Mauvaise Fille

Chapitre 33

-Espèce de putain, hurla le père.

Nathaniel lui avait vraiment fait la tête il y a deux jours, et lui parlait vachement mal, jusqu'à le menacer de tout dire à sa mère.

Il s'approchait de moi le visage rouge de colère, pour me flanquer une bonne gifle.

Nathaniel ? Il était surement dans sa chambre, à ne rien entendre comme d'habitude.

-Je suis sûr que tu as adoré notre petit moment, me chuchotait-il à l'oreille.

Un sentiment de dégoût s'empara de moi, je n'avais aucun mot qui sortait de ma bouche. Je restais juste là, devant lui.

-Ne t'inquiète pas, je vais te donner ce que tu veux.

Il s'approcha de moi et m'embrasser de manière sauvage. C'était tout simplement dégoûtant. Il voulait mettre sa langue mais j'avais réussi à me dégager de lui et de lui cracher à la figure.

Il nettoyait avec lenteur le cracha et me donna un coup de poing qui me fit saigner du nez.

Il se saisissait de moi et commençait à déboutonner ma chemise.

Je n'avais pas bougé, j'avais l'impression que cela ne servait à rien. Alors je me suis retrouvé en soutien gorge devant lui.

J'avais fermé les yeux, pour ne pas voir son visage, pour ne pas le regarder y prendre du plaisir.

Il me faisait des bisous partout, jusqu'à atteindre mon ventre mais un bruit sourd stoppa son geste.

-Papa?

Un autre bruit, puis plus rien.

-Karen? Karen ? s'écria une voix.

Quelqu'un me secouait, j'entendais une voix mais je ne comprenais les mots qu'elle prononçait. Je me sentais faible et je pouvais plus ouvrir les yeux.

***

J'avais ouvert les yeux.

Les murs étaient rose pâle et blanc, une grande clé de sol était dessinée sur le mur d'en face, un miroir rond était à ma gauche, tandis qu'une armoire blanche était à ma droite.

J'étais dans ma chambre, MA véritable chambre.

C'était presque incroyable, je croyais que je rêvais.

Comment est-ce que j'ai fait pour atterrir ici ?

Je me hâtais de sortir de la chambre et croisais Adam.

-Adam ? C'est bien toi ? lui dis-je.

-En chaire et en os, dit-il en me prenant dans ses bras.

Lors de son contact j'avais eu un frisson désagréable ce qui m'obligeait à me retirer de lui.

-Est-ce que...

-Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment est-ce qu'on m'a trouvé ?

-Karen, je suis vraiment désolé de ne pas avoir été là pour toi, dit-il en prenant mon visage dans ses mains.

Mes souvenirs n'avaient aucunement disparu, je me souvenais de chaque détails. Je ne pus m'empêcher de me jeter sur lui en pleurant.

-Il m'a violé Adam, lui murmurais-je.

Avant qu'il n'ait eut le temps de me répondre, la sonnerie avait retentit.

-Je vais ouvrir, dit-il.

Je l'accompagnais, et lorsqu'il ouvrit la porte, deux hommes étaient devant nous.

-Bonjour, Police de New York, nous cherchons Monsieur Adam Hale, s'exprima l'un deux.

-C'est moi, répondit-il.

-Vous êtes arrêter pour le meurtre de Declan Parker et de son fils Nathaniel Parker, vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenue contre vous devant le tribunal, dit l'autre en passant les menottes à Adam.

-Adam qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-qu'il raconte ? m'écriais-je.

-Excusez-moi, vous êtes Karen Hale ? me demandait l'un des policiers.

-Oui, oui c'est bien moi, répondis-je.

-Vous devez également nous suivre.

***

Deux semaines plus tard..

La police m'avait interrogé, m'avait fait faire plusieurs analyses et tests. J'avais témoigné au procès d'Adam également.

Quant à Adam ? Il est en prison. Et il n'y sortira pas de si tôt. Il aurait pû être condamné à mort mais notre avocat du fait que j'ai été kidnappé et violé.

-Chérie, ça va ? me demanda ma mère.

Parfois, j'avais pitié de ma mère. Sa fille a été enlevée, et son fils est actuellement en prison, elle sait rester forte, elle est très forte.

Mais est-ce que j'allais bien ?

Je ne lui ai pas répondu, et j'ai couru dans ma chambre pour m'enfermer.

J'étais devant mon miroir et je tenais une lame entre mes mains.

Je ne suis pas heureuse. Je ne me sens pas bien. Je me demande ce que je fous encore dans ce monde.

Et pourtant, j'ai essayé.

J'ai essayé, mes parents ne savent absolument rien de ce qui s'est passé, je ne veux pas leur faire souffrir à ce point.

Je ne cessai de repensé à tout cela, et pourtant je suis là, chez moi.

A quoi cela servait d'être gentille au final ? D'être là pour tout le monde ? D'apprécier tout le monde ? Si c'est pour après, te prendre plusieurs couteaux dans le dos.

Je déposais la lame sur ma coiffeuse et continuais à me regarder.

Je pris une paire de ciseaux et commençait à couper mes cheveux jusqu'au cou.

Je n'avais plus envie de souffrir, plus envie de me prendre la tête, et de continuer à penser au passée. Je voulais prendre un nouveau départ, une nouvelle vie.

Et c'est ce que je comptais faire.

-Désormais, vous verrez une Karen Hale, version 2.0 !

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Je penses qu'on est arrivé au moment tant attendu :) Voilà!