Dans l'ombre des mots / VOL.1

๋࣭ ⭑- L'absurdité de l'existence

Le jour se fondait inaperçu dans la nuit, et le monde extérieur semblait aussi distant et inaccessible que les étoiles. La vie de Mikhail, jadis pleine de promesses, s'était délitée fil après fil, le laissant pris au piège dans la sombritude de sa propre création,les amis, autrefois une présence constante était a présent un souvenir lointain,ses œuvres, jadis pleines de passion et de perspicacité, étaient maintenant abandonnées, accumulant la poussière et oubliées de leur créateur.

Dans l'étau implacable de sa solitude, la réalité de Mikhail devenait une toile peinte avec les teintes de sa propre folie. Le murmure de ses propres pensées devenait une cacophonie, dans cet exil auto-imposé, les jours étaient indiscernables, marqués seulement par la lente danse des ombres sur le sol. Mais c'est dans cette désolation, au nadir de son existence, que Mikhail rencontra l'absurdité de sa condition.

Alors que la première lumière de l'aube pénétrait dans sa chambre, elle illumina un objet incongru :
un ballon rouge vif, piégé contre son plafond, vestige d'un monde qui semblait maintenant si étranger. Sa couleur vive, un contraste frappant avec la pâleur grise de son existence, était comme une blessure dans le tissu de son monde sombre. Le ballon, avec sa défiance silencieuse de son désespoir, devenait un miroir de l'absurdité de Mikhail. La réalisation le frappait avec la force d'une révélation,sa souffrance n'était qu'un seul fil, significatif seulement pour lui,rien qu'un grain de sable parmis une plage. Le monde extérieur continuait dans son indifférence, et les étoiles ne s'assombrissaient pas pour sa peine. A ce moment-là, le rire de Mikhail brisait le silence de sa chambre, un son si étranger et pourtant si profondément humain. C'était un rire né non de joie, mais de la reconnaissance de son insignifiance face à un univers si indifférent.