𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

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Giulia.


Deux jours plus tard, je me trouvais dans le cabinet du médecin, une lourdeur dans l'estomac à l'idée de ce rendez-vous. Les murs blancs semblaient se refermer sur moi alors que j'attendais, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Le médecin entra enfin, son regard scrutateur se posant sur moi.

- Bonjour, comment allez-vous aujourd'hui? demanda-t-il d'une voix professionnelle.

Je répondis d'une voix légèrement tremblante, essayant de masquer l'anxiété qui montait en moi. Il prit place à son bureau, consultait mon dossier, et commença à parler de mon poids.

- Nous devons discuter de votre poids. Il semble que vous ayez perdu du poids depuis votre dernière visite, et cela soulève des préoccupations.

Je baissai les yeux, sentant la honte et la culpabilité m'envahir. Les mots du médecin résonnaient dans ma tête, faisant écho à mes propres pensées dévalorisante.

- Je suis inquiet pour votre santé, surtout avec votre historique de troubles alimentaires, continua-t-il d'une voix préoccupée.

J'acquiesçai silencieusement, me sentant comme un enfant pris en faute. Le mot "anorexie" et était comme un poids sur mes épaules, des réalités que je peinais à affronter.

Le médecin parla ensuite des mesures à prendre, de l'importance de reprendre du poids pour ma santé. Mais ses paroles semblaient lointaines, étouffées par le souffle court de mes pensées tourmentées.

Je le regardais l'air de rien, il avait beau parler je ne l'écoutait pas, toutes les semaines il faisait les mêmes constat, et c'est cela ne faisait que me rendre plus nerveuse.

En sortant de chez le médecin, je soufflait, libre pour encore une semaine, ces visites qui ne faisait qu'augmenter me faisait toujours plus de mal, la boule au ventre avant chaque visite me détruisait petit à petit.

Sur le chemin du retour, j'admirais le paysage, les bourgeons en pleine éclosions, les fleurs qui renaissent, et le doux chants des oiseaux, le printemps ma saison préféré.

Avant d'arriver à la maison, j'admirait la maison des voisins, les futurs propriétaires, que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir, je l'espère seront charmant, digne d'une maison comme celle-ci, ou un jardin nous reliais pouvais naitre de grande amitiés.

Les anciens propriétaires ne sortait jamais au suite du décès de leurs fils, cette histoire m'a bouleversée, c'est dans ces moments là que tu te rends compte que la vie ne tiens qu'a une fil, et que tout peu basculer, ceci est l'histoire que je raconte toujours à mes amis quand ils vont mal, même si moi aussi je devrais faire de même et changer les choses, les personnes ne marchent pas à la même allure, moi je marche lentement vers une guérison je l'espère.

En entrant dans la maison, je vis mon papa, un sourire se dessina automatiquement sur mon visage, il n'est pas souvent à la maison, la plupart du temps il est en voyage d'affaire, les rares moments ou il est là sont précieux pour moi.

Il me regarde avant d'ajouté,

- Angelo mio, cela fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue, me dit il avant de me faire tourner sur moi même, wow que tu es jolie.

Ce compliment de mon père me fit chaud au cœur, et je lui souris encore plus, appréciant ces moments de complicité. Mais mes pensées furent interrompues par l'entrée de ma mère au même moment. Elle avait l'air fatigué, les traits tirés par le travail, comme d'habitude.

- Tu as perdu du poids, nan? Me dit-elle d'une voix inquiète, ses yeux scrutant mon visage et mon corps. Mange un peu, on voit presque tes côtes.

Pas même un bonjour, pas un mot de tendresse. Ces phrases dites comme si elles étaient normales me blessèrent profondément. Bien sûr que j'avais remarqué la perte de poids, mais cela n'était pas voulu. Les mots de ma mère résonnèrent comme un reproche silencieux, alimentant mes sentiments de honte et de frustration.

HEARTLESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant