Le diamant

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Jack le malfrat avait un énorme diamant. Comment l'avait-il obtenu ? Personne ne voulait le savoir. En tout cas, Jack devait impérativement s'en débarrasser, peut-être pas pour toujours, probablement pour le récupérer un jour. Il se demandait où il pouvait cacher un tel objet de valeur. Aucune cachette n'était sûre, ce trésor ne passerait inaperçu nulle part, ce bijou serait mis en valeur partout. Dans ce cas, autant le déposer dans une décharge sans même prendre la peine de le dissimuler.

Êtes-vous étonnés ? C'est normal, ça semble idiot, et pourtant personne ne soupçonnerait la valeur de ce bien. Durant quatre longues années, de nombreux passants passèrent, et tous pensèrent : "Un diamant dans une décharge, et même pas caché en plus, c'est un faux, je ne suis pas idiot !"

Mais tous n'étaient pas pareils. Tom le curieux, de nature curieuse, passa lui aussi devant la décharge, et il n'hésita pas à prendre le diamant. Ce n'était pas un vol, visiblement il n'appartenait à personne et personne n'en voulait. Tom, qui, pour rappel, est de nature curieuse, se demandait quelle était la valeur de ce diamant, et naturellement, il l'emmena chez Robert le pessimiste, un bijoutier.
Robert le questionna sur la provenance de ce diamant, et Tom lui raconta tout.

"Ah ! S'il était parmi d'autres déchets, c'est que c'en est aussi un. Personne n'en veut, donc il n'a aucune valeur, c'est du toc, probablement très bien fait... certes très bien fait, mais c'est du toc quand même."
Tom le curieux était devenu Tom le triste, et jeta ce diamant sous les yeux d'Eliot le persévérant qui passait par là et qui, naturellement, récupéra le diamant.

Eliot eut la même idée que Tom, il alla voir un bijoutier, ou plutôt tous les bijoutiers. Tous lui demandèrent la provenance du diamant, tous eurent la même réponse, tous eurent la même réaction : "Ah ! Si quelqu'un l'a jeté avec un air aussi désespéré comme vous le décrivez, c'est qu'il ne doit pas avoir une grande valeur, c'est du toc, c'est un faux diamant, parole d'expert."

Mais Eliot était persévérant. Il restait une dernière bijouterie à aller voir, celle de Maurice le sérieux, le plus compétent dans son domaine. Maurice, lui, malgré ce que Eliot lui raconta, ne prit pas en compte le passé du diamant et se concentra sur le présent qu'il avait sous les yeux et, après un examen rigoureux du diamant, "AH ! C'EST UN VRAI !", s'exclama-t-il.

Contes à ne pas compter, récits d'un corbeau anonymeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant