Chapitre 1 : Ayden

31 0 0
                                    



Hollande, Amsterdam.

23u24

Ayden.

3 semaines plus tôt...


Je prends le virage à droite avec une précision calculée, ressentant la douceur du volant sous mes doigts.

Il y a quelque chose de libérateur à conduire, surtout la nuit, quand la ville s'endort et que les rues deviennent nos alliées.

Pour certains, cela représente le danger, mais pour moi, c'est un sentiment familier.

Dans mon monde, les rues ne connaissent pas le sommeil, car appartenir à l'un des cartels les plus redoutés d'Europe de l'Ouest signifie vivre dans un état constant de vigilance.


Aujourd'hui a été éreintant, entre les livraisons d'armes et les affaires à gérer avec les hommes. Ce n'est pas de tout repos.

J'ai vraiment hâte de rentrer et de prendre une longue douche sous l'eau bouillante.

Après environ dix minutes de conduite, j'aperçois enfin mon penthouse au loin.

En arrivant devant le grand portail, les gardes me saluent respectueusement. Je leur rends un signe de tête en guise de salut, et l'un d'eux ouvre le portail pour moi.

En entrant dans l'allée principale, je remarque depuis l'extérieur qu'il y a encore beaucoup de lumières allumées, mais je n'y prête pas plus d'attention que cela.

Mes parents, surtout ma mère, détestent l'obscurité.

Elle cherche constamment à éclairer au maximum.

Personnellement, je ne comprends pas cela, car ça me donne des migraines inimaginables.

En sortant de ma voiture, j'ouvre un parapluie.

Il pleut, comme environ quatre-vingts pour cent du temps ici. Mais ça ne me dérange pas plus que ça, j'aime l'humidité et surtout le bruit de la pluie.

Ma mère, en revanche, déteste la pluie. Elle se plaint constamment. Pour être honnête, je peux la comprendre.

Elle n'a pas l'habitude d'un tel froid. Ma mère est d'origine mexicaine. Elle a grandi habituée aux vents chauds, aux plages de sable fin d'Amérique latine.

En entrant dans le hall, je dépose mon parapluie mouillé. Le couloir est sombre, entièrement revêtu de marbre noir, avec un grand miroir au centre.

Il est en parfait accord avec mon penthouse, lui aussi très sombre, obscur.

Mais j'apprécie cette obscurité, car elle reflète la froideur du monde dans lequel je me trouve.

À ma droite se dresse l'ascenseur. En y pénétrant, mon reflet me renvoie une image que je m'empresse de peaufiner : je redresse le col de ma chemise blanche et la lisse d'un geste assuré de la paume de ma main.

Comme à peu près chaque jour de la semaine, ma tenue se compose d'un pantalon de costume noir et d'une chemise blanche. Ma veste de costume reste le plus souvent accrochée, je ne me sens pas à l'aise avec.

Surtout lorsque je dois me défendre, étant le fils d'un chef de cartel très réputé. Les confrontations physiques sont monnaie courante.

Une fois mon inspection terminée devant le miroir, j'appuie sur le bouton du deuxième étage.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Mar 06, 2024 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

ROZALIAWhere stories live. Discover now