Prologue

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30 août , Los Angele , appartement de Cléa 4h30 :

L'atmosphère est sombre et lourde, je suis assise au milieu de ce qui me semble être une salle de classe, plongée dans l'obscurité la plus totale, je ne distingue que des semblants de formes.

La salle B 15 , je suis certaine que c'est celle-ci même si je ne vois rien.

Je peux ressentir cette tension qui me submerge à chaque fois que je passe le pas de la porte d'entrée de celle-ci.

Qu'est-ce que je fais ici ? Alors que j'essaie de me lever, mes pieds sont scellés à une chaise et mes mains sont attachées dans mon dos à l'aide de cordes. Consciente que mes efforts ne me menaient à rien, je me laissais retomber impuissante face à la situation.

Mais qu'est-ce, c'est ce putain de bordel !?

Je transpire et j'ai les mains moites , des gouttes de sueur perlent sur mon front, la température est bien trop lourde et étouffante, j'étais partagé dans un mélange de peur et d'angoisse à mesure que les minutes passaient, mais une question me tourmentait.

Pourquoi il n'y a personne.

Alors que cette question naissait dans mon esprit,  un halo de lumière apparaît au-dessus de ma tête, ce même halo que l'on retrouve sur scène lorsque qu'on veut mettre en avant un artiste, mais moi, je détestais être mise en avant.

La seule chose que je souhaite en ce moment, c'est être effacée et inexistante comme je l'ai toujours été ; effacée, j'ai entendu ce mot toute ma scolarité et durant toute ma vie.

Je suis cette fille timide à qui on peut arracher l'once de confiance que je pouvais avoir.

Je suis l'amie que personne n'avait envie d'avoir « elle fait pitié à lire toute seule » ; « t'es vraiment coincée ça t'arrive de sourire ? »

Pourquoi sourire quand le reflet qui émane dans le miroir est le fruit de mon malheur.

Je suis mon fardeau et je ne serais jamais aussi cool que les filles de mon lycée, effacée, tu es effacée, Cléa .

J'ai appris à mes dépens que la dernière des conneries était de penser qu'une personne dans ce monde pouvait encore m'aimer après que mon très cher père et préféré mettre de côté sa propre fille pour sa nouvelle femme qui partage sa vie depuis trop longtemps maintenant.

La seule personne en qui je voyais encore un espoir m'a fait comprendre que finalement, je n'étais pas aussi importante que ce qu'il prétendait, il a décidé qu'il n'était pas nécessaire de me tendre la main quand j'en avais le plus besoin.

Celle qui a su prendre la relève, c'était ma mère, elle a toujours su faire face à son irresponsabilité et me protéger malgré tout.

C'est à ce moment précis que j'ai su que je devais me battre davantage pour pallier aux épreuves que j'allais devoir surmonter.

En revanche, ce qui m'avait échappé , c'est que le genre d'épreuves auxquelles je devais faire face s'avérait être bien plus complexes que ce que j'imaginais.

Soudain une silhouette me fit face , mes yeux s'habituèrent à cette luminosité aveuglante qui venait de croître et sans que je ne puisse comprendre , je finis par distinguer des dizaines de personnes derrière l'individu.

Et rien de pire le pouvait arriver que ce que je voyais actuellement en face de moi .

Ho mon Dieu , c'est quoi ce bordel..

Tue moi je te suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant