Yelena l'amour dans le sang

Chapitre 3

Les journées défilent à une vitesse folle, nous sommes déjà le jour de l’anniversaire de ma mère, Donia Dimitrov. Nous nous ressemblons tellement que je sais quelle tête j’aurai plus tard. Elle possède une élégance et une finesse que je n’ai jamais eue !  Elle est douce et délicate, là où moi je suis bourrin et sans tact, elle fait attention à ce qu’elle dit alors que moi je rentre dans le tas sans aucun filtre. Quand elle est repartie pour la Russie il y a des années, elle a été anéantie parce que mon géniteur ne désirait pas que mon frère ou moi allions avec elle. Ouais, pire connard, on ne trouve pas ! Personnellement, j’ai arrêté de vouloir comprendre ce mec, il ne réfléchit qu’avec sa queue, j’en ai eu la confirmation treize ans plus tôt.

Je me prépare dans ma chambre et bien sûr je ne mettrais pas l’horreur que ma mère a sélectionnée pour ce soir, hors de question ! Je l’aime, mais niveau goût vestimentaire c’est une calamité, surtout quand elle choisit pour moi. Cette chose est à vomir, une robe rose flashy qui irait mieux sur une nana avec un QI digne d’une moule. Je pourrais y foutre le feu... Bref, je me dirige vers mon armoire et en déniche une noire avec des manches mi-bras en dentelle, un beau décolleté bien échancré, elle m’arrive mi-cuisses. J’enfile ma lingerie ensuite, la robe et une paire d’escarpins avant de me maquiller. Je n’applique pas grand-chose, un coup de crayon ébène, du mascara et du rouge à lèvres feront parfaitement l’affaire. Concernant mes cheveux, je les laisse détachés avec de jolies boucles et me voilà fin prête. Le tout en moins d’une heure, alors, qui dit mieux ? Personne ? Tant mieux haha !

Je descends avant l’heure car ma mère veut que j’accueille les invités avec elle, il va y avoir du monde (fais chier !), pendant au moins une bonne heure nous restons sur le perron de la porte en remerciant les gens d’être venus, Lev se poste à mes côtés. Mon fils s’ennuyait à attendre dans la grande salle de bal le pauvre. J’ébouriffe ses cheveux blonds tandis qu’il râle parce qu’il a pris du temps pour se coiffer, et moi ? Bah je ris! Une serveuse passe devant nous et nous saisissons une flûte de champagne, ma mère et moi, Lev choisit un jus de fruits. Je porte mon verre à mes lèvres tout en jetant un coup d’œil dehors, ayant perçu du mouvement. Elle hurle de joie et saute au cou de mon frère qui, lui, la serre dans ses bras. Moi je lâche la flûte entre mes mains qui atterrit au sol, parce que ce débile n’est pas arrivé seul. Je positionne mon fils derrière moi, mais le regard de François ne quitte pas le mien. Alors que dans ses yeux je constate une lueur appréciatrice et du désir, le mien quant à lui, paraît plus meurtrier qu’autre chose.

—Moy syn, tu es venu mon bébé, laisse-moi te contempler ! Bon sang, Ruslan, tu es sous stéroïdes pour obtenir cette masse musculaire ? 

—Mama, ça fait du bien de te voir, tu m’as manqué, lui répond-il en desserrant sa prise. Tu te souviens de François, mon meilleur ami ?

Elle me lance un rapide regard et hoche la tête en réponse à son fils. Elle fait la bise à François alors que Ruslan s’approche de moi. 

—Petite…

Je prends Lev par le bras et me détourne des deux intrus en nous dirigeant vers la grande salle, j’en connais un qui va être content tien ! Je souris avec empressement parce que mon aïeul ne va pas se gêner pour émettre ce qu’il a à dire. 

—Mama, le blond, c’est lui mon père, hein ? me demande Lev.

—Da med, c’est lui, tu as beaucoup de ressemblance avec lui, mais ça ne reste que physique, protesté-je.

—J’ai cru qu’il allait te sauter dessus, se marre-t-il.

Qu’il essaye, mais que son père ne vienne pas pleurer si son fils prodige meurt sous la lame de mon couteau. À mi-chemin, mon grand-père ainsi qu’un homme que je n’ai jamais aperçu s’avancent dans notre direction. Par tous les dieux, ce mec est un canon ! Grand, musclé, cheveux courts mais pas assez pour ne pas voir qu’ils sont foncés, je dirais blonds et ses yeux on en parle ? Aussi bleus que les miens, ce gars est juste un fantasme sur pattes, l’aura de danger et de sexualité qu’il dégage me donne chaud et m’embrase. Il me sourit et là je suis perdue, je peux jeter mon tanga qui doit être plein de cyprine maintenant, merde, ce mec est juste torride!