Chapitre 2 : Une lettre suspecte.

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Au lendemain matin, après une nuit agitée où je fais un cauchemar étrange dans lequel je voyais un homme courir et crier au secours, tout à coup, vers la fin, tout devenir noir et un cri de terreur rétention. Je crois reconnaître l'homme, mais en vain. Dès que la lumière revint, l'homme avait disparu sans laisser aucune trace aux alentours.

Après avoir essayé d'enlever ces images de ma tête, je vis Giovanni à côté de la table à manger. Dès que je lui fis signe, il m'adresse la parole :

- « Bonjour, Mademoiselle Inès, avez-vous bien dormi ? J'ai préparé le petit déjeuner, dit-il avec douceur ».

A ce moment-là, je m'étais dit que peut-être Giovanni était un homme qui gardait la fonction de majordome avec n'importe qui. Donc, j'eus le réflexe d'être déçue, mais en réfléchissant un peu plus, je me demandai pourquoi il me traitait comme sa maîtresse. Je lui adressai alors la parole.

- « Bonjour Giovanni, oui et vous ? J'aimerais déjà vous demander pourquoi vous me traitez comme si j'étais votre maîtresse, dis-je avec excitation ».

Puis je pris une chaise, m'assis et commençai à manger. Je n'eus qu'un seul réflexe à ce moment-là : crier « Oishi », qui voulait dire délicieux en japonais.

Giovanni, content que cela me plaise, me regarda avec un sourire aussi doux que lui-même. Puis, d'un coup, il tapa des mains et dit : « C'est vrai, j'avais oublié de répondre à votre question. Oui, c'est vrai que vous n'êtes pas ma maîtresse, mais vous m'avez proposé votre aide et accueilli chez vous. Donc, je n'ai pas pu m'empêcher de vous rendre la pareille en me désignant moi- comme votre majordome le temps de retrouver mon maître, dit-il sérieusement » .

Je ne pus rien répondre à ce moment là, mais, étant bien polie, je répondrai par un remerciement et mon meilleur sourire.

- « Ah oui, j'aurais une question, mademoiselle Inès. Je n'ai pas encore été présenté à vos parents, dit Giovanni d'un coup, pressé ».

À ce moment-là, je ne pus m'empêcher de laisser échapper un souffle, car je regrette tellement que ce moment arrive. Pour tout vous dire, mes parents sont décédés quand j'avais 3 ans. J'ai été accueilli par mes grands-parents, mais je ne pus rester très longtemps car je fus obligé de quitter les lieux à l'âge de 9 ans. Depuis ce jour, je dus m'occuper de moi-même. Mais je devais répondre à sa demande, donc je pris mon courage à deux mains.

- « Ah oui, mes parents, j'avais complètement oublié, quelle tête en l'air ».

- « En fait, mes parents ne sont pas à la maison aujourd'hui, dis-je, tendue ».

Giovanni Ricana et ne put s'empêcher de répondre : « Une demoiselle comme vous ne devriez pas mentir » .

À ce moment-là, je sens mon cœur battre à la chamade, ce qui prouvait que j'étais surpris. On venait à peine de se rencontrer et il me comprenait si bien, comme si nous avions toujours vécu ensemble.

- « Giovanni, comment as-tu fait pour deviner que je mentais ? »

- « Facile, en observateur. J'avais remarqué que les photos souvenirs étaient vieilles, et de plus, il n'y a aucune preuve de leur existence après tes 3 ans. Donc, j'ai fait quelques suppositions : soit tes parents sont décédés, soit ils sont en voyage d'affaires mais ne rentrent presque jamais. Est-ce que j'ai juste ? dit-il, sûr de lui, comme s'il avait fait un exploit ».

- « Oui, tu as raison, et la bonne supposition est la première. Ils sont morts quand j'avais trois ans. C'était un accident de voiture. Ils étaient partis pour le travail et m'avaient laissé seule à la maison avec ma nounou. Une fois à l'école, on m'a prévenu qu'ils avaient eu un accident et, quelques heures plus tard, qu'ils étaient décédés. Donc, désolé Giovanni, tu ne vas pas pouvoir les rencontrer ».

- « Désolé, répétai-je, tremblante ».

Mais bien sûr, je n'avais pas tout raconté, car en réalité, c'était une histoire bien plus compliquée et sombre.

Une fois finie, Giovanni s'éloigna et passe la porte d'entrée avant de la claquer. Rapidement, je décidei d'aller regarder par la fenêtre quand je vis Giovanni ouvrir ma boîte aux lettres où se trouve une lettre étrange. Quand je le vis revenir, je me précipitai sur ma chaise. Il revenait en pointant la lettre dans ma direction. Je comprends très vite que c'était pour moi. Je la pris et l'ouvris. Soudain, je la lus. Ce qui était écrit était indéchiffrable, à l'exception d'une seule phrase contenue dans cette lettre. Je décidei donc de la lire à voix haute :

Les cases sont remplies, que la partie commence. D'une nouvelle ère, nous vous souhaitons bonne chance !

   mort.

La lettre était des plus étranges. En regardant le tampon, je vis un symbole familier, fait de cire : une faucheuse avec son faux, du sang coulant au-dessus et, en arrière-plan, une lune rouge pleine. En voyant le nom de la personne qui l'avait écrite, « morte », je me rappelai que j'avais pris des cours de latin et de grec, et que cela répondait plus aux langues « latino », signifiant « la mort ». Giovanni m'a confirmé que cela voulait dire la mort en portugais. D'un coup, j'eus un tic : j'avais déjà reçu une lettre similaire, sauf qu'il y était écrit autre chose, si je me rappelle bien :

Une nouvelle ère arrive, vous êtes choisi en tant que joueuse.

mort.

Cette lettre, je l'avais reçue à minuit, le lendemain de la mort de mes parents. Et là, en rencontrant Giovanni avec cette histoire de disparition, je me dis que peut-être ces deux affaires sont liées et que la police, qui avait abandonné trop tôt, était louche. Une semaine plus tard, après avoir reçu la première lettre, ma grand-mère et moi avions décidé d'aller chez une voyante, car elle y croyait. Elle m'avait dit qu'un jour, une rencontre inattendue déclencherait le jeu et que pour que toutes mes questions soient résolues, il devrait lui donner ma main. Mais je comprends mieux maintenant : elle voulait dire que je rencontrerais un homme, Giovanni, et que si je lui prêtais main-forte et que je l'accueillais à bras ouverts, je recevrais une deuxième lettre qui ressemble que le jeu commence. Si je résous ce mystère, j'aurai toutes les réponses à la question de la mort de mes parents, même si pour moi tout cela n'est qu'un hasard. Mais surtout, quels jeux et de quelle nouvelle ère parle la lettre ?

Bien sûr, je décide de ne pas en parler à Giovanni et de lui demander de jeter la lettre, ce qu'il convient.

Après avoir été monté dans ma chambre pour la nettoyer, mais surtout pour y retrouver la première lettre, une fois finie, je décidei de foncer vers la poubelle, de reprendre la lettre jetée et de la mettre là où se trouvait la première. À mon bureau, pour réfléchir à l'événement, après le repas, le goûter et le dîner passés, et que je dus me coucher, je conclus que je comprendrais le contenu de la lettre une fois l'affaire de Giovanni résolue. Donc, je décidei de partir enquêter demain sur la disparition du maître.

Fin du chapitre 2.

._MoonLight et l'Aigle Royale_. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant