Mon cerveau

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Ceci n'est pas un poème contrairement à d'habitude mais j'ai eu beaucoup de mal à l'écrire car j'ai dû me mettre à nu et essayer de comprendre et de mettre des mots sur ce que je ressens. Je ne sais pas si j'ai bien réussi mais voilà :

Mon cerveau...

Mon cerveau, je ne l'ai pas choisi...

HPI, voilà le mot qui résume mon cerveau pour beaucoup de gens.

HPI, Haut Potentiel Intellectuel,
De simples mots pour résumer tant de choses.
Tant de choses que j'ai mis du temps à comprendre et à accepter.

Ma conseillère d'orientation m'a dit comme beaucoup de gens que " j'ai de la chance " et à chaque fois j'ai dit merci, j'ai baissé la tête. Mais non, ce n'est pas une chance, sauf quand on sait s'en servir...

Moi, je vais vous dire ce que c'est que d'être HPI.
C'est être constamment en train de réfléchir.
Un jour, j'ai entendu cette métaphore à la télé et je l'ai trouvée si vraie :

Le cerveau d'un HPI c'est comme une mer de pensée, une mer très agitée. Et le HPI, c'est un petit bonhomme perdu au milieu de cet océan.
Ce petit bonhomme, il est toujours submergé par d'immenses tsunamis, alors il a deux choix : soit il attend que ça passe, soit il apprend à surfer.

Mais c'est long et dur d'apprendre à surfer et même quand on sait surfer, il suffit d'être un peu fatigué pour se laisser emporter.

Etre HPI c'est ne pas être comme les autres, réfléchir différemment.
Alors non seulement j'ai appris à surfer mais j'ai aussi appris à être une actrice, à toujours porter un masque pour faire croire aux autres que je suis comme eux, que j'ai les mêmes centres d'intérêt...
Mais quand le masque se brise, je souffre plus que jamais.

Etre HPI c'est s'ennuyer constamment en cours, avoir l'impression de passer sa journée à dormir. Avoir l'impression d'être un robot qui répond aux questions par habitude et non par intérêt, avoir l'impression de ne jamais vraiment réfléchir...

Être HPI c'est être ultra-sensible.

Etre HPI c'est comprendre trop de choses et en souffrir.

Voilà ce que c'est pour moi d'être HPI

Alors maintenant, ça va mieux car j'ai sauté une classe. Mais savez-vous combien de temps j'ai attendu.....

Six ans, j'ai attendu six ans avant qu'on me dise " vas-y ».

Et si vous croyez que sauter une classe ça résout tout, alors vous vous fourrez le doigt dans l'œil.
C'est d'avoir de bons amis, de parler, de se comprendre et de travailler sur soi qui fait du bien.
Mais ça ne règle jamais tout...

Mes petits textesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant