Chapitre 16

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Nina

Deux jours plus tard, je suis coincée à l'étage depuis le matin. Youlia m'a interdit de descendre, car elle ne veut pas me gâcher la surprise. J'ai donc passé la matinée dans les bras de Kirill puisque nous avons fait une grasse matinée, puis nous avons déjeuné au lit. Avant cela, tout le monde est venu me souhaiter un joyeux anniversaire, même Vassili est venu maintenant que nous avons fait la paix. Nous nous sommes bien reposés et nous sommes complètement remis de nos émotions. En début d'après-midi, mon homme m'a dit qu'il avait des choses à faire et m'a donc abandonnée. Je me suis réfugiée dans une série que je regarde maintenant depuis des heures, emmitouflée dans un gros plaid doux.

Je suis tellement absorbée par la série que je n'entends pas la porte de la chambre s'ouvrir. Je sursaute donc lorsque Kirill m'effleure l'épaule de ses lèvres.

– J'ai une surprise pour toi мой ангел, me dit il.

– Mais Youlia va nous tuer si j'ouvre mon cadeau maintenant.

– Ce n'est pas ton cadeau, c'est un petit extra, regarde !

Lorsque je me retourne, je vois deux housses à vêtements posées sur le lit, accompagnées de deux boites de chaussures.

- Ouvre-les, me dit il.

Je fais donc ce qu'il me dit et découvre une première robe bleu marine. Celle-ci est moulante et s'arrête au-dessus de mes genoux, elle est aussi incrustée de milliers de minuscules petits sequins. Avec elle se trouve des chaussures du même bleu surmontées d'un gros nœud papillon.

- Wow, c'est magnifique !

- Ouvre la deuxième мой ангел.

La deuxième est d'un tout autre style. Elle est rouge et se compose d'un bustier en velours qui est aussi doux que le poil d'un chaton. Le bas de la robe est pailleté, il m'arrive au-dessus du genou et a une traîne sur l'arrière. Les chaussures qui l'accompagnent sont des escarpins rouges pas très hauts et assez simples.

– Oh Kirill, je les adore, dis je en lui sautant dessus. Tu as vraiment pris le temps de me trouver des robes ?

– Bien sûr, je veux que tu te sentes comme une princesse ce soir !

– Merci, merci, merci, lui dis je en ponctuant mes mots d'un baiser à chaque fois.

– Ce n'est rien, maintenant, il faut que je file, j'ai quelques coups de fil à passer.

– Ok, à tout à l'heure, lui souffle je en l'embrassant une dernière fois.

Peu de temps après qu'il soit parti, j'essaie de choisir quelle robe porter, mais je n'y arrive pas. Je décide donc de voir si Youlia est dans sa chambre pour lui demander son avis. Je prends les deux robes et m'en vais gaiement vers la chambre de celle-ci. En ouvrant la porte, je tombe sur une scène que je ne m'attendais sûrement pas à voir. Youlia, Vitaly est Vassili se trouvent tous les trois complètement nus sur le lit de cette dernière. La cousine de Kirill se trouve à quatre pattes avec Vassili derrière elle, pendant que celle-ci a le sexe de Vitaly dans sa bouche. Je sors donc précipitamment de la pièce et ferme brusquement la porte derrière moi. Je m'enfuis ensuite vers ma chambre, encore troublée de la scène. Arrivée devant ma porte Youlia m'intercepte habillée d'un peignoir.

– C'est bon, je n'ai rien vu, m'empresse je de lui dire. Je suis désolée, j'aurai dû frapper avant d'entrer.

– Hé Nina, ce n'est rien, je voulais juste te demander de ne rien dire à Kirill, si c'est possible.

– Euh, oui, bien sûr, je ne lui dirai rien, mais s'il me demande, je ne peux pas te promettre d'arriver à lui mentir.

– T'inquiètes, je te le demanderai pas de toute façon.

J'aperçois les jumeaux sortants de la chambre de Youlia. Ceux-ci se sont rhabillés, mais remettent encore en place leur col et leur cravate comme si de rien était. Lorsqu'ils passent devant nous, je ne peux m'empêcher de baisser les yeux, gênée de la nouvelle vision qui s'impose à moi. Vitaly m'ébouriffe les cheveux en passant, pour me rassurer, et lorsque que je relève la tête, je vois son frère faire un clin d'œil à Youlia. Cette dernière rougie en les regardant descendre les escaliers.

– Bon, et sinon, c'est quoi ces deux housses, me demande t'elle après s'être reprise.

– Ah ça ? C'est ce que je voulais te montrer viens voir dis je en l'entrainant dans ma chambre.

Une fois toutes deux assises, je déballe les deux robes tout en lui expliquant que c'est son cousin qui me les a amenées.

– Wow, t'en a de la chance, mon cousin est super comme petit ami. Moi, j'ai peut-être deux hommes, mais ce sont tout deux des incapables !

– Peut-être qu'ils n'y ont juste pas pensé. Je voulais te demander laquelle est la mieux pour ce soir.

– La rouge, sans hésitation. Le bustier est carrément trop sexy, Kirill va tomber dans les pommes en te voyant comme ça.

– Tu penses, hésite-je.

– Complètement. Il va te sauter dessus comme un lion affamé, tu verras.

– Ok, souffle-je tout à coup stressée.

– À quoi tu penses, me questionne t'elle s'étant visiblement aperçue de mon changement d'attitude.

– Euh, je veux, enfin, je crois que je suis prête à faire ma première fois avec Kirill ce soir, mais j'ai peur.

– Tu sais que tu n'es forcée de rien et que tu peux changer d'avis à tout moment hein ?

– Oui, et je sais que ton cousin sera toujours compréhensif avec moi, mais ça m'embête. J'en ai tellement envie depuis que je suis avec lui, mais j'ai aussi tellement peur.

– Peur de quoi ?

– Peur d'avoir mal, de ne pas être assez bien, de ne pas y arriver.

– Tu seras toujours bien, parfaite même et celui qui te dira le contraire est un imbécile, en plus, tu y arriveras quand le moment sera venu promis. Pour ce qui est de la douleur, c'est variable en fonction des femmes, mais même si tu as mal ce ne sera que très bref, car la sensation que ça te procurera surplombera tout. Mon conseil, c'est de t'écouter, d'attendre s'il le faut. Le moment qui sera le bon, tu le reconnaîtras, je te le promets !

– Merci, Youl, merci vraiment ! Je n'ai ni mère, ni sœur avec qui discuter de tout ça, et avant toi, je n'avais pas d'amies, mais je sais maintenant que j'en ai une. Tu sais quoi tu avais raison, tu es la meilleure que je n'ai jamais eue !

Mafia's TreasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant