Chapitre 3

2 0 0
                                    

Mardi 10h30

Marge ne savait plus que faire. Elle était prise d'un sentiment oppressant, une angoisse insurmontable.

Elle revint au domaine des Dubois et frappa, à nouveau, de toutes ses forces, sur la porte. La porte s'ouvrit ... elle n'était pas verrouillée.

« Nathalie ? vous êtes là ? » cria-t-elle depuis la porte d'entrée.

Seul le silence assourdissant et pesant lui répondit.

« Eh oh ! il y a quelqu'un ? »

Paul Foucault, le voisin, la rejoignit. « Nous devrions appeler la police ne pensez-vous pas ? ce n'est pas prudent de pénétrer à l'intérieur alors que nous ne savons rien de ce qu'il se passe. »

Mais Marge n'en avait que faire. Si un membre de la famille était blessé ou avait besoin d'aide, le temps était peut-être compté. « Appelez les secours, je vais voir à l'intérieur ! »

Elle ne lui laissa pas le temps de contester et s'engouffra dans la pénombre de la maison.

Tout était sombre et silencieux. La maison était plongée dans l'obscurité, les volets étaient clos et les doubles rideaux tirés.

Elle attendit que sa vue s'habitue à l'obscurité pour avancer. Ce silence l'oppressait. Il soulignait l'absence de vie à l'intérieur d'une maison où vivait, habituellement, quatre personnes. Il s'agissait, véritablement, d'un silence ... de mort.

Elle entendit le voisin appeler les services de police, à l'extérieur.

Quelque chose la dérangeait, au-delà de ce silence inhabituel, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Puis soudain, elle comprit. Cette odeur, âcre, désagréable, acide ... une odeur sur laquelle personne n'aurait pu se tromper ... l'odeur de la mort, des corps sans vie.

Elle glissa subitement au sol. En tentant de se relever, sa main toucha une substance liquide mais épaisse, gluante. Elle porta sa main au nez et comprit. Il s'agissait de sang.

Elle hurla, tremblante et Paul Foucault se précipita.

Il tenta d'allumer les lumières mais le courant était coupé. « Madame ?! que se passe-t-il ? Les secours arrivent ! »

« Il y a du sang !! du sang !!! il s'est passé quelque chose ici ! »

« Du sang ? restez où vous êtes, j'arrive. Il ne faut toucher à rien ». Au loin, les sirènes de police se faisaient entendre.

Monsieur Foucault s'approcha de Marge et ils restèrent prostrés là en attendant la police.

Les agents de police arrivèrent rapidement. Ils trouvèrent la porte ouverte.

« Police ! il y a quelqu'un ici ? »

« Nous sommes là !» répondirent Paul Foucault et Marge en chœurs.

Les officiers allumèrent leur lampe et là ... c'est une vision de cauchemar qui s'offrit à eux. Le sang maculait le sol et les murs. Des projections de sang étaient présentes jusqu'au plafond.

C'était une scène d'une violence absolue.

Marge hurla, prise de panique et perdit connaissance. Paul Foucault avait perdu toute consistance. Ce n'était pas réel, il allait se réveiller.

Jamais ils n'oublieraient cette image. Quel être humain, doté de raison, était capable d'une telle barbarie ?

Les agents de police municipale, qui n'avaient pas l'habitude de telles scènes, aidèrent Marge et Paul puis sortirent, pris de malaise, et contactèrent la police criminelle ainsi que les techniciens d'investigation criminelle.

La petite fille dans le placardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant