Sunrise

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 2 : 𝑊𝑒 𝑚𝑒𝑒𝑡 𝑎𝑔𝑎𝑖𝑛

Easier — Parkwild

Groundhog Day — Neoni

Can we pretend that we're good — Daniel Seavey
(cette chanson est à Sunrise ce que Undisclosed Desire est à Sunset 🥹)

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Easier — Parkwild

— Qui ça ?

— Eren.

— Connaît pas.

Je suis vraiment tenté d'éclater de rire. Il est si immature ! Je ne l'avais pas vu venir celle-là. J'avais imaginé du mélodrame, des cris, des flammes, un meurtre. Ou alors un suicide peut-être. J'en fais trop ? Oui, certainement. Mais sans rire, j'avais vraiment imaginé une réaction plus... dramatique, en somme.

— Jean, dis-je en retenant un sourire.

— Oui, Serys ?

Il appuie volontairement sur mon prénom, comme pour me sermonner. N'y tenant plus, j'échappe un rire.

— Ca vaaaaaa ! Finit-il par dire. J'avais pas entendu son nom depuis des années.

— Et je l'avais pas prononcé depuis autant de temps, soupiré-je.

Il se lève d'un bond et pars vers la maison.

— Ça te fait chier ce que je te raconte ? Crié-je. Genre, littéralement ?

— Pas loin ! Je vais chercher de quoi se bourrer la gueule, on va pas aller loin avec juste du vin !

A demi retourné, je l'observe rentrer en trombe chez lui, puis je reprends la contemplation du ciel. Le joint commence à faire doucement effet. Mon corps se détend, je me sens un peu engourdi et j'ai une légère sensation de flottaison. C'est agréable. Encore plus quand je suis ici, car je suis toujours seule quand je m'adonne à cette activité chez moi. Liev ne fume pas et n'a rien contre le fait que moi si, mais il ne reste jamais avec moi quand c'est le cas.

Mon cerveau navigue dans les tréfonds de mes souvenirs en attendant le retour de mon ami. J'ai tout fait pour ne plus y penser durant ce mois écoulé. J'ai vraiment essayé de m'occuper, de moins fumer de weed pour ne pas me retrouver à ruminer et, voyant que ça ne fonctionnait pas, j'ai encore plus fumer qu'avant pour obliger mon cerveau à occulter ce souvenir.

Quel souvenir, me direz-vous ?

Le souvenir de deux yeux verts étincelants parmi une centaine d'autres. Celui de deux yeux que rien n'éclipse.

— J'ai cette bouteille qui traîne dans le placard depuis que j'ai emménagé, lance Jean en revenant.

Il s'assoit à côté de moi et me fait signe de me pousser.

— C'est l'agent immobilier qui me l'a offerte quand j'ai signé.

Il prend sans honte ma place allongée sans que je ne proteste. Je m'installe face à lui en tailleur, mes genoux entre ses jambes écartées. Jean ouvre la bouteille et ne s'encombre pas de verre.

— Eh bah..., dis-je en le voyant boire au goulot.

— Allez, raconte moi.

— Ah non mais y a rien à raconter !

Je ris en haussant les épaules.

— On s'est aperçu à cette soirée et... c'est tout.

— Vous avez pas échangé un mot ?