THE WOLF ON THE LOOSE || TERMINÉE ||

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Ça faisait déjà une dizaine de minutes que je tapais dans ce sac, essayant désespérément d'évacuer tout ce que je pouvais ressentir.
Je ne voulais plus de tout ça. Toutefois, c'est comme si le sort s'acharnait contre moi. Alors que j'essayais de passer à autre chose en me défoulant, j'avais l'impression que chaque coup que je mettais me renvoyait des flashback.

Bam. Lino.

Bam. Lia.

Bam. Feliciano.

Bam. Lino.

Bam. Cole.

Bam. Gemma.

Bam. Léo.

Bam. Lino.

Bam. Ma mère.

Évidemment, il semblait que plus je voulais échapper à une situation, plus elle revenait en force.
Lino m'avait eue, dans tous les sens du termes. Ça... Je n'étais pas prête de l'oublier. Et ce, malgré tous les efforts que je pouvais employer.

-Serafina ?

J'étais comme sortie de ma transe en entendant la voix de Lia.
Alors que son parfum remplissait la pièce, je n'arrivais pas à relever la tête vers elle. J'attrapais le sac, qui se balançait encore de droite à gauche et le stabilisais sans quitter le sol des yeux.

-Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Elle ne répondait pas immédiatement, comme si elle cherchait ses mots avec précaution.
De mon côté, je ramassais mes affaires. Ma séance ne s'annonçait pas productive et je n'avais donc aucune raison de rester ici.

-Je... Est-ce qu'on peut parler ?

Non. C'était ce que je voulais répondre automatiquement mais le mot de franchissait pas la barrière de mes lèvres.
Je regardais autour de moi. Il n'y avait plus personne et je devinais alors qu'il était assez tard. Nous étions dans la salle d'entraînement du Conseil. Il suffisait de faire partie d'une famille pour pouvoir y entrer. Évidemment, il y avait une autre pièce dédiée aux héritiers mais je n'avais jamais aimé vouloir me distinguer des autres à cause d'une pièce.
Toutefois, Lia n'avait jamais mis les pieds ici. Je comprenais facilement qu'elle n'était pas venue taper dans un sac de son côté.

-J'écoute, me contentais-je de répondre.

Je rattachais mes cheveu en un chignon décoiffé.

-Je ne veux pas que tu écoutes, répliquait-elle. Je veux qu'on parle.

Cette fois, je ne pouvais plus y échapper. Mes yeux croisèrent les siens et je le regrettais aussitôt lorsque je voyais la douleur dans ses yeux.
Je détournais immédiatement le regard et déglutissais. Pourquoi était-elle celle qui était blessée ? Pourquoi est-ce que c'était moi qui me sentais coupable de la voir me regarder ainsi ?
J'étais perdue entre la tristesse et la colère.

-Je suis désolée, Sera. Je sais que-

-Je me fiche de tes excuses, sifflais-je. Aucune excuse au monde ne pourra te racheter.