La Meute de Solaris

~ Chapitre 8 ~

Kiéran

Je caressais lentement ses cheveux en regardant le plafond devant moi. Elle se serrait un peu plus contre mon torse, comme un ancrage pour l'aider à se sentir mieux. J'ignorais la discussion qu'elle avait eue avec Cayden. Avant de quitter la chambre, il m'a informé de ne pas m'inquiéter et de laisser Mila pleurer.

Le temps semblait s'être arrêté autour de nous, j'avais l'impression qu'il n'y avait qu'elle et moi. Nos problèmes me semblaient loin, cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment de paix. Je me sentais bien, extrêmement bien à ses côtés. Je voudrai que ce moment dure éternellement.

Elle leva la tête sans un mot, je ne pus m'empêcher de plonger mon regard dans ses yeux bleus scintillants de peine. À cet instant, nos regards suffisaient, les mots étaient inutiles, car nos cœurs étaient comme connectés l'un à l'autre. Je posais délicatement ma main sur sa joue humide, enlevant une larme solitaire à l'aide de mon pouce.

Elle ferma les yeux en calant sa tête contre la paume de ma main. Je la contemplais comme hypnotisé, je pourrais la regarder pendant des heures. Elle était si belle, si incroyable. Mon cœur se mit à accélérer, elle me faisait de l'effet, même mon loup intérieur n'était pas  insensible à son charme.

Quand elle ouvrit à nouveau les yeux, elle se releva pour s'asseoir sur le lit sans pour autant quitter mon regard. Elle me sourit tendrement pendant que je passais mes bras derrière ma tête. Je ne lui disais toujours rien. C'était à elle de m'en parler si elle en avait envie, pas le contraire.

—Merci Kiéran...

Tout à l'heure, son rire ne me laissait pas indifférent, mais son sourire. Je ne pouvais pas le nier, elle faisait naître des émotions au fond de moi que je n'avais jamais ressenti avec une autre femme.

—C'est normal, tu n'as pas besoin de me remercier. Je serai toujours à ton écoute si tu as besoin. N'hésite pas à venir te confier, d'accord ?

Je pouvais lire un peu de surprise dans son regard, mais elle semblait touchée par mes mots. Ces yeux brillaient à nouveau. Je me redressais à mon tour, attrapant tendrement ces mains dans les miennes.

—Je t'en parlerai quand je serai moins émotive. Si je parle en pleurnichant, tu ne comprendrais sûrement pas grand-chose haha. 

—C'est fort probable, oui. Je souriais à mon tour. Ou du moins j'essaierai de comprendre.

—C'est ça, moque-toi de moi.

—Qu'est-ce qui te fait dire que je me moque ?

Elle approcha son visage du mien. Je ne bougeais pas pourtant bien qu'un frisson traversa mon corps. Elle me fixait droit dans les yeux avant de les descendre sur mes lèvres. Une drôle de tension commençait à naître entre nous.

À quoi elle joue ?

—Ton sourire...

Sa voix était légèrement sensuelle quand elle prononça ces mots. Mon regard descendit sur ses lèvres que je reluquai avec une certaine envie. Son sourire s'agrandit quand elle se pencha vers moi, me chuchotant à l'oreille, toujours cette sensualité dans le ton de sa voix.

—On se calme l'Alpha. Avant de me dévorer, il y a un gâteau qui ne demande qu'à être mangé.

Pendant que j'étais stupéfait de ces mots, elle en profita pour se lever du lit en rigolant et quitta la chambre. Elle m'a bien eu. Pendant une demie seconde, j'étais comme attiré par ses lèvres pulpeuses et en ce petit laps de temps, j'avais tellement envie de l'embrasser.