Chapitre 14 - Partie 2

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Comment est-ce que je peux le savoir ? En vérité, je n'ai aucune raison de me méfier de cet homme, puisque je ne le connais pas. Mais des alarmes retentissent dans ma tête et mon instinct me disent de ne pas m'approcher de trop près.

— Bonsoir, réponds-je poliment.

— Je t'ai jamais vue, ici. Tu es nouvelle ?

— Possible...

Je préfère rester évasive. Je ne sais pas si je peux parler de Mason ou non, en présence d'inconnus. Je ne sais pas combien je peux en dire, surtout car je n'étais pas censée me trouver ici, en premier lieu.

Il penche sa tête sur le côté, son sourire s'élargissant.

Il me fait l'effet d'être un requin, prêt à sauter sur sa proie et ça me fait froid dans le dos. Rien de pire qu'un loup essayant de se faire passer pour un agneau, après tout.

— Je vois... tu es venue seule ? Je peux t'offrir un verre, peut-être ?

Il regarde autour de nous, comme s'il s'attendait à voir quelqu'un surgir à mes côtés.

— Non, j'attends simplement mon amie. Et j'ai déjà de quoi faire.

Je lui montre la bouteille que j'ai encore à la main. Mais cela ne semble pas le freiner, loin de là.

— Je suis venu avec mes amis, aussi.

Il m'indique trois autres types qui se trouvent à quelques mètres de là. Lorsqu'ils voient que je les regarde, ils lèvent leur propres verres dans ma direction pour me saluer.

— C'est bien, réponds-je. Tu dois leur manquer, tu devrais aller les retrouver.

Je ne sais pas comment être plus explicite que ça, pour lui faire comprendre que je ne suis pas intéressée et que je préfère rester tranquille.

Pourtant, il a l'air de prendre ça pour une forme d'humour, car il éclate de rire.

— Comment tu t'appelles ? me demande-t-il alors. Moi c'est Clark.

Clark ?

Il n'a absolument pas la tête d'un Clark.

— Elle s'appelle « vas donc voir ailleurs si elle y est ».

La voix d'Evie claque comme un fouet, glaciale.

Elle vient de sortir de la tente sans que je ne la voit, puisque j'étais dos à celle-ci et elle apparait à mes côtés, les bras croisés. Les yeux de Clark se posent sur elle.

— L'amie, je suppose ? Je ne savais pas que c'était ton petit chien de garde, en vrai.

— Le chien de garde il va t'envoyer un coup si fort dans les noix qu'elles remonteront jusqu'à ta gorge pour t'étouffer.

Hors de son contexte, sa répartie aurait pu me faire rire. Mais en voyant qu'Evie m'a rejointe, les amis de Clark en font de même et nous sommes maintenant en sous nombre, elle et moi.

— Et si vous alliez voir ailleurs, les débiles ? poursuit Evie, loin de se laisser démonter par ce détail. On est pas intéressées, on est déjà maquées.

Tout en parlant, elle montre le col de la veste en cuir qu'elle porte elle-même. Dessus se dessine deux serpents argentés entremêlés, que je n'avais jamais remarqué auparavant. Puis elle conclut par :

— Allez, tirez-vous, les grandes personnes voudraient s'amuser tranquilles.

— Je crois que tu sais pas à qui tu parles, grogne l'un des amis de Clark, positionné à sa gauche, tel un garde du corps de Wish.

Just Say "I Do"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant