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Procès de Yakhara :
Dans la salle d'audience :
Il n'était pas encore midi, et la salle était déjà bondée, plus que jamais. Cette fois-ci, l'affluence était exceptionnelle, probablement en raison de la médiatisation intense du procès qui avait pris des proportions considérables. C'était une première confrontation en procès entre les deux anciennes meilleures amies, attirant l'attention des journalistes qui se bousculaient avec leurs carnets de notes pour ne rien manquer. Certains spectateurs étaient même contraints de rester debout, la salle étant saturée. L'excitation était palpable, tout le monde voulant être témoin de cet événement médiatique. Les avocates étaient déjà positionnées avec leurs clients, en attente de l'arrivée du juge, soudain Me Niang Sira, avocate de l'autre partie, s'approcha soudainement de Yakhara, ajoutant une dose de tension à l'atmosphère.

Sira : Haa la voilà la future perdante, boh xamonn nimala yeureumei ndaxx mangi giss nih seu gathiei binga nara amm tayy, te voir vivre ta première défaite quand je gagnerai ce procès.

Yakhara : Dom ndayy teil nga youxou victoire deh, depuis biniouy neik campus beu legii neinala yow eutoup tribunal domassi meusseu gagné xana danga ko fatéi ?

Sira : Moukk meussou mako fatei wayei damala beugg xamalni que yow waxx diodjou contraire bi dineu amm tayy surtout salle bi yeup dafa feiss deill akk paparazzi ndeysann, imagine toi demain à la premiere heure journaux yeup bind LA TRES GRANDE AVOCATE MAME YAKHARA NDIAYE FILLE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES QUI PERD PÖUR LA PREMIERE FOIS UN PROCES DEVANT SIRA NIANG SON EX-MEILLEURE AMIE ohohoo quelle humiliation j'en salive déjà, sautille-t-elle de joie.

Yakhara : Damanii nga leimatt sayy laff bamou djeik nga tokssi, yow doh meusseu amm ndam tchi sama kaww.

Sira : Xana amati ndam kayy rappelle-toi bien ma très chère ayy att tchi ginaw dama feikk goor gineu geuneu beugg sissa adouna maa nangou koo tei meuno sih dara.

Yakhara : Juste parce que t'es une pute rien de plus et s'il te plaît dégage de ma vue avant que je ne m'énerve.

Sira : Waa mom mongi meirr dih tei dara xeiwagoul thiey lih ohhh balamakoy fatei gathié bou gatt moh geunn goudd dawal geinn salle bih bala malayy troxal en public, lance-t-elle avant de retourner à sa place coïncidant avec l'entrée du juge dans la salle.
Automatiquement tout le monde se lève le temps que le juge rejoigne sa place avant que le greffier ne leur ordonne de se rasseoir.

Juge (frappant le marteau) : Dossier 45769, affaire ministère public contre Amiratou Diallo. Mme Diallo veuillez-vous présenté à la barre. Amiratou Diallo domou de Mamour Diallo akk  Sala Diallo djoudou le 28 Janvier 1990 à Thies, ndax yow leu ?

Amira : Waw M. le juge mann leu.

Juge : Niogi layy accusée pour négligence et manque au devoir de protection contre votre fille qui a bu une quantité important de javel sous votre garde, ndax deug lah wala ?

Amira : Non dou deug M. le juge.
Automatique un brouhaha immense s'est déclenché dans la salle par rapport à sa réponse et les gens se permettaient de donner leur avis sans qu'on ne leur demande.

Juge : Silenceee, ordonne-t-il en frappant avec le marteau. Maitre NDIAYE vous avez la parole.

Yakhara (debout devant le jury) : Honorables membres du jury, Mesdames et Messieurs, sama cliente, Mme Amira, dagnko accusée à tort tei djeukeureum moh waral lih yeup, M. Karim a non seulement tenté de mettre la vie de leur fille en danger, mais aussi dafa comploté akk djankam pour teudj lou djabaram pour meuneu leikk allaleum ndax xamna boubaxx que djabaram moko eup xaliss fouf.

Sira (se levant) : Objection votre Honneur, les allégations portées contre mon client sont infondées. M. Karim nitt bou baxx leu responsable tei respectable qui n'a jamais eu l'intention de nuire à sa famille.

CAPHARNAÜMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant