CAPHARNAÜM

03

Rahmane et sa bande :
La veille dans la boite de nuit :

Très tard dans la nuit, aux alentours de 3 heures du matin, Rahmane se trouvait dans son night-club, un endroit dont sa famille ignorait l'existence. Comme à son habitude, il s'éclatait comme s'il était le centre du monde, entouré de sa bande d'amis qui ne faisaient que profiter de son hospitalité. La boîte était bondée, la musique battait son plein, et de superbes jeunes femmes sexy attiraient l'attention de tous. L'alcool et la drogue circulaient abondamment, conformément à ses préférences, avec des liasses de billets de banque jonchant le sol. Personne ne se plaignait, et l'ambiance était à la fête générale.

Badou : Wouuuuuuuh boy t'es vraiment le prince de Ndakaru thiotndeim, lance un de ses copains.

Halil : Je ne te savais pas aussi puissant je te jure, bilay borom dolei xamoul ndank yaa worr deh, renchérit un autre.

Rahmane : Yeinn dangeinn dih andd akk mann mais vous ne me connaisez pas bien, Ndakaru mako ndey mom sama loxoo lako teih.

Badou : Fils lolou geum nako biss niki tayy, xolal soirée nimou tangué nih, lance-t-il en tapant sur les fesses de la strip-teaseuse qui passait.

Halil : Mais entre nous boy raconte fann nhga djeulei xalei you neixx yi, rien que la magnifique vue de derrière qu'elles m'offrent mangi kodal, affirme-t-il en se mettant la main sous son pantalon.

Rahmane : N'oubliez pas qu'un grand businessman comme moi, ne dévoile jamais ses affaires comme ça, secret professionnel vous savez ? lance-t-il accompagné d'un clin d'œil.

Badou : Wa mais xana nak bouniou djougéi fih dinagn baneixou sih xalei yi, questionne-t-il toute excité.

Rahmane : Boy yeinn mann neikouma seinn doméram bouleinn dih defal leip, vous voulez vous s'amusez avec elles, n'est-ce pas ?

Badou : Ca ne serait pas de refus en tout cas !
Rahmane : Dans ce cas généi leinn ndey money comme nieup.

Halil : Non fils boumou moche wayy, fih yow yay domou boss bih niounn ayy badola laniou yerei yi niou soll saxx yako djeund.

Rahmane : Raison de plus nak ngeinn wara amm ndey djom, pour une premiere fois ngeinn deiff dara saxx.

Badou : Boy nak yagg ngako géré boul neik ngaaka, yay boss bih niounn sayy gayne kassei lagn djapp sih reik.

Halil : Surtout lolou, bossi djapoul konn tayy mbalou wou bou metii laniou nara fananoo, gni mom sama xeil mongi sih.

Rahmane : Putinnnnnn djaxal ngeinn meu. D'accord amoul blem after niou deim appartement bih neik aux Almadies, bapp nitt reik ngeinn dih ndy deiff.

Halil : Mann je savais que doh bagn fih yaffi neik fils, lance-t-il de facon hypocrite.

Badou et Halil deux "Bad Boys" comme Rahmane, et ils se sont rencontrés dans une boîte de nuit il y a quelques années. Depuis, ils ne se quittaient plus, traînant toujours ensemble. Rahmane pouvait parfois se montrer hautain et arrogant, mais il avait le cœur sur la main, même s'il ne montrait jamais ses faiblesses.

Alors qu'il était plongé dans l'ambiance de la boîte de nuit, l'un de ses gardes personnels s'approcha de lui, s'abaissa à son oreille, et lui chuchota des mots qui eurent le pouvoir de l'énerver. Rien qu'en regardant son visage, on pouvait deviner que quelque chose d'important était en train de se produire.

Automatiquement, Rahmane se leva et se dirigea vers la porte de derrière, où il trouva deux hommes en tenue de police.

Rahmane : Mais bordel fann ngeinn nday neikonn yeinn ? Depuis plus de deux heures je vous appelle mais ça ne passe pas, loutaxx lolou? Demande-t-il l'air énervé.