Chapitre 2 : Une vague de larmes

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Un nouveau jour se lève. Un levé fait dans une maison vidée. Mon cœur saigne, je me sens inconsolable par la tragédie qui s'est produite. Ma Grand-mère s'en est allé il y a maintenant deux jours, et demain sera son enterrement. J'ai dû régler tous les détails de ce jour funeste qui arrive à grand pas. Je me retrouve seul, orphelin et livré à moi-même. Je n'ai plus aucune famille, ni oncle, ni tante qui pourrait m'épauler dans ses moments larmoyants. Cela fait également deux jours que je n'ai pas de nouvelle d'Arthur, je tente un dernier message sincère pour espérer une réponse de sa part. Je me sens tellement détruit par cette situation, je ne lui demande que la vérité pour pouvoir passer à autres choses, j'espère qu'il m'accordera au moins ça. Ma peine en est à son maximum, les yeux humides, je quitte mon lit pour prendre une douche longue et chaude. Je marche vers ma salle de bain d'une démarche fatigué et allume cette douche pour tenter de me réveiller. Des pensées et des idées noirs se projettent dans ma tête, j'ai peur de l'avenir car mon présent est chaotique. Cette maison fût l'endroit de mes meilleurs souvenirs, certes ce terrible moment n'en fait pas parti, mais ce foyer n'est fait que d'amour, et j'aimerais que ses moments restent imprégnés à ses murs. Après cette douche, je me sèche et m'habille sans prendre le temps d'enfiler un sous-vêtement. Je me dirige vers le salon en passant devant la chambre de ma grand-mère. Comment ne pas y penser, cela fait 2 jours que je me laisse allé. Mes amis sont au courant de ce qu'il s'est produit, ils sont restés avec moi ses deux derniers jours, mais aujourd'hui je voulais me changer les idées. C'est tellement gentil de leur part mais je sais qu'ils sont là à cause de ce qu'il s'est produit et de ce fait je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Je me pose tranquillement dans mon canapé, et je roule tranquillement un joint sans même prendre le temps de petit-déjeuner. Cela peut paraître bête en effet, mais fumer m'aide vraiment à échapper à ce quotidien abstrait. La douleur reste, je roule se joint, l'allume et profite de ce moment. Plus le temps passe, plus mes soucis se dissipes. Accompagné d'une musique, je me laisse embarquer dans ses paroles et je chante à tue-tête. En profitant de ce petit moment, je reçois un message d'Arthur : « Je pensais que tu aurais compris tout seul, peut-être est-tu con ? La réalité c'est que je t'ai trompé très souvent, Je ne ressens rien pour toi, je t'ai trouvé super sexy j'ai dû attendre 8 putains de mois pour pouvoir te baiser ! Tu m'as fait attendre tellement que je me suis dit que le jour où ça se ferait je te laisserais comme une merde. Oublie moi ça vaut mieux pour toi, c'est un conseil ! ». Je lis son message, et je suis assez confus par ses mots. Cet homme a toujours été gentil avec moi, même ma grand-mère et mes amis le trouvait super sympa et maintenant, il réussit aussi à m'effrayer avec ses mots. La réalité est toute autre, et quand elle vous éclate à la figure, ça fait très mal. Je m'aperçois que finalement on ne connaît jamais vraiment bien quelqu'un. J'ai le sentiment d'être vulnérable face au monde qui m'entoure. Je ne suis pas quelqu'un de violant, j'essaie d'aider mon prochain comme je peux mais cette humanité me fait frissonner. Pourquoi se montrer aussi cruel envers les gens. Quelques larmes se font sentir, mais je relève un peu la tête pour montrer une certaine force. Je réfléchis à ce que je vais faire aujourd'hui, j'ai bien envie de boire un verre ou deux, peut-être plus. Une boîte de nuit LGBT à ouvert il y a quelques temps à la sortie de la ville, la nuit c'est une discothèque comme les autres, et la journée ils installent des tables pour faire une ambiance bar, je pense aller y faire un tour. En attendant, je m'occupe des musiques de ma playlist pendant un très long moment. Je roule une nouvelle fois pour fumer en chantant, je pars me chercher un petit verre de vodka, histoire de bien passer le temps en m'égosillant. Je commence à ressentir les effets de l'alcool en plus de ceux du cannabis. Je me sens plus que détendu, je pense en rester là pour le moment. Je fais une petite pause histoire de faire retomber tout ça, je mange un petit encas et retourne m'allonger un petit peu. Je regarde ce qui passe sur les chaînes télévisées puis je m'arrête sur un dessin animé plutôt cocasse. Au bout d'un moment je commence à regarder un peu l'heure, il est maintenant quinze heures trente. La journée passe assez rapidement, je me prépare donc à sortir dans ce bar. Je n'y suis jamais allé alors j'espère trouver cet endroit à mon goût. Je prends mes clés de maison et part vers ce lieu en marchant. Je reçois un message de Nick me disant qu'il m'aime fort, Je lui réponds d'amour et lui dit que je passe faire un tour dans un bar. J'arrive à cet établissement après une bonne demi-heure de marche et je rentre. L'intérieur est plutôt accueillant avec une musique douce qui se laisse entendre. Je m'approche du comptoir du bar et j'attends mon tour. Un jeune barman se présente à moi, un grand brun aux yeux vert avec un sourire éclatant. Une tenue proche du corps qui laisse ses abdos apparents, et une magnifique peau légèrement bronzée. Un très bel homme. Il me salut gentiment et me demande ce que je souhaite. Je commence donc à demander un plateau de shooter vodka et aromates. Il me regarde du coin de l'œil et s'interroge. – Est-ce que ça va mon grand ? dit-il d'une voie douce. -Demandez moi dans une heure et vous verrez. Dis-je les yeux brillant. Après m'avoir demandé ma pièce d'identité il me sert et commence à discuter avec moi. On se présente chacun notre tour, il m'a l'air bien sympathique. Ce jeune homme s'appelle Jules, il a 25 ans et travaille ici pour financer ses études. Des clients le demande, je quitte donc le bar avec mes verres pour m'installer dans un coin tranquillement sans être dérangé. Je commence à boire, m'occupant de mes affaires tout en observant les gens du bar. Certains sont venus entre amis mais beaucoup sont seuls et se rejoignent pour échanger ensemble. Soudain, un homme s'approche vers moi. – Salut, Je m'appelle François, je te trouve super mignon, y'a moyen qu'on discute ? Je le regarde sans conviction, le remercie de cette attention mais je ne suis vraiment pas intéressé pour quoi que ce soit. Il s'installe à côté de moi et met son bras sur mes épaules. Je bois un autre verre et lui demande de bien vouloir me laisser tranquille. Il se colle à moi et met sa main sur ma cuisse puis la serre. Il me chuchote à l'oreille qu'il serait bien excité par un petit jeune. Cet homme doit avoir une bonne trentaine avancée et me fait un peu peur. Je bois mes autres verres à la chaîne, un bon coup de chaud me monte vite à la gorge, je me débats un petit peu avec ce François et me dirige rapidement vers le bar. Je crois avoir bu un peu vite, mais au moins il ne m'a pas suivi. Jules le barman me regarde et me souris, puis vient vers moi et demande s'il me faut autre chose. Je demande un Bellini et je reste au bar par sécurité. Je me sens déjà ivre après tous ses verres, mais je ne suis plus à ça près. Jules reprend notre conversation, se place devant moi et dit : - Est-ce que ça va mon grand ? Je regarde autour de moi pour voir s'il n'y a personne, et je commence à dévoiler ce qui s'est passé ses derniers jours. Etant ivre, c'est nettement plus simple d'en parler. Il m'écoute attentivement, mais je vois qu'il commence à être attristé par mes déclarations. Ce qu'il fit, je ne m'y attendais pas. Il sort de derrière son bar et me prends dans ses bras pendant une bonne minute sans rien dire. Ce moment est vraiment agréable, je ne connais pas plus cet homme que cela, mais son empathie me touche réellement. Il me lâche et retourne derrière le bar et écrit quelque chose. – Tiens, c'est mon numéro de téléphone, si un jour tu as besoin de n'importe quoi même de discuter n'hésite pas. Me dit-il en me tenant la main. J'avais les larmes aux yeux mais ce geste me réconforte le cœur. Je reste un petit peu en discutant avec lui puis je regarde l'heure, dix-huit heures trente, je regarde autour de moi et constate que le François n'est plus présent, je me sens soulagé et je commence à me lever pour rentrer chez moi, mais avant tout je tenais à remercier cet homme pour son écoute. Il me sourit et ajoute – N'oublie pas mon chat, tu as mon numéro. Je lui souris et me dirige vers la sortie en titubant plus que légèrement. Je marche en direction de chez moi, mais je me sens vraiment mal, j'ai vraiment trop bu. Je me pose un petit instant sur un banc pour reprendre mes esprits. Je ne sais vraiment pas ce qui m'attend, vais-je reprendre le dessus sur cette situation ? Ou au contraire sombrer sans retour possible. Je pleure, seul sur ce banc presque délabré. Je reste ici, à essayer de reprendre mes esprits pendant une bonne dizaine de minutes. Je repars de nouveau, je ne me sens pas mieux pour autant mais il faut que je rentre chez moi. Je passe dans une petite ruelle pour gagner du temps, au bout de presque 50 minutes j'arrive enfin chez moi. J'ouvre la porte, la referme et m'étale sur le sol. Je pense ne pas aller très bien. Je passe un appel à Nick le suppliant de venir mais seul, il acquiesce rapidement et part de chez lui. Un petit quart d'heure et le voilà ici pour m'aider car je n'assume pas de boire autant. Avec sa musculature, il me porte et m'emmène droit à la salle de bain. Il me déshabille et fait une remarque sur le fait que je n'ai pas de sous-vêtement mais plutôt que de chercher une réponse, il me sourit d'un air gêné. Il allume la douche et m'installe confortablement dedans et commence à me laver. – Je ne veux plus te voir dans ses conditions Autis, soit fort et si tu te sens mal n'oublie jamais que tu as des amis qui tienne à toi. Dit-il d'une voie assurée. Il prend le temps de bien me savonner, en commençant du haut vers le bas. Avec lui je n'ai aucune crainte, ce n'est pas la première fois qu'il s'occupe de moi, donc le laisser me laver l'entièreté du corps ne me dérange pas. Je pleure toutes les larmes de mon corps en pensant à tout ceci et lui dit : - J'ai hâte que tout soit fini, c'est trop dur à supporter. Il me fait un bisou sur la joue et fini de me faire prendre ma douche. Nick prend le temps de me savonner avec douceur sous une eau à bonne température. Il me sort de la et me sèche en tachant de me garder debout, puis se sert contre moi pour me faire un gros câlin. Il me porte de nouveau et m'installe sur le canapé le temps d'aller chercher des sous-vêtements. Il m'aide à enfiler mon slip et mon débardeur et s'installe à mes côtés avant de me parler. – Je vais rester avec toi cette nuit et demain je serais là pour t'aider mon loup. C'est mon plus vieil ami, je peux compter sur lui et même dans les moments les plus difficiles, il a toujours répondu présent. Il me refait un autre bisou sur la joue, puis je lui parle un peu de ma journée, de cet homme louche et bizarre qui me collait tout à l'heure, mais surtout de Jules, ce barman super attentionné envers moi. On discute de tout ça quelques instants puis il part nous mettre un film pour commencer cette soirée ensemble. Il prend un petit jus de fruit avec de quoi grignoter et se pose de nouveau à mes côtés. Je regarde le film tranquillement, buvant mon jus de fruit ma tête posée sur son torse, je lui caresse la joue et le remercie d'être qui il est. Je le serre fort contre moi, je ferme les yeux et m'endors sans même m'en apercevoir.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 26 ⏰

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