Un amour sans fin.

7.

Je me réveille vers 6h comme tous les matins d'école et je vais immédiatement prendre une douche, je prends mon temps car je n'aime pas me presser sous la douche, c'est agréable avec l'eau chaude qui me tombe sur la peau... ce moment est tellement calme et paisible que je pourrais rester ici pour toujours.

Une fois ma douche terminée, je m'habille assez confortablement puisque je porte un jogging avec un haut et une veste.... Je dois dire que je n'ai pas beaucoup mangé ces derniers mois à cause de tout ce qui s'est passé mais j'ai quand même pris du poids... c'est un peu étrange, mais je suis sûre que ce n'est rien.

Une fois que je suis prête à partir, je prends mes affaires et je descends. Mais quand je suis en bas, le fait que mon père soit toujours dans le canapé, en train de dormir, a attiré mon attention.

La maison est toujours aussi propre qu'hier soir, il ne s'est toujours pas réveillé ? C'est un peu bizarre.

"Papa ?"

Pas de réponse. Je décide donc de m'approcher de lui prudemment.

"Papa ? Tu vas bien ?"

J'ai tendu la main pour toucher son épaule, et je l'ai secoué un peu.

"Papa, réveille-toi."

Pourquoi ne se réveille-t-il pas ? Je sais qu'il a beaucoup bu, mais il n'a jamais autant dormi et cela m'inquiète. Je le secoue à nouveau doucement, mais il ne réagit toujours pas.

"Allez, papa, ce n'est pas drôle !"

Mais c'est toujours le silence, aucune réponse.

Les larmes me montent aux yeux alors que la réalité commence à s'imposer.

"Allez, réveille-toi, d'accord ?... Réveille-toi". Je murmure désespérément, la voix tremblante.

Je renifle sans pouvoir empêcher les larmes de couler... Je ne peux pas croire qu'il soit parti... Ce n'était pas le meilleur père du monde, mais c'était quand même mon père... et maintenant, mes deux parents sont partis... pour toujours.

Je suis toute seule.

"Je suis désolée..." Je murmure en pleurant.

Je n'ai même pas été capable de sauver mon propre père de lui-même, peut-être que si j'avais été plus présente ou quelque chose comme ça, il aurait arrêté de boire... mais je l'ai juste laissé se noyer dans l'alcool et maintenant il est parti....

Je prends mon téléphone en secouant la tête, ma vision est très floue avec toutes les larmes que j'ai dans les yeux, mais je finis quand même par appeler une ambulance.

"Bonjour, j'ai besoin d'une ambulance... c'est mon père... Je pense qu'il est... qu'il est décédé..." Je dis lentement pendant que je ne bouge pas, la voix tremblante.

Ensuite, j'ai dû leur dire toutes les informations, et une fois l'appel téléphonique terminé... J'ai attendu... et je ne peux pas dire combien de fois j'ai attendu parce que là, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté... rien n'a d'importance...

Le son des sirènes se fait entendre assez rapidement et quelques secondes plus tard, les ambulanciers se précipitent. Ils s'approchent de moi et de l'endroit où se trouve mon père, et leurs expressions confirment ce que je sais déjà.

"Nous sommes désolés, mademoiselle." L'un d'eux m'a dit.

J'acquiesce simplement, et je m'écarte pour laisser les ambulanciers faire leur travail.

"Il va falloir contacter les autorités". Ils continuent à dire.

J'acquiesce à nouveau, incapable de dire un mot de toute façon, car je sens encore ma gorge serrée.

Puis les ambulanciers se préparent à partir et je les regarde partir. Et quand je suis à nouveau seul, je m'effondre immédiatement... Ce n'était pas censé se passer comme ça...

Tout commençait à aller mieux, et il aurait pu aller mieux aussi... mais maintenant il est trop tard et il n'y a rien que je puisse faire... mes deux parents sont morts... et maintenant, je n'ai plus de famille.

Au moins, mon père a eu ce qu'il voulait depuis toujours, être à nouveau avec ma mère, maintenant qu'ils sont tous les deux partis et ensemble, peu importe ce qu'il y a après la mort.

Je ne crois pas vraiment à une vie après la mort ou à un paradis... Je ne sais pas, mais pour l'instant je crois plutôt que mes parents sont de nouveau ensemble d'une manière ou d'une autre car c'est ce que mon père voulait... et je n'étais peut-être pas assez pour lui, mais j'ai essayé de mon mieux d'être là pour lui ces dernières années.