❝L'hibou de mes rêves❞ ｛Os pour les 150 abonnés｝

❖『𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒖𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆』❖

Le regard plongé dans le vide, je dévisage la feuille de cerisier poster sur le banc. Tout avait changé depuis le départ de Bokuto. Je me sens vide, sans sentiments. Les mains dans mes poches, je souffla longuement avant de me rendre compte que Hinata me poursuivait. À vrai dire, le blanc me manque terriblement. C'est dur à l'avouer mais je l'aimais, sûrement lui ne m'aime pas mais moi je l'aime. Mon cœur se contracta rien quand imaginant son sourire resplendissant. Je pris mon sac entre mes mains et évita le rouquin, triste. Mes coéquipiers me répétaient sans cesse que j'avais changé mais pas que eux. Oui j'ai changé, la personne que j'aime est parti loin de moi. Bokuto a changé de numéro, je ne l'ai pas. Je n'ai pas contacté le volleyeur depuis un bon bout de temps. Ce qui me terrifie le plus c'est de le perdre à jamais. Je ne pourrai pas vivre sans lui. Si il part, il part avec mon cœur. Les mains tremblantes, je marche  vers chez moi en sanglotant. Ça m'affecte autant, oui je suis tellement triste. Mais bon c'est comme ça, je ne peux rien y faire.

-Akaashi tu m'écoutes ? Fis une voix masculine à côté de moi.

Je tourna ma tête vers la voix familière. Hinata me regarda avec une viennoiserie dans la bouche.

-Euh désolé Hinata j'étais perdu

-D'ailleurs Bo' m'a dit qu'il venait cette semaine

Une larme dévala ma joue. Ai-je mal entendu. Je regarda intensément le rouquin qui me souriait doucement.

-Co... Comment ?...

-Ça va faire la quatrième fois que je le répète, dit-il d'un ton de rigolade.

Mon cœur s'emflamma et un large sourire s'affichait devant le central. Il me tapota l'épaule heureux puis parti vers son équipe à toute allure. Je vais enfin pourvoir voir celui qui m'a dérobé mon cœur. Mes yeux pétillaient dans le noir. Mes mains ne tremblaient plus et mes larmes avaient cessés de couler. Mes pas me menaient dans ma chambre. Sans m'en rendre compte je m'allongea dans mon lit, rêveur. Je vais enfin pouvoir le voir, depuis tout ce temps.

-Enfin... Tu me manques... Bo'...

La tête dans l'oreiller, je murmura d'autres mots incompréhensibles. Je suis tellement heureux. Il ne manquait plus que moi. Mais... Si il ne m'aimait pas ? Cette question rongeait mon esprit.

-Keiji ! Je suis rentrée !

Je me remis sur pieds et descend les escaliers d'une allure nonchalante. Ma mère me regarda venir vers elle avec des sacs de courses entre les mains.

-Salut m'man...

-Bonjour mon petit, que ce passe t-il ? Me demanda t-elle en voyant ma tête

Je lui adressa un sourire pour ne pas l'inquièter. Par réflexe je fourra mes mains dans mes poches.

-Rien, fis-je simplement.

-Tu peux m'aider à ranger les courses chéri ?

J'acquiesca avec mon regard habituel. J'ai horreur que ma mère m'appelle comme ça. Ma tête bouillona de questions mais surtout de joie et de hâte. Bokuto... Je t'attendrai toute ma vie si il le faut. Je sifflota un air joyeux pendant que je passais le balai dans la maison. Une fois le travail fini, mon téléphone vibra. Un numéro inconnu, sûrement pour une pub. J'ignora ce dernier en m'affalant sur le canapé. La tête dans les nuages, je tomba au sol en me fracassant le dos sur le sol carrelé.

-Akaashi tu vas bien ?

-Oui, répondis-je à ma mère.

Je frotta mon dos en râlant. Les pieds au sol, je me dirigea vers la cuisine et pris quelques ingrédients pour faire de la soupe miso. Je veux cuisiner une soupe rapidement. Pour que je puisse dormir le plus tôt car demain nous avons match. Le visage de Bokuto s'afficha dans ma tête. Son doux sourire, ça façon de parler, lui, c'est une personne de rêve, mon hibou de rêve. Le soleil reflétait agréablement sur la fenêtre de la cuisine. Pendant que je coupais des légumes mon chat de balada sur le sol en cherchant son jouet. Amusé, je lui lança une boule de laine entre ses pattes. Le félin parti en courant à la poursuite de sa proie.

-À table

-Oh merci Keiji, j'aurais dû faire le repas...

-Non ne t'inquiètes pas maman tu fais déjà beaucoup

Ma mère me sourit en m'enlaçant. Je l'a serra dans mes bras en rigolant. Nous nous asseyons à table et commençons à parler de tout et de rien.

-D'ailleurs tu as un petit ami ?

-Non mais...

-Mais ? Demanda t-elle en rigolant.

-Euuh... Tu vois... Bokuto ?...

-Ooh mais c'est le petit survolté ?

Je rigola à l'entente de son surnom donné par ma mère.

-Oui c'est ça

-Je comprends il est mignon

Mes joues s'empourpraient légèrement. Ma mère fit des remarques sur ce geste en me tapotant l'épaule.

-Bon je vais débarrasser la table

-O... Oui

Toujours aussi rouge je me glissa dans ma chambre en douceur. Une fois sur préparer, je m'endormis dans les bras de Morphée.

"Bip bip bip bip" fit mon réveil. Je le balança sur le sol en soufflant bruyamment. Je déteste ce son, il est horrible, c'est frustrant. Je me leva à contre cœur et enfila des habits noirs avant d'enfiler une tartine et de partir avec mon sac sur le dos.

-AKAAASHI !

Une voix familière venait de crier mon nom. Mon regard tourna vers le personnage au loin. Non c'est pas possible... C'était bien lui, avec son sourire rayonnant. Bokuto... Il était là... Depuis tout ce temps nous nous étions pas vues. Des larmes de joie coula sur mes joues rouges. Je courus vers lui et le pris dans mes bras.

-Imbécile ! Tu m'as tellement manqué !

-Toi aussi tu m'as manqué 'kaashi !

Nous pleurons tout les deux. Après quelques secondes dans les bras de Bokuto je me rendis compte où j'étais. Mes joues virairent au rouge en un claquement de secondes. Je blottis ma tête contre le torse du blanc en souriant.

-Akaashi je peux te dire une chose ?

-Oui vas-y je t'écoute

Nous nous décollions et nous regardons dans les yeux. Ses yeux dorés rayonnaient dans le noir avec quelques pétales de cerisier dans les cheveux.

-Je t'aime 'kaashi, depuis longtemps, je ressens plus de l'amitié pour toi ! Dit-il avec dynamisme.

J'en croyais pas mes oreilles. Lui ? M'aimer ? Pourtant c'était bien ce qu'il venait de dire.

-Moi aussi je t'aime Bo'

Bokuto sauta sur mes lèvres en souriant joyeusement tel un gamin de trois ans. Je le serra contre moi avec une larme au coin de l'œil.

-Ensemble ? Demanda t-il en me regardant intensément.

-Ensemble, dis-je d'un ton aussi calme que d'habitude.

Nous restons longtemps accroché avec de grosses rougeurs aux joues. Les oiseaux venaient d'apparaître pour chanter une hymne joyeuse. Il est de retour et il m'aime. Que demander de plus ?