Chapitre 32

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A l'instant présent, je voulais mourir. Je me sentais souillée et sale. Ma virginité était la seule chose à laquelle je tenais réellement. 

Depuis une heure, j'étais sous la douche, à me frotter, à nettoyer, à pleurer, et à continuer de frotter en espérant ne plus avoir de traces.

J'avais crié, mais personne n'était venu, je me débattais, je le frappais, mais rien à faire, il m'a quand même retiré ce que j'aimais le plus et m'a laissé ici seule, telle une vieille serpillière bonne à jeter. 

Je me dégoûtais.

J'étais au dessus du lavabo, et il y avait une lame dans l'armoire des toilettes. Je ne voulais plus de cette vie, et je ne voulais plus souffrir.

Je me saisissais de la lame et me regardais dans le miroir. 

Je sentais encore ses doigts me toucher le long de mon corps, ses mains me caresser. Son souffle chaud sur mon coup longeant jusqu'à ma poitrine. 

Ses regards pervers qu'il me jetait s'accompagnant de son sourire satisfait. Cela n'a duré que quelques minutes, mais c'était assez pour me détruire.

Allez, juste une coupure ou deux, pour ressentir une autre douleur, pour me focalisé sur une autre douleur.

Du sang gouttait dans le lavabo, mais quelle importance ? J'étais déjà morte. Mon corps continuait d'exister mais mon âme s'était désemparer de celui-ci.

Je ne voyais plus l'avenir, tout me semblait inexistant, sombre et désertique.

Cet homme m'a violé. Il m'a violé. Il m'a tout pris, il m'a tué.

A chaque fois que je ferme les yeux, son visage au rire mesquin apparaît.

-Karen ? Tu ne t'es toujours pas réveillée ? dit Miriam derrière la porte.

Mes larmes continuaient de couler, je m'étais faite une quatrième coupure, mon bras était en sang.

Je ne voulais pas être consolé, et entendre encore moins un "ça ira" alors que je n'y crois plus.

-Karen ? Je vais entrer, dit-elle.

Une cinquième coupure.

-Oh mon Dieu Karen, s'écria t-elle.

J'étais à présent à terre. Je pleurais.

-Tiens, tiens, dit-elle en me tendant un téléphone.

Que voulait-elle que je fasse avec un téléphone ? Je n'avais plus les mots.

Elle avait pris une serviette et nettoyait mes coupures.

Elle les avait désinfecter et avait mis un bandeau. Et moi pendant tout ce temps je ne bougeais pas.

-Appelle, appelle qui tu veux, dépêche toi, dit-elle après m'avoir transporté sur mon lit.

Je me disais que c'était sans doute ma seule chance de sortir d'ici. Alors je composais un numéro.

-Allô ? Qui est-ce ?

-Adam ? dis-je la voix tremblante.

-Allez dis-lui que tu es Burlington, dans la résidence des Parker, me dit Miriam.

-Karen ? C-c'est toi ? Tu es dans le Vermont ? s'écria t-il.

Puis je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai raccroché. Je n'avais pas envie de continuer, je voulais mourir. 

-Merci, murmurais-je.

Elle reprit le téléphone insatisfaite et le mit dans sa poche.

-Qu'est-ce qui se passe ? débarquait Nathaniel.

Miriam sorti de la salle me laissant seul avec le fils de l'homme qui m'a violé.

-Qu'est-ce qui s'est passé avec ton bras ? dit-il en voulant me toucher.

-Ne me touche pas ! m'écriais-je.

-Mais qu'est-ce qui te prends ? dit-il surpris.

Je regroupais mes jambes contre ma poitrine et tremblait.

-Papa ! cria t-il.

Celui-ci vint et me regardait, pas d'un air désolé, non, mais d'un air pervers.

-On s'est bien amusé hier soir, en tout cas, je me suis bien amusé, dit-il en présence de son fils.

-Quoi ? dit-il.

-Oh arrête, tu vas bientôt l'avoir pour toi tout seul, se défendit-il.

-Tu l'as violé ? Papa, tu as abusée d'elle ? criait-il.

Celui-ci ne sachant pas quoi dire, sortit de la pièce. Nathaniel me jeta un dernier regard avant de partir.

*POINT DE VUE DE VIKCY*

-Mrs Nelson, est-ce que je peux vous voir ? m'interpella Mr. Xuereb.

-Oui ? dis-je.

-Dîtes, ça vous direz d'aller au cinéma ce soir avec moi ? me dit-il.

-Attendez, quoi ? Monsieur, vous êtes mon professeur, lui dis-je.

Est-ce que j'avais mal entendu ? Mon professeur venait de me proposer un rancard.

-Heu... vous avez raison, oubliez, dit-il.

C'est pas interdit ça ? Oh c'est trop sexy ça. Si je sors avec un gars plus âgé je serais plus classe. En plus Elias est quand même beau et sexy donc...

-Non non non, passez me prendre devant l'école à 7h, dis-je avant de partir.

Depuis Karen est partie, tout va pour le mieux, j'espère qu'elle ne reviendra plus.

***

On avait regardé un film tout simplement magnifique, Beyond The Lights.

-Je trouve qu'elle a fait ce que n'importe quelle fille aurait fait, je veux dire, tout le monde est prêt à tout pour toucher son rêve, dis-je.

-Elle voulait simplement chanter, pas devenir une Paris Hilton qui ne sert à rien et qui n'a aucun talent, dit-il

-En tout cas, j'ai passé une bonne soirée avec toi, dis-je en m'arrêtant de marcher.

-Moi aussi, me dit-il en me regardant droit dans les yeux.

Je m'approchais de son visage pour pouvoir l'embrasser, mais il avait reculé.

-Oh ! Je suis désolé, je pensais que...

-Heu... ouais, je ne veux pas me précipiter, vous êtes mon élève et je risque de perdre mon boulot, dit-il.

-Mais alors, pourquoi tu m'as invité ? 

-Parce que je voulais un peu te connaitre, bon, on se voit lundi, dit-il avant de me faire un bisou sur le front.

Puis il partit. Je me sentais vraiment stupide. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait mal, je me suis fais passé pour une fille vraiment facile.

Mais si je venais à sortir avec Elias, personne ne devrait le savoir, mais alors à quoi ça servirait ?

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Chapitre très court. Désolé, mais c'est pour le suspens.








Mauvaise FilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant