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✨Ma soeur, texte 4✨

Colline,
Quand on m'a annoncé ta mort je n'y ai tout d'abord pas cru.
Je ne comprenais pas...

Pour moi, ce n'était qu'un mauvais rêve.
J'allais me réveiller dans mon lit et la vie reprendrait son cours.
Mais tout semblait si réel.

Je ne pouvais pas avoir inventé mon père, notre père dans cet état-là.
Lui qui ne montrait jamais ses émotions.
Lui qui nous aimait plus que tout au monde.
Lui qui ne voulait que notre bonheur.

Je ne pouvais pas avoir inventé ses larmes, ses cris, ses coups qui se ruaient sur le sol de ma chambre d'hôpital.
Je ne pouvais avoir inventé les retrouvailles fracassantes avec Siloé.

Je ne pouvais avoir inventé nos larmes qui se mélangeaient, quand nous étions l'une dans les bras de l'autre.
Je ne pouvais avoir inventé la commémoration qui t'avait été dédié dans notre école.

Je ne pouvais pas avoir inventé tout ça.

Donc si je n'ai pas pu les inventer...
C'est qu'elles étaient réelles.

Ça signifie que tu es réellement morte.
Devant mes yeux.
J'ai été impuissante.

Pourtant en tant que grande soeur j'aurais dû te protéger.
J'aurais dû réussir à te sauver.
J'aurais pu avoir le réflexe de te pousser même si je devais en mourir.
J'aurais dû... j'aurais dû.

Je ne pouvais plus imaginer ma vie sans toi.
Même si on se disputait souvent, tu étais ma petite soeur.
Et tu le resteras pour toujours.

Tu étais un petit soleil.
Tu illuminais la vie d'autrui.
Tu rendais les gens heureux.

Et tu étais drôle.
Mon dieu que tu étais drôle.
C'était un don, ça faisait parti de toi.
Tu dessinais divinement bien aussi, tu étais parfaite.

Je ne te trouves aujourd'hui aucun défaut
Peut-être est-ce parce que tu n'es plus là ?
Peut-être est-ce plus simple de refaire l'histoire ?
Je n'en sais rien.

Mais ce que je sais, c'est que tu seras toujours là.
Pas seulement dans mon coeur.
Tu es là aussi autrement.
Et ça, personne ne pourra m'en faire douter

Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi, et pour tout ce que tu feras dans le futur.

Je t'aime p'tite soeur.
Victoire.