13. Amour subjectif

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Parfois, j'ai l'impression que mes poèmes sont médiocres.

C'est comme si ils ne devraient pas d'exister, comme si je n'aurais pas du les rédiger.

Quand je les pense à la limite de la perfection, je les lis enfin à ma mère.

Elle me dit toujours qu'elle les adore, même ceux que je déteste.

Peut-être est-ce seulement l'amour maternelle, le besoin de donner à sa fille la confiance qu'elle mérite, mais cela m'importe peu.

C'est vrai, je ne peux pas l'obliger à aimer, même si cela vient de moi.

Ma mère est libre d'aimer ou pas mes poèmes, malgré ses encouragements et des remarques positives que je ne lui ai jamais demandées.

Cependant, si il y a bien une chose dont je suis certaine, c'est le regard rempli de toutes sortes d'émotions qu'elle m'a accordé après la lecture d'un poème que je pensais être à peine moyen.

Voir ce regard fier, fasciné par le fruit de mon imagination, se planter dans le mien était la chose qui me faisait inconsciemment rêver depuis toujours.

Elle m'a gentiment sourit, puis ses yeux se sont lentement humidifiés.

Je me suis tout de suite sentie coupable de l'avoir fait pleurer.

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