Lâcher prise

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Lord Voldemort montra la chambre pour sa fille, simple et lumineuse.

— Fais en ce que tu veux, dit-il. Je vais voir Doyle. Installe toi. Queudver viendra te chercher pour le dîner.

— Merci...

Voldemort ne bougea pas. Il admira encore un peu sa fille.

— Habille toi plus confortablement, dit-il. J'ai pris le soin de choisir des vêtements pour ta penderie.

Baemy attendit qu'il parte, puis prit le temps de faire le tour de la pièce. Plus jamais, elle reverrait la roulotte. Ça l'attristait un peu. La grand-mère du cirque lui manquait. Elle ouvrit une porte et découvrit un grand espace avec des vêtements. Elle inspecta chaque tissu, troublée. Elle n'avait jamais eu autant. C'était des tenues dignes d'une princesse coréenne, en majorité dans des couleurs vertes et argentées. Elle en choisit une au hasard, se demandant si elle pouvait sortir librement de sa chambre avant l'heure du diner. Elle voulait savoir ce que son père allait dire à Doyle.

Son frère était dans un salon. C'était sombre, et très peu meublé. Il s'assit sur l'unique divan face à la cheminée qui offrait faiblement de la lumière. Il soupira et sortit sa baguette magique. Il ne bougea pas en entendant le pas de son père. Il resta droit quand la main de celui-ci se posa sur son épaule.

— Tu es encore tendu.

Doyle haussa des épaules.

— Comment s'est passé ce début d'année ? Interrogea Voldemort. Tu ne m'a pas écrit. Ta sœur le faisait tous les trois jours.

— Je sais, répondit Doyle en Fourchlang.

— Tu ne veux toujours pas parler anglais ? Tu sais que tu peux ? Et Valentine a eu un petit accident.

Doyle se leva d'un bond et se retourna furieux.

— Vous m'avez promis que je lui ferais regretter ces années ! Cria le garçon.

— Petit accident qui le clou au lit, dit Voldemort. Je tiens mes promesses, mon fils. Je...

— Ne m'appelez pas comme ça ! Coupa Doyle.

— Tu es mon fils. Je t'appelle donc ainsi.

Doyle tenait fermement sa baguette magique.

— Suis moi, dit Voldemort. Je sais ce qui te fera du bien. Tu as besoin de... de te défouler. On va faire un duel.

Doyle blêmit.

— Si je gagne, continua son père, tu... tu devra te rapprocher de ta sœur. C'est important, l'amour fraternel. Surtout entre jumeaux.

— Et... et si je gagne ? Osa Doyle.

Voldemort sourit.

— Je te parlerai d'un secret, le secret de notre ancêtre, dit-il.

Doyle resta immobile, pensif.

— Notre ancêtre ? Dit-il alors. Ce... ce Serpentard dont Valentine n'arrêtait pas de parler.

Il souleva sa mèche de cheveux devant son front. Voldemort admira alors la marque de naissance. Ça ressemblait à un serpent.

— C'est un des fondateurs de Poudlard, dit le mage. Et il a laissé une incroyable créature dans l'école.

— Un serpent...

— Oui. Tu es intelligent, Doyle, comme moi. Aimerais-tu le voir ?

— Il est si incroyable ?

— Il l'était, oui.

— Il est mort ?

Voldemort hocha de la tête.

Dieux et MonstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant