Chapitre 2

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Mardi 09h30

C'est l'effervescence au Cabinet Dubois et associés. Mélanie, l'assistante de Simon tente de le joindre depuis la veille au soir, en vain. Il doit plaider au Tribunal ce matin et il n'est toujours pas passé récupérer le dossier de plaidoirie.

« Mais que fait-il enfin ? » s'impatientait Mélanie.

Elle travaillait pour Simon depuis plusieurs années maintenant et jamais il n'avait agi de la sorte. Simon était très proches de ses clients et restait connecté à chaque instant.

L'audience était prévue à 10 heures et Simon n'avait toujours pas donné signe de vie.

De son côté, Marge, l'assistante de Nathalie, n'arrivait pas à la joindre non plus. Or, Nathalie aurait déjà dû être au bureau car elle avait rendez-vous avec ses investisseurs pour signature.

Le téléphone sonnait toujours dans le vide.

Marge avait un mauvais pressentiment et décida de se rendre sur place, pour en avoir le cœur net.

Elle tenta, à nouveau, de joindre Nathalie durant tout le trajet en voiture mais la boite vocale de sa responsable était pleine.

Arrivée enfin devant la belle demeure bourgeoise des Dubois, Marge remarqua que les véhicules de Nathalie et de Simon étaient toujours garés. Ils devaient donc être là. Pourquoi Nathalie ne répondait-elle pas ?

Marge s'avança sous le large porche puis jusqu'à la lourde porte de bois et sonna.

Sonna ... encore et encore. Elle frappa plusieurs coups mais personne ne vint ouvrir.

Elle fit le tour de la maison, mais tous les volets étaient clos.

Avaient-ils tous oublié le réveil ? c'était peu probable.

Alerté par les coups répétés sur la porte, un voisin qui promenait son chien interpella Marge.

« Vous cherchez quelque chose Madame ? »

« Oui, bonjour Monsieur, je m'appelle Marge Berger et je travaille pour la propriétaire des lieux. Elle n'est pas venue au bureau ce matin et n'a prévenu personne. Je venais m'assurer que tout allait bien. Les auriez-vous aperçus ? »

« Non, c'est vrai que je ne les ai pas vus ... j'habite la maison à côté mais vous savez, nous ne passons pas notre temps à nous épier. C'est un joli coin très calme ici et nous ne risquons pas grand-chose » dit-il en riant.

« Certes » répondit Marge, « mais je suis inquiète. Les véhicules sont stationnés dans l'allée, ils sont donc à la maison, mais personne ne répond ».

« Ils auront utilisé un autre véhicule... ma fille est scolarisée dans le même établissement que leur fils Cédric, venez, nous allons nous assurer qu'ils ne sont pas coincés là-bas. »

Tous deux s'en allèrent téléphoner à l'établissement privé Maurice Ravel qui accueillait les enfants de 6 à 18 ans. Emma était également scolarisée, à la demande de ses parents, au sein de cet établissement qui bénéficiait d'un pôle éducatif spécialisé pour les enfants atteints de handicaps. Emma pouvait, ainsi, suivre une scolarité adaptée.

« Monsieur Brunat ? Bonjour, Paul Foucault à l'appareil. Ecoutez, je me permets de vous contacter au sujet des enfants Dubois. Oui ... Pourriez-vous m'indiquer s'ils sont bien présents au sein de l'établissement ce matin, je vous prie ? Voyez-vous, nous cherchons à joindre la famille, en vain, et nous sommes inquiets »

« Bonjour Monsieur Foucault, non, les enfants Dubois ne se sont pas présentés ce jour. Nous nous en sommes étonnés car nous n'avons eu aucune information en ce sens de la part des parents, ce qui est très inhabituel ».

Marge devint livide ... il était arrivé quelque chose de dramatique à la famille Dubois, elle le savait.

La petite fille dans le placardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant