La Meute de Solaris

~ Chapitre 15 ~

PDV: Elyott

Je me tenais devant le commissariat, observant les allées et venues des gendarmes. L'adrénaline pulsait dans mes veines alors que j'attendais Tyler, qui, je le savais, n'allait pas manquer de me faire des remarques sarcastiques à chaque occasion qui se présentera. Tyler, l'alpha indiscutable, avait ce talent pour tenir les autres à l'écart, et je n'échappais pas à la règle.

Lorsque Tyler arriva, mon expression trahissait déjà une légère exaspération.

— Alors, on se prépare à se faire attraper, c'est ça ? lança-t-il avec un sourire ironique.

Je ne répliquais pas, conscient que toute discussion ne ferait qu'aggraver les tensions.

— Écoute, on doit être stratégique. L'étage supérieur est notre seule chance d'accéder à l'aconit, car j'en suis sûr qu'ils ont dû le cacher quelque part dans un endroit secret dans leurs affaires. expliqua Elyott, tentant de garder son calme. Et pour cela, on doit d'abord voler les clés.

Tyler croisa les bras, un air sceptique sur le visage.

— Et comment comptes-tu faire ça ? Avec une distraction ?

— Exactement. Je pense que si l'un de nous attire l'attention des gendarmes, l'autre peut se faufiler jusqu'au bureau des clés. Je scrutais la pièce depuis l'extérieur, repérant les caméras et les gendarmes qui patrouillaient. Mais il faut que ce soit rapide. Ils sont partout.

Tyler hocha la tête, réalisant que, malgré nos différences, on devait travailler ensemble pour réussir.

— Très bien. Je vais créer une diversion. Tu auras une minute, pas plus. Et comptes sur moi pour t'abandonner si tu te fais choper. Je n'ai pas le temps à perdre pour te sauver. Je m'occuperais moi-même d'aller chercher l'aconit. J'espère que c'est bien clair pour toi. Grogna l'alpha.

J'inspirais profondément, conscient des risques encourus.

— Une minute, c'est tout ce dont j'ai besoin. Ne me surestime pas.

Une fois la première étape de notre plan en place, j'observais Tyler s'approcher de l'entrée, prêt à se lancer dans un acte qui, j'espérais, sera suffisamment convaincant pour détourner l'attention de ses collègues. La tension monta alors que je me préparais à agir, sachant que la survie de Kiéran reposait sur nos épaules.

Alors que Tyler se tenait à l'entrée du commissariat. Il me jeta un coup d'œil furtif lorsqu'il estima que le moment était opportun, il me fit un geste discret, me signalant d'entrer dans le bâtiment.

À l'intérieur, l'atmosphère était tendue. Les gendarmes discutaient entre eux, mais leur attention se concentrait de plus en plus sur Tyler, qui avait commencé à faire du bruit, feignant une dispute avec l'un de ses collègues. Je profitais de la distraction, me faufilant silencieusement dans le couloir menant au bureau des clés.

Je me déplaçais avec précaution, veillant à ne pas faire de bruit. Arrivé devant la porte, je jetais un dernier coup d'œil derrière moi pour m'assurer que Tyler captivait toujours l'attention des gendarmes. Avec un souffle profond, je poussais la porte, découvrant un petit bureau encombré de dossiers et de matériel de bureau.

Les clés étaient là, accrochées à un crochet sur le mur. Je m'approchais à pas de loup, mon cœur battait à la chamade. Je tendis la main pour les saisir, mais au moment où je les touchais, j'entendis un bruit de pas dans le couloir. Un gendarme s'approchait, et je n'avais pas beaucoup de temps.

Mes yeux s'agrandirent d'angoisse alors que  j'arrachais les clés du crochet. Je devais sortir, et vite. Je me retournais brusquement, mais en me dirigeant vers la porte, je me rendis compte que je devais faire attention à ne pas me faire repérer. Je me faufilais hors du bureau, mon cœur tambourinant dans ma poitrine.