce tempsWhere stories live. Discover now